Rencontres « Musique contemporaine et langue
arabe »
Paris, 13-15
avril 2011
Conservatoire
Jacques Ibert du XIX° arrondissement
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PROGRAMME DÉFINITIF 3
Faire entrer la langue arabe dans la musique
contemporaine ? 5
Compte rendu de la réunion du 22 juin 2010 6
Compte rendu de la réunion du 27 septembre 2010 8
Quelques questions 9
Notes de lecture des Écrits mémorables de Louis Massignon 10
Hypothèses de travail (François Nicolas) 11
Rencontres
(conférences, ateliers, projections, concerts)
13-15
avril 2011
Conservatoire
Jacques Ibert
81 rue
Armand Carrel, Paris 19°
avec
Florence Baschet - Youssef Chédid
Ahmed
Essyad - Karim Haddad
Ali
Ibrahim - Grégoire Letouvet
Zad
Moultaka - François Nicolas
Aïcha Redouane - Habib Yammine
*
La
langue arabe peut-elle féconder la musique « contemporaine » ?
Si « musique contemporaine »
désigne cette musique composée par écrit, héritière - depuis Schoenberg et
Debussy – d’une longue tradition impulsée par Machault puis Dufay, force est de
constater que la langue arabe y est peu présente, que ce soit sous forme
chantée ou simplement proférée quand bien d’autres langues (européennes et
désormais asiatiques) y sont actives.
Cette musique, pourtant, ne gagnerait-elle
pas à accueillir cette langue (littéraire et/ou dialectale) au cœur de son développement
comme elle sait accueillir les autres langues de l’humanité ? En effet,
s’il est vrai - comme Adorno le soutient - qu’au seuil de grands tournants
l’art musical gagne à se confronter à l’hétérogène, et si Wagner a bien montré
que poème et langue pouvaient féconder une musique s’interrogeant sur ses
orientations stratégiques, le moment n’est-il pas venu de faire entrer la
langue arabe dans cette musique « contemporaine » qui hésite sur son
devenir ?
Quelles premières expériences existent déjà
d’un tel projet ? Quels en sont les éventuels obstacles, les difficultés
propres, les exigences spécifiques, les premiers résultats ?
Ces rencontres voudraient contribuer à
éclairer ces questions, moins sous l’angle d’une description érudite que sous
forme d’un échange d’expériences entre acteurs musicaux et littéraires
considérant que le XXI° siècle nécessite de nouvelles orientations de pensée et
de création.
***
Mercredi
13 avril 2011
9h30-11h : Conférence
François
Nicolas : Pourquoi
s’intéresser en musicien à la langue arabe ?
11h-13h : Atelier 1
Zad
Moultaka
14h30-16h30 : Atelier 2
Ahmed
Essyad
16h30-18h30 : Atelier 3
Florence
Baschet
19h30-21h : Concert-projection
Zad
Moultaka
Jeudi
14 avril 2011
9h30-11h : Conférence
Habib
Yammine : Musique arabe traditionnelle et langue arabe
11h-13h : Atelier 1
Youssef
Chédid
14h30-16h30 : Atelier 2
Aïcha
Redouane & Habib Yammine
16h30-18h30 : Atelier 3
Karim
Haddad (avec la collaboration de
Roula Safar)
19h30-21h :
Concert
Aïcha
Redouane & Habib Yammine
Vendredi
15 avril 2011
9h30-11h : Conférence
Youssef
Chédid : Musique liturgique et langues arabe et syriaque
11h-13h : Atelier 1
Olivier Frontière
14h30-16h30 : Atelier 2
Ali Ibrahim
16h30-18h30 : Atelier 3
François Nicolas : Ismaël, Tajwîd, De Babel à Gaza à travers la Bible…
19h30-21h : Concert
La compagnie Les
Rugissants : Simon De Gliniasty, Valéria Altaver, Camille Demoures,
Maya Villanueva (récitants) ; Antoine Bailly, Alexis Coutureau, Corentin
Giniaux, Corentin Lallouet, Grégoire Letouvet, Jean Baptiste Paliès, Rémi
Scribe (musique) ; textes d’Adonis et de Marek Halter
***
Projet
en sept points [1]
François Nicolas [2]
1. Partons de ce constat : jusqu’à aujourd’hui, la langue
arabe (entendue ici, en première approche, comme l’arabe moderne unifié ou
standard) est peu présente dans la musique contemporaine, que ce soit sous
forme chantée ou simplement proférée.
