AFP Général - Vendredi 31 Mai 2002 - 10:26 GMT - 12:26 Heure Paris
Paris-drogue
PARIS, 31 mai (AFP). Les pères de famille du quartier de Stalingrad, à Paris, qui organisent depuis mars des tournées de prévention anti-drogue dans leur quartier, ont demandé vendredi la fermeture de trois "crackhouses", des "maisons du crack", afin d'en "chasser les dealers".
Les pères de famille, de toutes origines, rassemblés
au sein d'un "collectif anti-crack", estiment que le
trafic de cette drogue dure, puissant dérivé de
la cocaïne, s'est "replié sur trois repaires
privés" qui "servent de maisons du crack"
(crackhouses).
Situés pour deux d'entre elles dans le XVIIIè arrondissement,
pour l'autre dans le XIXè, ils affirment que la drogue
"y est échangée puis consommée".
Ces lieux "servent de base arrière aux dealers qui
peuvent ainsi continuer de gangrener le quartier".
Il exigent donc leur fermeture et le relogement des familles africaines
qui y vivent et "n'ont rien à voir avec ce trafic
criminel".
Ces pères de famille organisent tous les mardis, depuis
le mois de mars, des "tournées" afin d'aller
à la rencontre des toxicomanes, des jeunes et des habitants
de ce quartier populaire de l'est de la capitale pour faire cesser
le trafic.
Douze tournées ont eu lieu. Elles ont permis, selon le
collectif, que "la police reprenne le contrôle de l'espace
public et disperse les bandes de dealers qui occupaient les rues
nuit et jour".
Les pères ont décidé, indiquent-ils, de changer
cette formule et de se rassembler dès mardi prochain, chaque
semaine à Stalingrad, afin d'obtenir la fermeture de ces
"maisons du crack".
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