Collectif Stalingrad contre le crack

(Paris 10°-18°-19°)

 

Pas de société sans lutte contre la drogue ! Résistons !

Pas de quartier libre à la drogue et aux dealers !

Pour une politique publique de soins, et un Samu-toxicomanie !

 

[Voir nos principes détaillés ci-dessous]

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La lutte contre la drogue est l'affaire de tous, pas uniquement de l'État. Son enjeu pour le pays : l'émancipation de la servitude toxicomaniaque !

 

En ce qui concerne spécifiquement l'État et sa politique publique :

- Contre la drogue et la toxicomanie, la politique publique doit être une politique de soins, ayant un Samu-toxicomanie comme fer de lance.

- La politique de réduction des risques, cheval de Troie démantelant la lutte contre la drogue, est - en matière de lutte contre la drogue et la toxicomanie - un véritable désastre.

- La lutte collective pour que notre pays s'émancipe des drogues n'est pas une guerre mais une question politique.

Nos principes


Nous proposons de reprendre en France le combat contre la drogue autour des huit principes suivants :

1. Pas de société sans lutte contre la drogue !

Résistons à l'intoxication croissante du pays, en particulier pour les jeunes ! Honte à l'ancien mot d'ordre de la MILDT : « Pas de société sans drogues ! » qui représente, en vérité, le mot d'ordre des dealers !

2. La lutte contre la drogue doit être l'affaire de tous, et non pas l'exclusivité de l'État. Elle n'est donc pas une simple affaire de politique dite publique.

Organisons-nous pour résister ! Si l'État doit faire son travail propre, la clef de la résistance contre la drogue tient à l'intervention de chacun.

3. Pas de lutte contre la drogue sans une véritable prévention !

Prévenir, c'est avant tout dissuader les jeunes de se droguer en leur montrant qu'il y a beaucoup mieux à faire. Avant tout, la prévention doit mobiliser tout un chacun.

4. Pour une politique publique de soins en matière de toxicomanie ayant comme avant-poste un Samu-toxicomanie !

L'État doit encourager les toxicomanes à sortir de leur servitude volontaire, en se souciant de se soigner médicalement de leur toxicomanie. De véritables soins médicaux, non réductibles à une simple assistance sociale, doivent être dispensés dans des centres rattachés aux structures hospitalières.

5. Pas de lutte contre la drogue sans une police empêchant les dealers de nuire !

Si la lutte contre la demande de drogues est l'affaire de tous, la lutte contre l'offre est l'affaire spécifique de l'État et de la police. Les gens doivent s'assurer que l'État et la police font correctement leur travail en ce domaine.

6. La lutte contre la drogue n'est pas une guerre : elle est affaire de politique émancipatrice.

L'idéologie (américaine) de la « guerre à la drogue » est contre-productive : elle prétend intensifier le combat quand, en vérité, elle le démobilise en le militarisant. L'essentiel, en matière de lutte contre la drogue, est d'incorporer cette lutte à une vision globale émancipatrice.

7. Les mesures de réduction des risques, visant à limiter les dommages collatéraux (infections), ne doivent pas servir à démanteler la lutte contre la drogue. Au titre de la lutte contre la drogue et la toxicomanie, la politique de réduction des risques est un désastre.

Les mesures de réduction des risques touchent à la lutte contre le sida (et les autres maladies infectieuses), non à la lutte contre la drogue : elles ne doivent pas servir de Cheval de Troie pour démanteler la lutte contre la drogue. À ce titre, la politique de réduction des risques (qui prétend ordonner la politique en matière de drogue à ces mesures, qui organise un chantage au sida pour faire accepter la toxicomanie) est un désastre qu'il faut combattre.