2. Formulons le projet de l’y faire entrer : la musique a tout
à gagner, spécifiquement dans une époque intermédiaire comme la nôtre, à savoir
accueillir, au cœur de son développement, un autre flux temporel en sorte de
dialoguer avec lui de l’intérieur même de la musique. La musique le fait déjà avec d’autres arts (arts plastiques, arts de
la scène, etc.) comme avec la littérature et la poésie en différentes langues
européennes. Pourquoi ne le ferait-elle pas également avec la langue arabe, en
préservant le génie propre de cette langue (non en le rabotant ou le
stérilisant) en sorte d’intensifier une capacité proprement musicale de
résonner avec diverses modalités du sensible ?
3. Soutenons cette hypothèse : il doit être possible de faire
entrer la langue arabe dans la musique contemporaine sans pour autant donner à
cette musique un tour arabisant. Accueillir la
langue arabe n’impose donc pas d’accueillir ipso facto la musique
traditionnelle arabe : n’est-il pas vrai, par exemple, qu’une musique peut
faire chanter la langue russe sans pour autant avoir besoin pour cela de mobiliser
une tradition de la « musique russe » ?
4. Interrogeons-nous : quelles musiques ont déjà tenté cette
opération, sans folkloriser ni assimiler (désingulariser) cette langue ?
Quels obstacles ces expériences musicales ont-elles rencontrés, quelles
nouvelles puissances musicales ont ici commencé d’émerger ?
5. Posons-nous au final cette question : comment réaliser tout ceci ?, réfléchissant ainsi ces points, moins sous
l’angle du constat descriptif et érudit que sous le signe subjectif d’une tâche
musicale et compositionnelle figurant prescriptivement devant nous.
6. Avançons une méthode : faisons converger nos réflexions sur
ce thème lors de trois jours de rencontre au conservatoire parisien du 19°
arrondissement les 13, 14 et 15 avril 2011.
7. Invitons toute personne intéressée par la mise en œuvre de ce
projet à participer à la réunion de préparation qui se tiendra en ce même
conservatoire (81, rue Armand Carrel, 75019 ; M° Jaurès) le mardi 22
juin 2010 à 19h.
*
par F.
Nicolas
« L’art
a besoin de quelque chose qui lui est hétérogène pour devenir art. » Adorno [3]
« La
langue arabe est une langue du surgissement, de la déflagration. Langue
d’étincelles et de vision… » Adonis [4]
« La
psalmodie de l’arabe classique […] me [fait] trouver, dans la langue arabe, une théorie sémantique de la musique. » Louis Massignon [5]
Il s’agit d’organiser des rencontres, du 13 au
15 avril 2011, au conservatoire parisien du 19° arrondissement, sur notre
intitulé.
Parlons en effet de rencontres plutôt que de colloque : il s’agit
avant tout de s’emparer de cette question d’un point de vue qui soit créateur plutôt que simplement observateur.
Notre thème pourrait se décliner en trois
grandes composantes :
1.
Qu’en est-il du travail poétique actuel
sur la langue arabe (prise en sa pluralité intérieure native) ? Qu’en
est-il à ce sujet de la dialectique proprement poétique entre tradition et
modernité ? Il s’agirait ici pour nous d’examiner la dynamique actuelle de la langue arabe (pas seulement son état) et ce moins sous un angle purement savant (linguistique,
philologique…) que sous l’angle du travail auquel elle donne poétiquement lieu,
indépendamment de la musique. [6]
2.
Qu’en est-il du travail musical sur cette
langue pour la musique arabe traditionnelle,
spécifiquement pour ces musiciens qui entreprennent de continuer cette musique
en y incorporant les nouveautés de la langue ? Comment d’un côté la
nouvelle langue poétique peut-elle se plier à la discipline traditionnelle des
mètres et modes musicaux et, d’un autre côté, comment cette tradition musicale
doit-elle être tordue (au moins localement) pour accueillir ces nouveautés de
langue ?
