François NICOLAS, compositeur : Éd. Jobert & Éd. Lemoine

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[Wikipedia]

Pour se faire une idée de la musique de F. Nicolas : collage (23’) de 8 extraits (mp3 : 32 Mo)

 

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Description : Macintosh HD:Users:francoisnicolas:Desktop:Michel Douay2.jpgDescription : Macintosh HD:Users:francoisnicolas:Desktop:Portrait.F.jpg Description : Macintosh HD:Site ETS:Nicolas:index_fichiers:image013.jpgDescription : Macintosh HD:Site ETS:Nicolas:index_fichiers:image014.jpg Description : Macintosh HD:Site ETS:Nicolas:index_fichiers:image016.png  Description : Macintosh HD:Users:francoisnicolas:Desktop:Portrait Juin 2015 (La Jaune et la Rouge):706-trajectoires-laszlo-nicolas.jpg

Michel Douay - Guy Vivien – Laurent Simon

 

Postlude d’Alain Badiou (pdf)

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http://www.musicae.fr

 

Journées d’étude critique sur Le monde-Musique : 8 & 9 avril 2016 (Ircam, Paris)

 

Vendredi 8 avril 2016

 

Samedi 9 avril 2016

Violaine Anger (musicologue) - La voix de François Nicolas

(Anger.pdf)

 

Frederico Lyra (musicien) - L'écoute musicale comme critique immanente sociale

(Lyra.pdf)

Andrea Cavazzini (philosophe) - Formalisations, réinscriptions, déplacements

 

Éric Brunier (critique d’arts plastiques) - À l'écoute du tableau : le regard

(Brunier.pdf)

Antoine Bonnet (compositeur) - Le monde-Musique de François Nicolas est-il (encore) le nôtre ?

(Bonnet.pdf)

 

Gianfranco Vinay (musicologue) - Le monde-Musique de François Nicolas et les musicologies contemporaines. Un dialogue possible ?

 

 

 

Mathias Béjean & Andrée Ehresmann (mathématiques) - Faire-pensée : raisonances et émergences mamuphiques

(Bejean-Ehresmann.pdf)

 

Ivan Segré (philosophe) - Le gai savoir de saint François Nicolas

(Segre.pdf)

Matthew Lorenzon (musicologue) - Le monde-Musique : A view from the antipodes

 

Hacène Larbi (compositeur et chef d’orchestre) - An die Musik

David-Emmanuel Mendes-Sargo (anthropologue) - Musica quæ auditur - musica qua auditur / Densités - intensités...

(DEMS.pdf)

 

François Dachet (psychanalyste) - À l’école de… à l’écoute de…

(Dachet.pdf)

(cliquer sur chaque lien pour accéder à la vidéo Youtube correspondante ou au texte pdf)

 

Deux entretiens sur Le monde-Musique avec Aliocha Wald Lasowski :

www.youtube.com/watch?v=dlS4VL3fZVY   -   www.youtube.com/watch?v=bK6plFt2IX8

 

Le monde-Musique

Comment comprendre que la  musique puisse constituer un monde à part (ce qui n’est pas dire un espace autarcique), un monde qu’on nommera monde-Musique, un monde fait de morceaux de musique plutôt que de musiciens, un monde où l’existence se concentre dans des morceaux singuliers qu’on appellera œuvres, un monde dont l’intensité sensible relève de l’écoute, un monde dont l’autonomie relative procède d’une logique originale (le solfège), un monde que les musiciens ne cessent de visiter pour y prêter leur corps en jouant sans parler, un monde apte à résonner/raisonner avec un environnement non musical ?

Répondre, avec la rigueur requise, à ces questions nécessitera quatre tomes : successivement une théorie de l’écoute musicale à l’œuvre (I), une théorie de la logique d’écriture légitimant qu’on parle ici d’un « monde » musical (II), une théorie de cette discursivité langagière propre au musicien qu’on nommera intellectualité musicale (III), une théorie de ces rapports du monde-Musique avec son environnement qu’on nommera raisonances (IV).

 

I. L’œuvre musicale et son écoute

II. Le monde-Musique et son solfège

III. Le musicien et son intellectualité musicale

IV. Les raisonances du monde-Musique dans son époque

À quel titre la musique est-elle un art de l’écoute ? Qu’est-ce qu’écouter musicalement ? : est-ce seulement percevoir, auditionner, appréhender ?, s’agit-il de la même écoute que celle (religieuse) des fidèles ou celle (flottante) des psychanalystes ?, à quelles conditions musicales une telle écoute est-elle possible ?, comment suivre à la trace le travail musical d’une telle écoute lorsqu’elle a la grâce de pouvoir s’engager ?

