Le Collectif anti-crack de Stalingrad organise avec les pères de famille une tournée-rue hebdomadaire, le soir, dans le quartier, en direction des jeunes et des toxicomanes. L'idée nous vient d'initiatives apparentées organisées à Amsterdam par des pères de famille marocains et dans la banlieue du Havre par des pères de famille africains.

L'objectif de ces tournées-rue est triple :
1. Poursuivre la nuit cette réappropriation de l'espace public (par ceux qui l'habitent) qui fut entamée à l'automne dernier par une série de manifestations.
2. Aller au devant des jeunes qui se regroupent le soir dans les rues pour parler tranquillement avec eux de la vie collective dans le quartier, pour débattre du piège de la drogue en les prévenant de s'en tenir à l'écart.
3. Aller à la rencontre des toxicomanes pour engager la conversation avec eux et les encourager à sortir de cette autodestruction.
Soit:

• réappropriation des rues,
• prévention des jeunes contre la drogue,
• soutien aux toxicomanes pour sortir de la drogue.

La forme de ces tournées-rue est celle d'un groupe paisible d'hommes (de 5 à 10) sillonnant les rues d'un quadrilatère délimité à l'Ouest par la place de la Chapelle, au nord par la rue Riquet, à l'Est par la place Jean-Jaurès et au sud par la rue Louis-Blanc.

Cette tournée-rue se tient tous les mardis soir jusqu'à l'été 2002, de 20h30 à 23h avec rendez-vous de départ à l'angle du Bd de la Villette et de la rue du Fg-St-Martin.

Toutes les composantes du quartier doivent se retrouver dans cette initiative comme elles se sont déjà retrouvées dans nos manifestations de l'automne dernier. Nous avons déjà obtenu l'accord de nos amis de la Mosquée Adda'wa (rue de Tanger), du Centre culturel chinois (rue Bellot), de l'Église St-Joseph Artisan (rue La Fayette) pour participer à cette initiative. Nous souhaitons également y associer toutes les associations du quartier qui le souhaiteraient, en commençant par celles nous qui nous ont précédemment manifesté leur sympathie.

Si des mères de famille souhaitaient prendre des initiatives propres en cette matière, par exemple en direction spécifique des jeunes filles et des femmes, le Collectif anti-crack serait très intéressé d'en parler avec elles pour examiner comment les concrétiser ensemble.

Il nous faut, gens des quartiers, habitants et commerçants tous ensemble, résister et reprendre l'initiative. C'est aussi ce qui nous permettra de mieux exiger de la police, des municipalités et des ministères qu'ils fassent le travail qui leur revient en propre et que nous ne saurions faire à leur place.

Pour échanger sur cette initiative et organiser ses développements

Tract distribué lors de ces tournées-rues