François NICOLAS

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Quelle unité pour l'oeuvre musicale ?

Une lecture d'Albert Lautman

 

(Conférence prononcée à Lyon le 13 mai 1996)



Une oeuvre musicale, pour être oeuvre, doit être une.

Cet énoncé, paraphrasant ce que Leibniz énonce de l'être, ne va nullement de soi. Le contraire est, depuis longtemps, souvent soutenu : la déqualification moderne des figures classiques du tout et de l'un imposerait de ne plus composer d'oeuvres pour se cantonner à la production de pièces, de fragments, d'expériences... L'oeuvre musicale serait-elle donc devenue l'impossible de la modernité ?

Il sera soutenu à l'inverse que l'oeuvre musicale moderne existe, ou plus exactement doit exister (il s'agit en effet moins de constater que d'exercer une volonté) et que son unité peut s'établir sur d'autres schèmes que celles de l'oeuvre classique.

Pour penser ce que l'on peut nommer l'étape moderne de la Forme musicale, on s'appuiera sur la pensée mathématique et, adoptant la thèse qu'on ne saurait relier pensée mathématique et pensée musicale que par la médiation de la philosophie (sauf à rabattre la mathématique sur une technique de calcul ou sur une simple logique), on examinera les apports d'Albert Lautman sur la dialectique du local et du global et sur la théorie de l'intégration.

On tentera, à partir de là, d'avancer que l'unité moderne de l'oeuvre relève non plus d'une union comme dans le cas de l'oeuvre classique et néoclassique mais d'une intégration globale des temporalités locales.



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