La thèse centrale sera la suivante : pour que l’auditeur de musique puisse devenir un écouteur, il faut qu’en cours d’œuvre, il arrive quelque chose à la musique : on nommera moment-faveur cette surprise musicale où l’œuvre avoue ce secret qu’on nommera intension.

On examinera minutieusement comment ce tournant interne au discours musical autorise qu’un écouteur puisse, à partir de là, tricoter les mailles d’un temps musical qui viendra, une fois l’œuvre achevée, déposer dans la mémoire du musicien cette Forme qu’on nommera inspect.

La musique vit d’un grand écart : d’un côté art de l’écoute (I), elle est l’emblème - avec la poésie - du sensible « concret » qui ravit ; de l’autre, discipline de l’écriture (II), elle est l’emblème - avec la mathématique - de l’intelligible « abstrait » qui se déchiffre. Et c’est cette tension vivifiante qui rend la musique capable de faire monde propre.

On théorisera le monde-Musique - à la lumière de la mathématique (Grothendieck) et à l’ombre de la philosophie (Badiou) - en soutenant que son cœur logique est cette écriture spécifiquement musicale - le solfège - déjà millénaire. Ce faisant, il s’agira donc de tirer toute conséquence du fait que la musique est le seul art à s’être jamais doté de sa propre écriture.

En quel sens entendre une telle existence du « monde-Musique » ? Quels en sont les acteurs et les corps, les opérations et les instruments, la logique et les frontières, les relations et les processus ? À quelles conditions ce monde ne deviendra-t-il pas submergé, au XXI° siècle, par l’inflation numérique et sonore ?

Depuis trois siècles, des musiciens s’attachent à formuler, par écrit, les enjeux de la musique qu’ils pratiquent : il y a ainsi des intellectualités musicales qui nomment et énoncent sur une musique dont pourtant la pensée propre, non langagière, ne nomme ni n’énonce.

Pour qu’un tel projet émerge à partir de Rameau, il aura fallu que la musique se constitue en monde (relativement) autonome [tome II], que la philosophie en prenne mesure (Descartes) et qu’un embrasement idéologique sans précédent (les Lumières) vienne mobiliser le musicien. D’où un nouveau type de discursivité musicienne conjoignant une théorisation, une critique et une esthétisation de la musique aux fins d’encourager les musiciens aux tâches musicales de l’heure et de convaincre les non-musiciens de la portée générale de ces dernières. L’articulation variée de ces trois opérations engendrera une constellation disparate d’interventions, à l’écart de toute continuité disciplinaire d’ordre académique (telle la musicologie, née plus tardivement).

À ce titre, on monographiera ici les intellectualités musicales de Wagner, Boulez, Boucourechliev et Rosen (à rebours des anti-intellectualités musicales de Chopin, Debussy, Varèse et Berio) pour les confronter à quelques intellectualités d’un autre type : mathématique, philosophique et architecturale.

Si l’autonomie du monde-Musique ne signifie pas son autarcie, quel parti musicien tirer des liens exogènes de ce monde avec un environnement de pensée dont il n’est pas indépendant ?

Sans faire système général de ces liens (cela supposerait une théorie, encyclopédique et inconsistante, du chaosmos), ce quatrième volume propose une analyse monographique de ces résonances entre raisons disparates qu’on propose d’appeler raisonances.

Elles concerneront ici les rapports de la musique non seulement à d’autres arts (l’architecture et le cinéma en l’occurrence) et à la poésie (Hopkins) mais également aux mathématiques et à la politique, à la philosophie (Deleuze) et à la psychanalyse, à l’histoire et à la musicologie (Deliège).

Parcourir un tel archipel, intensifier ainsi les affinités que les musiciens œuvrant entretiennent avec ces autres pensées créatrices dont ils partagent le même temps, c’est élargir la base de notre pyramide (celle, en quatre tomes, dont l’écoute musicale constitue la pointe) et parachever une Idée classique de la musique contemporaine qui s’attache, contre un nihilisme omniprésent, à continuer l’art musical en le renouvelant.

