Le Parisien (21 septembre 2002)


Le collectif anticrack se dissout

LA NOUVELLE fera certainement grand bruit dans le quartier Stalingrad. Le collectif anticrack, né il y a un an à l'initiative d'habitants des X e , XVIII e et XIX e arrondissements, a décidé de cesser ses actions. Dissous depuis hier, le collectif explique dans un communiqué que le quartier est « désormais nettement assaini du trafic de crack » même si celui-ci « n'a pas entièrement disparu ». Et d'ajouter que « son travail s'est terminé avec les victoires concrètes de l'année dernière (NDLR : dispersion de la « scène ouverte » à l'automne 2001 puis fermeture des repaires du crack avec relogement des familles en juin 2002) ». Terminées donc les manifestations de riverains et les tournées de rue des pères de famille du quartier. Le collectif estime avoir rempli sa mission en interpellant pendant un an police et élus. Mais « le trafic de crack n'a pas entièrement disparu sur le quartier », avertit le collectif, qui réclame au gouvernement « une véritable politique de soins à la place de la politique de réduction des risques actuelle qui, sous couvert de combattre le sida, démissionne du combat contre la drogue ».