La campagne publique du nouvel EGO en
faveur des salles de shoot
(26 octobre 2005)
EGO déclare engager un tournant de son activité.
Jusqu’ici EGO était une association d’assistance aux toxicomanes, que
nous n’avions jamais critiquée.
Elle annonce désormais se transformer en association de soins
spécialisés pour crackés.
Cette déclaration mérite d’aller y regarder de plus près : comment
croire qu’une association proclamant que les crackés sont de simples
« usagers » et non pas des malades pourrait vouloir les
« soigner » ? Si l’on soigne bien des malades de leur maladie,
soigne-t-on des usagers de leur « usage » ? !
On sait également que la politique de réduction des risques prônée
par EGO bute sur les crackés, faute de pouvoir distribuer des produits de
substitution adaptés à la cocaïne. C’est précisément pour cette raison que la
politique européenne de réduction des risques prône en matière de crack la
création de salles de shoot.
C’est vers ce nouvel horizon qu’EGO s’engage, prenant soin
d’afficher dans ses nouveaux statuts sa volonté de tester de nouvelles formes
de consommation du crack. Et il suffit de lire leur journal Alter Ego pour prendre mesure de la campagne
idéologique engagée par l’association en faveur de telles salles :
• 3°
trimestre 2003 (n°41) – pages 20… : promotion des salles de consommation
d’héroïne abritée à Rotterdam par… une église protestante !
• 1°
trimestre 2004 (n°43) – page 11 : promotion de « Quai 9 », salle
d’injection de Genève
• 1°
trimestre 2004 (n°43) – page 13 : promotion de la prescription d’héroïne,
cyniquement intitulée « pour une vie meilleure » !
• 3°
trimestre 2004 (n°45) – page 3 : appel, signé par EGO, à mettre en place à
Paris des lieux de consommation du crack
À
noter : Coordination Toxicomanies 18 s’associe à cet appel public à constituer des salles de
shoot.
• 4°
trimestre 2004 (n°46) – page 23 : nouvelles de « Quai 9 », salle
de shoot genevoise, présentée trois trimestres plus tôt.
On peut trouver sur notre site les extraits détaillés de cette
publication : http://www.entretemps.asso.fr/Stalingrad/Ego
Ainsi EGO prépare idéologiquement depuis deux ans sa reconversion
et son ralliement aux salles de shoot promues par Act Up (l’endroit exact — rue
St-Mathieu ou rue St-Luc — d’une telle salle clandestine n’est à nos yeux
qu’une question tout à fait secondaire).
Nous nous dressons contre une telle perspective : toutes les
études montrent que le crack détruit les cellules du cerveau, dégrade celui qui
le consomme, asservit qui s’y livre. Il est pour nous hors de question de
laisser le nouvel EGO organiser l’intoxication au crack, fut-ce avec la
complicité de quelques médecins abaissés et corrompus.
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Documents
3° trimestre 2003 (n°41) – pages 20… : promotion
des salles de consommation d’héroïne abritée à Rotterdam par… une église
protestante !
1° trimestre 2004 (n°43) – page 11 : promotion de
« Quai 9 », salle d’injection de Genève
1° trimestre 2004 (n°43) – page 13 : promotion de
la prescription d’héroïne, cyniquement intitulée « pour une vie
meilleure » !
3° trimestre 2004 (n°45) – page 3 : appel, co-signé
par EGO, à mettre en place un nouveau dispositif public pour les crackés
avec possibilité explicite d’une consommation sur place :
À noter : Coordination
Toxicomanies 18ème
s’associe à cet appel public à constituer des salles de shoot.
4° trimestre 2004 (n°46) – page 23 : nouvelles de
« Quai 9 », salle de shoot genevoise