Trio Transfiguration
de François
Nicolas
Pour clarinette (en si bémol), violon et piano.
Création le 14 avril 2004 (Recoleta - Buenos Aires,
Argentine) par Mariano Rey, Elias Gurevich et Haydee Schwartz
(revue de
presse)
Notes de programme
- Le trio Transfiguration part d'une oeuvre pour piano
solo (Des infinis subtils)
pour y ajouter, comme aurait dit Schuman, « deux amis
compréhensifs accompagnant doucement le piano »:
une clarinette et un violon.
- L'oeuvre adopte trois figures instrumentales singulières
:
- la clarinette « registrée » mozartienne
(aux trois registres disjoints : chalumeau / registre quintoyant
/ aigu),
- le « grand violon nomade » schoenbergien (qui sillonne
d'un pas ample et majestueux de vastes registres)
- et le piano schumanien (à la fois fantasque, résonnant
et violent).
Son enjeu est de « transfigurer » ces singularités
instrumentales en une nouvelle figure collective : non plus le
dialogue et la polyphonie entre les trois instruments, ni l'opposition
et le contraste entre pupitres mais l'émergence, sous
l'effet de la musique, d'un seul corps à trois membres.
Ainsi la musique, de constituée devient constituante :
elle transfigure les corps physiques particuliers (à l'origine
des sons émis) en un corps musical (ouvert à qui
vit et écoute la musique).
- L'oeuvre est bâtie comme collier de 31 moments-gestes
de quatre types différents : moments résonnants
(grandes plages réverbérantes), gestes fluides
(croisement de deux voix rythmiques aux évolutions contraires),
hoquets (superposition d'une régularité et d'une
scansion décalée, hésitante) et gestes dansants.
21 séquences de transition contribuent aux enchaînements.
La périodisation de ce collier provient de la superposition
de quatre vastes trains réguliers d'impulsion dont les
seuls instants de coïncidence générale délimitent
la fin de l'introduction et le début de la coda.
- L'introduction se fait par différentes « citations
de style » provenant de Schoenberg (Moise et Aaron,
Pierrot Lunaire), Prokofiev (1° Sonate pour piano
et violon) et Bartok (Contrastes).
- En son centre, l'oeuvre cite à nouveau Bartok (Contrastes)
par le jeu d'un violon « populaire » scordatura.
- La coda résume le parcours harmonique de l'oeuvre pour
mieux le liquider et laisser s'échouer deux des principaux
motifs rythmiques.
François
Nicolas (avril 2004)
Commentario del trío Transfiguración
- Parte de una obra para piano solo (Infinitos sutiles),
para agregarle, como hubiera dicho Schumann, "dos amigos
comprensivos acompañando suavemente al piano": un
clarinete y un violin.
- La obra adoptya tres figuras instrumentales singulares:
1) el clarinete, utilizando sus registros a la manera mozartiana,
con tres registros separados;
2) el "gran violin nomade" schonbergiano, que recorre
con paso amplio y majestuoso vastos registros;
3) el piano schumanniano, a la vez fantástico, resonante
y violento.
El desafio es de "transfigurar" estas singularidades
instrumentales en una nueva figura colectiva: ya no el diálogo
y la polifonía entre los tres instrumentos, ni la oposición
y el contraste entre ellos, sino la emergencia, bajo el efecto
de la música, de un solo cuerpo de tres miembros. Así
la música transfigura los cuerpos fisicos particulares
(en el origen de las emisiones sonoras) en un cuerpo musical,
abierto a quien la vive y escucha.
- La obra está construida como un collar de 31 momentos-gestos
de cuatro tipos diferentes: momentos resonantes (grandes playas
reverberantes), gestos fluídos (cruces de dos partes rítmicas
de evoluciones contrarias), hoquets (superposición de
una regularidad y de una emisión desfasada y hesitante)
y gestos dansantes. Veintiuna secuencias de transición
contribuyen a encadenarlos. La periodicidad de este collar proviene
de la superposición de cuatro vastos conjuntos regulares
de impulsos, donde los únicos instantes de coincidencia
general delimitan el fin de la introducción y el comienzo
de la coda.
1) La introducción esta hecha por diferentes "citas
de estilos" provenientes de Schönberg (Moisés
y Aarón, Pierrot Lunaire), Prokofiev (1°
Sonata para violon y piano) y Bartok (Contrastes).
2) En su parte central, la obra cita nuevamente a Bartok por
la forma popular del toque del violin.
3) La coda resume el recorrido armónico de la obra para
concluirla mejor y dejar diluir dos de los principales motivos
rítmicos.
François
Nicolas (abril 2004)