3.
Qu’en est-il enfin du travail musical
actuel pour que cette langue féconde la musique contemporaine (toujours entendue
ici, rappelons-le, au sens du syntagme français convenu [7]) ?
Qu’en est-il à ce titre du travail d’écriture des compositeurs mais aussi du
travail spécifique des interprètes ? Qu’en est-il des différentes manières
compositionnelles d’envisager une telle fécondation, selon par exemple que
l’accent sera mis plutôt sur l’incorporation musicale de la matière sonore et
bruiteuse propre à cette langue ou plutôt sur l’hétérogénéité (tant signifiante
que phonétique) d’un flux verbal que la musique s’attacherait à préserver comme
telle ?
Où l’on voit que nos rencontres auraient deux
axes :
—
l’un de contenu, attaché à ce
qu’il en est aujourd’hui d’un travail artistique [8]
créateur sur ou à partir de la langue arabe (langue entendue comme faisceau de pratiques et
dialectes) ;
—
l’autre de méthode, abordant le
point précédent sous l’angle moins de la transmission savante que de
l’invention ici et aujourd’hui.
Les interventions lors de ces rencontres
devraient être essentiellement des présentations de travaux en cours. Elles devraient
donc prendre leur temps (au moins une heure) pour exposer concrètement leurs
matériaux et leurs premiers résultats. Il ne s’agirait donc pas dans ces
rencontres d’une longue série de communications savantes à la durée très calibrée
mais bien plutôt d’une série d’ateliers, incluant un large moment pour la
discussion et divers échanges oraux.
Il serait en particulier intéressant
d’incorporer à ce tour d’horizon l’examen des problèmes interprétatifs que le
chant collectif de la langue arabe peut poser à un chœur français non habitué à
cette langue.
De mini-concerts, susceptibles en particulier
d’intéresser les nombreux élèves (1.100) du conservatoire, sont à envisager
durant ces trois jours.
*
par F.
Nicolas
Après une discussion générale sur les
objectifs de nos rencontres, prévues du 14 au 16 avril 2011 au conservatoire
parisien du 19° arrondissement, nous avons orienté les choses de la manière
suivante.
D’abord chacun peut mettre en circulation ses
questions, les raisons pour lesquelles il se compte partie prenante de cette
initiative, les éléments de réponse ou de problématisation qui lui semblent
intéressants à transmettre aux partenaires prévus pour ces rencontres. Ceci
permettra à chacun de mieux connaître ceux avec lesquels il s’agira en avril
d’échanger.
C’est à ce titre que deux feuilles, présentées
en réunion, sont ici annexées : Questions et Notes
de lecture de Massignon (F. Nicolas)
Ensuite la fibration de ces trois journées (de
rencontres et d’échanges d’expérience plutôt que de colloque et d’interventions
savantes) peut se concevoir selon trois grandes composantes.
(chacune d’une heure suivie de 30 minutes
d’échanges : il s’agira d’ateliers plutôt que de conférences)
Deux grands thèmes, déclinables en quatre
axes, sont ici proposés.
1) Du côté de la langue arabe :
qu’en est-il du travail poétique contemporain sur la langue arabe ? Comment
la poésie contemporaine s’empare-t-elle de la langue arabe à la fois en la
rehaussant et en la soumettant à de nouvelles torsions ?
2) Du côté de la musique : qu’en
est-il du travail musical pour accueillir la langue arabe dans un contexte
musical a priori étranger à cette langue ?
—
2.a : qu’en est-il d’un tel type de
travail en musique contemporaine ?
—
2.b : qu’en est-il d’un tel type de
travail pour une musique liturgique nativement acculturée à une autre
langue ?
—
2.c : symétriquement, qu’en est-il
du travail en musique arabe traditionnelle pour épouser une poésie arabe contemporaine
rétive aux mètres et modes ancestraux ? Plus incidemment, de quelle
manière la musique arabe traditionnelle se soucie-t-elle de faire chanter
d’autres langues que l’arabe ?
