Souvenirs de guerre de Pierre Capucin

par Paul Chanoine

 

Propos recueillis les 10 Septembre et 10 Décembre 1989 par François Nicolas

Photos scannées et cartes établies par Guy Becis

 

L’Authion, au-dessus de Nice, mai 1945

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Sommaire

1.     Royan

2.     Angleterre (1940)

3.     Dakar (1940)

Douala (Cameroun), octobre 1940

4.     Érythrée (1941)

5.     Syrie (1941)

6.     Lybie (1941-1943)

7.     Tunisie (1943)

8.     Italie (1943-1944)

9.     France (1944-1945)

10.  Et ensuite…

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Cartographie

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Soit

1941 :

 

1942 :

    

 

1943 :

 

1944 :

Bibliographie

·        “1° D.F.L. In Memoriam”.

[Liste des morts au combat]

·       “Revue de la France libre” Supplément - Avril-Mai 1951.

[Annuaire des membres de l’Association des Français Libres. On y lit, page 101 : “Chanoine Paul (Train) N° 22 796 [1]. Magasinier. 22, rue Keller, Paris (XI°)”]

·       “La France et son empire dans la guerre”. Tome I : “Les compagnons de la grandeur”.

Ouvrage collectif. Éditions Littéraires de France - 1946.

·       “Les F.F.L. et l’armée d’Afrique. 1940-1945” Guy Ganachaud. Tallandier - 1990.

·       “La 1° D.F.L. Les Français libres au combat” Yves Gras. Presses de la Cité - 1983.

·       “Les Français à Londres. 1940-1941” Pierre Accoce. Balland - 1989.

·       “Bir Hakeim” Erwan Bergot. Presses de la Cité - 1989.

Postface

 

Être captif, là n’est pas la question. Il s’agit de ne pas se rendre, voilà.

Nazim Hikmet (1948)

 

Être du bond. N’être pas du festin, son épilogue.

René Char (1944)

 

You know you had a father ; let your son say so.

[“Tu le sais, tu as eu un père ; puisse ton fils en dire autant.”]

William Shakespeare

 

Ces propos, recueillis oralement fin 1989, ont été transcrits au cours de l’été 1994. Je souhaitais qu’ainsi mes fils puissent prendre connaissance, à l’occasion du 50° anniversaire de la Libération, des souvenirs de guerre de leur grand-père ; ayant déjà mis à leur disposition les souvenirs de guerre de mon propre père, je tenais à ce qu’ils puissent disposer également de ceux du père de leur mère.

Ces deux témoignages à mes yeux se complètent : Paul Chanoine n’a-t-il pas commencé sa guerre au moment même - juillet 1940 - où Henri Nicolas, comme des millions d’autres, terminait la sienne ; et ces deux hommes ne se sont-ils pas ensuite côtoyés, bien plus tard, débarquant en même temps au même endroit [2] ?

 

Le destin de Français Libre [3] de Paul Chanoine a quelque chose de fascinant pour un homme de ma génération. Qu’il y ait à en apprendre sur la France (ce pays qui n’existe comme tel que lorsqu’il est en état de s’adresser au monde pour soutenir une idée universelle), sur l’audace de la jeunesse (oser exercer son propre jugement, se dresser face à l’opinion majoritaire et braver les injonctions étatiques), sur le courage des hommes (la gloire des pseudonymes, et le dédain des titres) et sur bien d’autres choses encore, tout cela s’impose à cette lecture.

Mais j’aime surtout donner à mes fils l’occasion de mieux connaître leur grand-père en découvrant sa présentation, ironiquement lucide mais dépourvue de tout cynisme, d’une guerre sans militarisme, en déchiffrant son témoignage d’une grandeur anonyme, d’une singularité sans représentation, d’une ténacité courageuse sans héroïsme et sans ostentation.

 

François Nicolas

(fnicolas [at] ircam.fr)

__________

 

Les notes de bas de page, comme la bibliographie, ont été ajoutées par mes soins.



[1] Les numéros ont été attribués après-guerre, dans l’ordre d’inscription à l’Association, non au cours de la guerre dans celui de l’engagement (Paul fut, en fait, un des 1 000 premiers engagés).

[2] Autour du 15 août 1944 à Cavalaire…

[3] Retenons : Français Libre désignait quiconque appartenait à la France Libre, nullement un Français qui de surcroît aurait été libre.