Égalité ’68
(tétralogie
pour un cérémonial de mai 68)
Création
prévue : le 1° mai 2018 !
(musique
et livret de François Nicolas)
La musique commencera où terminait le Requiem
für einen jungen
Dichter (Requiem pour un jeune poète) de Bernd
Alois Zimmermann (1969).
Manifestation
offensive de soutien aux Vietnamiens
Date : Mercredi 21 février 1968 [documentation]
Lieu : les grands boulevards
parisiens
Manifestation du 1°
mai (République-Bastille) et dispersion : face à face militant avec les
appareils syndicaux et premiers échanges avec les ouvriers
Date : mercredi 1° mai 1968 [documentation]
Lieu : place de la Bastille
La dualité étudiants-ouvriers
(rencontres et séparations)
Date : lundi 6 mai 1968 et
suivants
Lieux :
·
usines (entrée de la SKF/Ivry et cour intérieure de Geo/Kremlin-Bicêtre)
·
facultés (cour intérieure de la Sorbonne)
Une réunion
militante discutant et organisant les conséquences politiques des événements
Date : lundi 17 juin 1968
Lieu : une salle de réunion
anonyme
« Pour l'aurore, la disgrâce, c'est le jour qui va venir; pour
le crépuscule, c'est la nuit qui engloutit. » René
Char
Début de l’été et de la longue marche
politique
·
On s’intéressera à l’année 1968 sans se
limiter au mois de mai.
·
On fera commencer l’année 1968 le 21 février,
non le 22 mars.
·
On fera commencer le mois de mai 68 le
mercredi 1° mai, non le vendredi 3 mai.
·
On fera commencer le souci politique des
usines le lundi 6 mai, non au lendemain (14 mai) de la grève générale.
·
La fin de la période sera laissée
ouverte, non pas fermée fin juin par les élections.
On soustraira de la représentation dramaturgique
le Quartier latin (à l’exception de la cour intérieure de la Sorbonne), ses
barricades et ses affrontements avec la police pour privilégier les rues des
manifestations et discussions politiques à grande échelle, les usines de la grève,
les salles de réunion…
Pour plus de détails,
voir Politisation
de la musique contemporaine? Mai
68… (intervention dans la journée Musique et politique – Cdmc, janvier 2007)
On ne représentera ni les forces de police, ni
le personnel politique (État, partis, syndicats, personnalités médiatiques), ni
les fascistes d’Occident pour mettre en scène
exclusivement les étudiants, les ouvriers et les militants.
Un mai 68, affirmatif de l’égalité des
consciences dans l’émancipation politique, et soustrait des représentations
conventionnelles.
Cette tétralogie voudrait prendre musicalement
la relève du Requiem für
einen jungen Dichter (Requiem pour un jeune poète) de Bernd
Alois Zimmermann, œuvre intense et terrible qui, en 1969, tenta vainement de
mettre la musique contemporaine à hauteur des bruits politiques du temps.
Ce « lingual » s’achève sur les
vagues bruiteuses des manifestations parisiennes de 68, la musique échouant
alors à s’égaler à cette intensité pour adopter le parti pris, musicalement
suicidaire, de se taire pour mieux écouter les échos sonores de cette époque de
tempêtes et de tumultes.
Le défi de cette tétralogie consiste à
soutenir qu’a contrario la musique doit pouvoir se tenir à hauteur de ce qui
s’est joué en ces temps exaltés et exaltants, y compris à hauteur des ondes sonores
que cette époque nous lègue.
La tétralogie commencera donc musicalement là
où finit le Requiem de Zimmermann (d’un « Donna
nobis pacem ! »).
D’un bout à l’autre, le chœur y jouera un rôle
central (voir le principe du « dithyrambe dionysien, enchérissant sur
Wagner » de Nietzsche…).
Cette tétralogie s’intègrera à une journée-cérémonial
dont le programme sera le suivant :
11h-22h : Expositions
11h-12h : Prélude & Symphonie vocale (I)
12h-14h45 : Films, lectures & conférences
14h45-15h : Cantate (II)
15h-17h45 : Films, lectures & conférences
17h45-18h30 : Madrigal dramatique (III)
18h30-21h : Films, lectures & conférences
21h-22h : Opéra en un acte (IV) & Postlude
Pour une documentation politique générale sur
mai 68, voir www.entretemps.asso.fr/68
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Pour tout renseignement : fnicolas [at]
ircam.fr / fnicolas [at] ens.fr