Chiffre d'affaires du marché
CA de la drogue aux États-Unis : 1% du PIB (3)
Pays producteurs
Héroïne : La Birmanie et l'Afghanistan sont les
deux premiers producteurs mondiaux. (8)
Cocaïne : la Colombie est le premier producteur mondial.
(10)
Offre / Demande
La production mondiale de drogue est très nettement
supérieure à la consommation. Pour la cocaïne,
en 1990, le premier chiffre est le double du second ! Dans le
cas de l'héroïne, 400 tonnes seraient produites chaque
année et 20 tonnes seulement consommées aux États-Unis,
sans que les autres pays susceptibles d'absorber le reste de toute
cette héroïne ne soient connus ! (7)
L'offre de drogue dépasse structurellement la demande. D'où le peu d'effets des saisies. (91)
Anglicismes
Le terme d'« usager » correspond à la traduction
approximative de drug user. (22)
L'anglicisme addiction recouvre deux effets distincts de la drogue : l'accoutumance (tolerance) et la dépendance (reinfor-cement). (36)
Nombre d'héroïnomanes en France
On peut penser qu'il y a environ 160 000 à 300 000
« toxicomanes dépendants » en France auxquels
il faut ajouter 130 000 à 240 000 consommateurs réguliers,
soit entre 290 000 et 540 000 personnes qui ont consommé
de l'héroïne dans les trois derniers mois. (23-24)
(88)
Si l'on applique le ratio de 1 vendeur pour 10 consommateurs de
drogue dure, il y aurait en France entre 16 000 et 30 000 revendeurs
de drogues dures. (104)
De 16 000 à 30 000 dealers en France !
Différences entre pays européens du Sud
et du Nord
Héroïne : forte consommation en Italie, Grèce,
France, Espa-gne. Faible consommation en Europe dans les pays
anglo-saxons et scandinaves. (25) En matière de drogues
dures, les pays du sud de l'Europe sont gros consommateurs et
la situa-tion s'inverse pour les pays du Nord sans qu'on sache
pourquoi. (26)
Comparaison internationale de politiques
L'observation de la situation prévalant dans différents
pays ne suffit pas à recommander une stratégie particulière
de politique de la drogue. (27)
La comparaison internationale ne permet pas de trancher en-te les différents types de politique anti-drogue.
Plus des 21/3 de la dépense publique drogue aux États-Unis est constituée par la répression. (88)
Prohibition ?
La consommation d'alcool par tête, durant la prohibition,
se stabilisa au 2/3 de son niveau antérieur. (66) les prix
de l'alcool durant la prohibition ont pourtant été
multipliés par 3 ou 4. (67) La prohibition modifierait
ainsi la courbe de demande. (67)
Tournant de 1995
[Autour de 1995] volte-face signifiant la mort d'une politique
caractérisée par le triangle d'or abstinence-désintoxication-éradication.
(88)
Bétisier ou canaillerie? J'opte pour les deux à
la fois...
L'État doit-il respecter la « souveraineté
du consommateur » ? La réponse à une telle
question ne doit pas reposer sur un quelconque a priori
idéologique, mais sur la démonstration que la société
gagnerait en bien-être. (5)
La consommation d'héroïne est indéniablement
nuisible la santé ; mais est-ce essentiellement à
cause des caractéristiques psycho-pharmaceutiques du produit
ou de l'illégalité dans laquelle il est consommé
? (65)
On peut penser, sans sourire, qu'il est probable que la prohibition
du chocolat ou du tabac engendrerait un marché illégal
aussi violent que celui de la drogue. (65)
L'« économie du crime » considère le
fait qu'un individu se livre à une activité criminelle
comme le résultat d'un calcul rationnel. (77)
L'objectif de la politique ainsi préconisée est
la minimisation du coût social du crime. (81)
La politique antidrogue doit avoir pour objectif de réduire
le coût social engendré par la drogue et supporté
par la société. Ainsi chaque politique doit être
évaluée selon sa capacité à réduire
les effets négatifs de la drogue sur la société.
Si une politique permet de limiter le montant des dégâts
de la drogue, elle doit être retenue, sinon il faut la rejeter.
(84)
Une politique plus raisonnable de « moindre mal ».
(86)
Aux Pays-Bas, l'objectif fixé à la politique publique
n'est pas de limiter le nombre de consommateurs mais bien le montant
agrégé du dommage social causé par la drogue.
(111)
L'idéal d'une société parfaitement abstinente
est impossible à atteindre. Il convient alors d'accepter
d'évaluer les nouvelles mesures exclusivement à
l'aune de leur impact sur le coût so-cial. (113)