Ces journées pourraient être introduites par
trois conférences (une chaque matin) qui informeraient des participants a
priori peu familiers des questions de langue et musique arabes :
—
Qu’en est-il du travail traditionnel pour
musicaliser la langue arabe de manière endogène : voir le tajwîd
(récitation) et la cantillation coranique ? Comment ce travail est-il
noté ? Quelles sont les proximités et différences d’avec la cantillation
en hébreu et en syriaque ? Un tel type de notation peut-il être vu comme
neumatique et se rapproche du grégorien ?
—
Qu’en est-il de l’histoire de la poésie
arabe au xx° siècle, en
particulier dans son travail spécifique sur la « musicalité »
(mélodie et timbres, rythme et mètres, pieds et vers…) de la langue
arabe ?
—
Qu’en est-il de l’histoire contemporaine
de la musique arabe (héritée de la tradition) dans son rapport à la
langue ?
Enfin nous prévoyons d’associer ces rencontres
à une série de petits concerts-ateliers répartis sur les trois journées.
*
(27
septembre 2010)
François
Nicolas
—
On pourrait élargir notre question
« Comment faire entrer la langue arabe dans la musique contemporaine ? »
et nous demander : que se passe-t-il musicalement quand la langue arabe
(ou plutôt une des langues arabes ?) entre dans une musique qui n’est pas
prédisposée à son endroit (disons une musique “étrangère”) ? De quelle
manière la langue arabe peut-elle « féconder » une telle musique
nativement « étrangère » ? Inversement, par quelles opérations
une telle musique nativement « étrangère » à la langue arabe se
rend-elle accueillante à cette langue ? Que veut dire l’accueillir
musicalement, si ceci ne veut pas exactement dire l’accompagner ou se modeler
sur elle ?
Pour filer une
métaphore, quand on accueille chez soi un étranger, on le fait bien sûr parler,
si possible dans sa langue, mais pour autant on ne le laisse pas seul à parler,
et on peut, à différents moments de la réception, continuer de parler chez soi
la langue naturelle du lieu. De même, a priori, on le nourrit selon la cuisine
habituelle du lieu : on n’accueille pas un invité arabe en lui servant
ipso facto… un couscous !
—
Il s’agit de saisir la langue arabe comme
une langue internationale plutôt que comme la langue d’une hypothétique
« nation » ou « communauté » arabe, donc comme une langue
apte à parler de toutes choses et pas seulement de questions
« arabes » ou de « l’arabité », mais une langue en parlant
selon un mode spécifique (ce que Louis Massignon appelle son « mode propre
de présentation des idées » : voir feuille suivante)
La langue arabe
peut être ainsi abordée par sa logique propre de langue plutôt que par des
thèmes qui lui seraient spécifiques (par exemple le chameau qu’elle serait
seule à nommer par plus de 100 mots différents…). Soit l’idée suivante :
accueillir la langue arabe aujourd’hui en France
(plus généralement dans la musique contemporaine) n’implique pas de thématiser
ipso facto le monde des 1001 nuits !
—
Comment donner place en musique
contemporaine à une langue arabe non pas tant chantée selon une rythmique
régulière que souplement cantillée selon ses propres inflexions de
langue ? Plus largement, comment éviter le double écueil d’une langue
coulée dans une métrique drastique ou dissoute dans des mélismes la rendant
incompréhensible ? La première voie cadenasse la langue (dans une métrique
hétérogène), la seconde la décompose (dans un mélodisme hétérogène).
—
Le système de notation auquel a recours
le Coran pour la récitation (tajwîd) et la
cantillation de la langue arabe est-il apparenté à celui auquel l’hébreu
recourt pour la cantillation de la Torah, c’est-à-dire à quelque chose qui
s’apparente semble-t-il à des neumes (voir exemple ci-dessous) ? Plus généralement,
quel rapport entre ces systèmes de notations des langues dites sémitiques et
notre vieux grégorien ?
*
F.
Nicolas
—
La syntaxe indo-européenne est
périphrastique (exposition de l’idée selon un ordre logique formel). Elle nous
attaque en écharpe. Conjonctions graduées. Présentation satisfaisante pour la
raison discursive. Ordre du syllogisme par dégagement d’un moyen terme. La
pensée peut y être serrée de plus près. (II.205)
—
La syntaxe des langues agglutinatives,
syntaxe touranienne, celle des dialectes turcs, est picturale (exposition de
l’idée selon un ordre décoratif). Elle nous attaque par enveloppement.