8. Du point de vue de l'émancipation, il convient de se rapporter au toxicomane comme à un nihiliste.

- Pour une politique publique unilatéralement répressive, le toxicomane n'est qu'un délinquant. Or, si le toxicomane est souvent par ailleurs un délinquant (pour se procurer facilement un argent abondant), sa toxicomanie, en tant que telle, n'est pas essentiellement une délinquance.
- Pour la politique de réduction des risques, le toxicomane est essentiellement une victime
. Qui ne sait pourtant que si le toxicomane aime, il est vrai, à se présenter comme une victime, c'est qu'il l'est essentiellement de lui-même !
- Pour une politique publique de soins, le toxicomane est un malade
qu'il faut médicalement soigner. Cette position nous paraît, en matière de politique publique, la plus juste et la plus productive même s'il apparaît que la toxicomanie, comme telle, est difficilement concevable comme une maladie (elle semblerait plutôt un mode particulier de symptomatisation pour différentes maladies psychiques).
- Mais pour les militants de la lutte contre la drogue, le toxicomane sera essentiellement vu comme un « nihiliste
» : comme quelqu'un qui veut le néant (qui veut la servitude, l'avilissement, l'auto-destruction) plutôt que de ne rien vouloir. Il convient alors de lui opposer qu'on n'est pas condamné à ne rien vouloir ou à vouloir le rien, qu'on peut vouloir l'amour, la musique, la poésie, telle science, tel engagement collectif, le sport, etc., et que ce sont là des manières autrement intéressantes d'intensifier son existence.

23 septembre 2007 - Intervention auprès des « Chrétiens en forum » (Paris) : Notre expérience politique à Stalingrad dans la lutte contre la drogue

en format pdf

9 décembre 2006 : Le Parisien

(cliquer sur l'article pour l'agrandir)

7 novembre 2006 : Que fait vraiment Coordination Toxicomanies 18 dans les quartiers du 18ème ?

(en format pdf)

Printemps 2006 : Une rencontre avec un ex-toxicomane

(en format pdf)


Histoire de notre Collectif depuis septembre 2001

COLLECTIF ANTI-CRACK DE STALINGRAD

Contre le trafic du crack à Stalingrad (Paris 10°-18°-19°)

Septembre 2002 : Après ses victoires de juin 2002, le Collectif anti-crack a décidé sa dissolution.

2001-2002 : Histoire du Collectif (initiatives, textes, revue de presse)

2002-2003 : Activités, réactions...

2003-2004 : Groupe d'enquête auprès des crackés du Nord de Paris

Rapport Pour un samu-toxicomanie (avril 2004) : version fichier rtf ici

2004-2005 : Création d'un groupe d'études

Lire aussi, de Christian Poitou : « ça crack à Stalingrad ! L'histoire d'un groupe de pères contre la drogue » - Éd. Le Manuscrit


2005-2006 : Stalingrad contre les salles de shoot

 Appel : NON AUX SALLES DE SHOOT !

Jamal FAOUZI, François NICOLAS (Paris 10°)
Lionel BONHOUVRIER, Guy CHEVALIER (Paris 18°)
Daniel DALBÉRA, Christian POITOU (Paris 19°)

(9 octobre 2005)

France-Soir (3 novembre 2005)

(cliquer sur l'image pour l'agrandir)

9 octobre 2005 : Appel : NON AUX SALLES DE SHOOT !

Quelques premiers éléments du dossier

16 octobre 2005 : « On est tous dans le brouillard » ? Quelques questions claires pour en sortir !

(questions à EGO, la Mairie de Paris, France-Culture, Daniel Vaillant, Anne Coppel, Pierre Leyrit et Act Up)

26 octobre 2005 : Où l'on montre comment l'association EGO prépare idéologiquement depuis deux ans la création dans le 18° d'une salle de shoot dédiée au crack.

30 octobre 2005 : Exercice illégal de la toxicomanie? Questions aux médecins

15 novembre 2005 : Rapport Notre analyse et nos orientations

o Lecture et analyse du Rapport d'évaluation du Kit-Base établi par EGO-STEP en novembre 2004
o
Lecture du nouveau texte en faveur des salles de shoot on peut franchir le pas, faire un essai de Bernard Bertrand (septembre 2005)

17 novembre 2005 : Document distribué à la réunion organisée dans le 18° par la Préfecture de Paris

18 novembre 2005 : COMMUNIQUÉ

Voir l'analyse détaillée des assurances obtenues par notre Collectif

8 décembre 2005 : Rencontre avec le Dr Dugarin (CSST Espace Murger de l'hôpital Fernand Widal, Paris 10°)

11 décembre 2005 : Communiqué annonçant le plan d'enquête du Collectif

17 janvier 2006 : Compte rendu de la rencontre avec le Dr Béatrice Badin de Montjoye et Mr. Christophe Privileggio au centre Cassini (hôpital Cochin)

30 janvier 2006 : Compte rendu de la rencontre avec le Dr Cyrille Orizet (centre Monte Cristo de l'hôpital Pompidou)

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