 

 

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« Florence Millet joue François Nicolas »

en compagnie de Jeanne-Marie Conquer (violon) et Alain Damiens (clarinette)

http://www.disques-triton.com

 

Nous buvons la hantise des causes

dans le pétillement vénéneux de nos coupes

et nous frôlons de nos crochets

des infinis subtils comme une mort légère.

Mais où les jonchets s’entremêlent

l’enfant reste sans mots :

l’univers dort dans le berceau

d’une petite éternité.

Ossip Mandelstam

 

Au sommaire :

1. Toccata (2002) pour piano - 6’39’’

2. Trio Transfiguration (1997) pour violon, clarinette et piano - 22’53’’

3. Sonate (2003) pour piano - 28’19’’

4. Des infinis subtils (1995) pour piano - 16’35’’

––––

 

Biographie

en français

en anglais (biography in English)

n espagnol (español)

en portugais (português)

en polonais

 

Biographie

Ancien élève de l’École Polytechnique, titulaire d’un DEA de philosophie, François Nicolas étudie l’orgue avec Albert Alain, le piano avec Carlos Roque-Alsina et l’écriture musicale avec Michel Philippot.

Après avoir pratiqué quelque temps la scène du jazz comme pianiste, il se tourne vers la musique contemporaine.

Il rencontre Mauricio Kagel et Luciano Bério (Acanthes, 1981 et 1983), participe aux confrontations de Darmstadt en 1982 & 1984 et suit la formation en informatique musicale dispensée par l’Ircam aux compositeurs.

Il enseigne ensuite au CNSM, intervenant également comme producteur invité de France-Musique, et cofonde l’ensemble de musique contemporaine Entretemps.

François Nicolas participe ultérieurement à l’Ircam comme compositeur en recherche, en particulier à la mise au point du logiciel Modalys (synthèse par modèles physiques) puis à celle de la Timée (source multi-hauts-parleurs).

Toutes ses œuvres sont éditées chez Jobert.

Il travaille actuellement à un vaste projet compositionnel sur Mai 68 : Égalité ’68 (symphonie, cantate, madrigal et opéra)

 

François Nicolas associe la composition à une réflexion théorique sur la musique.

Cofondateur en 1986 de la revue Entretemps, il anime depuis les années 90 les Samedis d’Entretemps (rencontres autour de livres sur la musique) et différents séminaires (musique & : mathématiques/psychanalyse/philosophie/histoire…).

Il est depuis 2003 à l’École normale supérieure (rue d’Ulm, Paris), professeur associé (2003-2006) en charge de la musique contemporaine puis chercheur associé (Collectif Histoire-Philosophie-Sciences et Centre international de recherche  philosophie, lettres, savoirs CIRPHLES – USR 3308 CNRS/ENS).

Il vient de terminer un vaste ouvrage Le monde-Musique (et son écoute à l’œuvre) [en cours de publication chez Aedam musicæ]  et prépare un livre sur Parsifal.

 

Biography

François Nicolas is a Researcher and Associate Professor in charge of contemporary music at the École normale supérieure (Ulm) and Ircam. As a composer he combines composition with theoretical reflection. Having studied philosophy at the École Polytechnique (Paris), organ with Albert Alain, piano with Carlos Roque-Alsina, and composition with Michel Philippot, he performed jazz before turning to contemporary music.

Nicolas met Mauricio Kagel and Luciano Bério (Acanthes, 1981 and 1983), attended lectures at Darmstadt (1982 and 1984), and took the Ircam computer training course for composers. He is currently working on “Égalité ’68” a large-scale compositional project on May ’68 consisting of a symphony, a cantata, a madrigal, and an opera. His musical works are available through Jobert.

He lectured for some time at the Conservatoire National Supérieur de Musique in Paris and was also a guest producer at France-Musique. Together with Hacène Larbi he founded the Entretemps ensemble and contributed at Ircam to the production of the Modalys software and Timée multi-loudspeaker source.

From 1988–2004 he was a member of the editorial board of the Revue de musicology. Cofounder in 1986 of the Entretemps review, since the early ‘90s he has run the Samedis d’Entretemps (meetings around books on music) and different seminars (music and mathematics/psychoanalysis/philosophy/history…). He has just completed the large book Le monde-Musique (et son écoute à l’œuvre) [The World-Music (and its Listening in the Work)] and is preparing a book on Parsifal.

 


 

François NICOLAS

265, rue du Faubourg-Saint-Martin — 75010.Paris (France)

tél. : +33 (0) 1 44 65 01 40

fax : +33 (0) 1 46 07 27 58

fnicolas [at] ircam.fr