Présentation agglutinante, imagée pour la mémoire.
—
La présentation sémitique de l’idée est
gnomique [cf. le présent omnitemporel, comme dans les proverbes] (exposition de
l’idée ex abrupto). Elle nous attaque de front.
Présentation la plus impérative pour la volonté. Dialectique du dilemme, du
miracle, à deux termes (II.253). En sémitique, pas de neutre. (II.195) [le
primat de la phrase nominale entraîne l’ellipse ; langue condensée].
Logique paratactique [parataxe = juxtaposition ; s’oppose à
l’hypotaxe…] ; les particules de conjonction y sont inessentielles
(II.858) [L’exception est caractéristique de la syntaxe sémitique.] Manière de
raisonner où la particularité affirmative transcende l’universelle négative
[cf. la shahâda musulmane : II.858].
·
Conception atomistique et instantanéiste,
dialectique du dilemme plutôt que du syllogisme (I.629)
·
Cette langue arabe, dure comme le silex
et, comme lui, susceptible d’étincelles ; langue ennemie des périphrases
(I.656)
·
La grammaire arabe ne conçoit pas les
« temps verbaux » comme des états ; en principe, d’ailleurs,
elle ne connaît que des « aspects verbaux » qui marquent, hors de
notre temps, le degré de réalisation de l’action (divine). Mais, petit à petit,
la grammaire arabe s’est mise à considérer le « temps verbal » relatif
à l’agent responsable, présent, passé, futur. Elle appelle « hâl »,
« modalité » cette conscience subjective que nous nous formons de
l’instant (II.72), le temps « subjectif », relatif à l’agent, au
« maintenant » (II.74)
·
La langue arabe coagule et condense, avec
un certain durcissement métallique, l’idée qu’elle veut exprimer. En arabe,
l’idée jaillit de la gangue de la phrase comme l’étincelle du silex. (II.198)
·
La syntaxe verbale est relative à
l’action et non à l’agent (II.198 ; 203)
·
Apprendre à vocaliser apprend à penser
(II.198 ; 203) Pour apprendre à lire, il faut comprendre. (II.241)
·
Calcination littérale : tout mot
arabe est fait d’un « corps » de consonnes et d’une
« âme », leur vocalisation. (II.199)
·
Rôle de condensation et de durcissement
dans l’abstraction (II.203)
·
L’arabe est resté centré sur l’effet
rythmique (II.227), sur l’écoulement des temps propres à chaque mélodie. Importance,
chez l’exécutant, de la précision avec laquelle l’instant est cueilli (II.405)
·
Trouver dans la langue arabe une théorie
sémantique de la musique. (II.259)
·
L’art musulman est né comme l’art d’un
musicien qui serait algébriste. (II.400)
·
La métrique est l’art le plus proprement
musulman. (II.407)
*
*
[1] www.entretemps.asso.fr/arabe
[2] fnicolas [at] ircam.fr /
fnicolas [at] ens.fr (06 76 58 18 27)
[3] Kunst bedarf eines ihr Heterogenen, um es zu werden. (Die Kunst und die Künste, conférence du
23 juillet 1966 à Berlin).
[4] Préface au Dîwân de la poésie arabe classique (Poésie/Gallimard)
[5] Voyelles sémitiques et sémantique musicale (1958, Encyclopédie de la musique ; in Parole donnée – Seuil, p. 342)
[6] Voir par exemple Dounia Badini : La revue shi‘r/Poésie et la modernité poétique arabe. Beyrouth (1957-1970) aux éditions Sindbad (Actes Sud, 2009)
[7] disons, pour fixer les idées et sans rien chercher à définir : cette
musique écrite qui prolonge la musique dite classique (autre idiotisme français) – de Machaut à Wagner-Brahms – en héritant
au xxi° siècle de ce que le trio Schoenberg-Debussy-Sibelius a
engagé au début du xx° siècle.
[8] On exclurait ce faisant l’examen des questions suivantes :
comment faire entrer la langue arabe dans le discours musicologique (ou
linguistique ou philosophique…) contemporain ?