Troisième rassemblement contre les repaires du crack de Stalingrad
Mardi 18 juin 2002

 

À l'appel du Collectif anti-crack et des familles habitant 13 rue d'Aubervilliers (18°) et 13 rue Bellot (19°), un troisième rassemblement s'est tenu mardi 18 juin à 19 h 30 devant le 13 rue d'Aubervilliers pour exiger la fermeture des repaires du crack dans le quartier et le relogement des familles qui y habitent.

Une centaine de personnes se sont retrouvées à nouveau dans la rue pour demander la fermeture des trois repères du crack du quartier et le relogement des familles qui y habitent.

Suite à notre mobilisation, la situation est visiblement en train de bouger dans le quartier. À l'évidence, la perspective d'une visite du quartier par les journalistes (à la suite de notre prochaine conférence de presse le mardi 25 juin) a décidé la Mairie du 19° à nettoyer ce qui aurait dû l'être depuis bien longtemps.

Ainsi:

La cour du 13 rue Bellot a enfin été nettoyée des montagnes de détritus accumulés pendant des années. Une porte devrait être posée assurant enfin la tranquillité des familles qui y logent, le temps qu'un relogement leur soit trouvé par la Mairie.

Le terrain vague passage Goix commence d'être nettoyé.

Enfin selon les informations disponibles, l'évacuation du 13 rue d'Aubervilliers semble imminente. Le Collectif se réjouit de ce que la police poursuive son effort contre les dealers et le trafic de crack en fermant ce premier repaire.

Face à la perspective d'une évacuation imminente des familles du 13 rue d'Aubervilliers (18ème), le Collectif anti-crack rappelle ceci :
- Les familles qui habitent ce repaire du crack et sont les principales victimes du trafic doivent être relogées correctement.
- L'évacuation de l'immeuble, même en urgence, doit garantir un déménagement attentif des affaires et biens personnels de ces familles, et ne pas provoquer de traumatisme pour les nombreux enfants habitant dans cet immeuble.
- Le Collectif anti-crack s'organise, en coordination avec Droit au logement, pour apporter tout soutien dans ce sens aux familles concernées.
Il est hors de question que l'offensive contre les repaires du crack et que l'intervention de la police contre les dealers et le trafic de crack, intervention dont nous nous réjouissons, porte tort aux familles qui habitent ce taudis et demandent depuis longtemps un relogement correct.
Ces familles sont en première ligne du combat des habitants contre le crack. Elles subissent au premier chef les méfaits du trafic. Les dealers, comme tous les truands, n'hésitent pas s'en prendre aux plus démunis, à ceux qui ont le plus de mal à se défendre, pour organiser leur trafic criminel et imposer leur ordre. Le Collectif anti-crack se tient aux côtés de ces familles, les comptant parmi ses premiers membres.

Tous ces points ont été discutés. Une réunion des familles africaines concernées avec le Collectif anti-crack et Droit au logement a ensuite permis de préparer collectivement cette prochaine évacuation.

Le rassemblement s'est terminé dans la rue sur une note festive: boissons, gateaux et chants.

Mardi prochain 25 juin 2002: Dernier rassemblement, cette fois à partir de 20h30. Le Collectif anti-crack organise en effet à 18h30 une conférence de presse à la Mosquée Adda'wa (39, rue de Tanger - 19°) qui sera suivie d'une visite du quartier avec les journalistes. S'il est vrai qu'à cette date le 13 rue d'Aubervilliers aura été fermé et les familles relogées, notre dernier rassemblement sera alors l'occasion de nous réjouir et de fêter un an de mobilisation du quartier Stalingrad contre le crack.


P.S. Le mardi 18 juin, en création mondiale, les pères de Stalingrad ont interprété a capella trois chansons spécialement composées pour l'occasion par le Collectif anti-crack. Soucieux d'enrichir ainsi le patrimoine musical de l'humanité, le Collectif met à la disposition de tout un chacun ces trois chefs d'oeuvre, assurément destinés aux plus grands succès populaires: