Les habitants et commerçants du quartier Stalingrad
(10°, 18° et 19°) appellent à manifester une
seconde fois contre le trafic de crack le mardi 25 septembre à
18 heures.
Rendez-vous à la sortie du métro Stalingrad au coin
de la rue du Fg-St-Martin et du bd de la Villette.
Cette fois, la manifestation parcoura les rues mêmes où
le trafic de crack est installé. Pour cela, une protection
policière spéciale de la manifestation a été
demandée à la Préfecture de Police qui l'a
accordée.
Notre première manifestation, mardi dernier, a rassemblé
200 personnes. De nombreux élus du 10° (en particulier
le député-maire Tony Dreyfus) et 19° sont venus
nous manifester leur sympathie. Notre initiative a été
couverte par la presse écrite et télévisuelle
(voir la revue de presse proposée sur notre site).
Des premiers résultats en terme de présence policière
sont constatables. Mais nous manifesterons jusqu'à la dispersion
complète du trafic de crack, sans nous contenter d'initiatives
ponctuelles et temporaires de la part des pouvoirs publics et
de la police.
L'insécurité due au trafic de crack est devenue
dans notre quartier trop grave pour qu'on arrête notre mouvement
sans garantie pour l'avenir.
Nous savons que les pouvoirs publics n'ont pas encore pris la
décision de rassembler sur cette affaire tous les moyens
nécessaires à la suppression du trafic. Ils déclarent
attendre des renforts qui ne sont pas encore réunis. Pour
notre part, nous ne pouvons attendre des mois: c'est dès
maintenant qu'il nous faut protéger femmes, enfants, personnes
âgées du quartier. Quel père de famille pourrait
accepter que les enfants dont il a la charge soient agressés
demain en raison du fait que la police n'interviendra qu'après-demain?
Notre mouvement s'étend, en direction du 19° à la fois chez les habitants et commerçants. Nous avons maintenant l'assurance du soutien de la communauté musulmane attachée à la mosquée de la rue de Tanger (la seconde en importance de tout Paris) ce qui, dans la période, a une grande signification : ceci va renforcer la reprise de possession de l'espace public, contre les dealers, de la population de notre quartier dans toute sa diversité, avec toutes ses composantes.
Par ailleurs nous coordonnons notre mobilisation avec les associations du 18° engagées dans un combat similaire au nôtre dans leur propre quartier.
La clef de la lutte contre le trafic de crack nous semble que la population refuse la "culture de la terreur" (Philippe Bourgois: "En quête de respect Le crack à New York, Seuil) portée par les dealers et reprenne possession de l'espace public qu'ils accaparent.
Nous demandons que la police fasse son travail contre ce trafic
en patrouillant jour et nuit au coeur même de la zone hors-la-loi
(rues du département et d'Aubervilliers) jusqu'à
la dispersion intégrale du trafic.
Nous continuerons de manifester tous les mardi soir jusqu'à
cette dispersion.