Propos recueillis lors de la cinquième soirée (5 février 2004)

 

Groupe d’enquête auprès des toxicomanes du Nord de Paris

(ex-Collectif anti-crack de Stalingrad)                         

 


A. Hamed, 39 ans

Moi, je comprends tout à fait les habitants. Quand je consomme, je ne le fais pas dans la rue, pour les enfants. Déjà il y a le regard des autres, et ça c’est dur.

Je prends du crack, mais occasionnellement. Je le fais depuis 10 ans, mais c’est par périodes.

J’ai 39 ans. J’ai commencé l’héro à 22 ans. J’ai arrêté à 25 ans, comme cela. Ensuite je suis passé au Subutex, mais c’est pas une bonne chose : on est encore plus dépendant.

Des fois, les gens viennent ici dans le quartier pour la substitution, pour avoir le Subutex car ils ont pas d’ordonnance. Et puis, ils tombent sur autre chose, un autre produit : on tombe sur un pote, il vous invite et c’est parti. Quand on est invité, c’est dur de dire non. C’est souvent comme ça : quand vous essayez de vous en sortir, c’est là qu’il y a des occasions, mais quand tu en veux vraiment, c’est là la galère pour en trouver !

J’essaye de m’en sortir. Je suis à l’hôtel. J’ai pas de boulot.

Le fait d’habiter dans le 18°, c’est pas évident. Ici on est très sollicité.

Je veux partir en province. Le travail, tu ne tiens pas longtemps quand tu es tox.

J’ai un enfant de 13 ans. Il sait rien. Je le vois, je l’appelle. Il est en Normandie à Évreux.

J’essaye d’être propre.

J’ai été à Orléans, dans une post-cure. J’y ai passé deux mois. C’était difficile. J’ai pas réussi à rester plus, j’ai été obligé de revenir à Paris car je pouvais plus me concentrer. C’était invivable Il y avait une sale ambiance : il y a là-bas de tout, des engueulades, des vols. C’est dur. Là où j’allais, ils ne faisaient pas grand-chose. Ils faisaient parler ; il y avait une réunion une fois par semaine, mais quand la réunion était finie, c’est comme s’il y avait rien eu.

J’ai fait une demande d’appartement thérapeutique.

Je prends du Subutex, et du crack mais en occasionnel. J’aurais pas de mal à arrêter le crack. J’ai eu une époque où je contrôlais pas. Maintenant, j’ai changé.

J’attends que cela, partir d’ici. De toute ma famille, je suis le seul à avoir merdé. Ils ne savent rien pour moi. Ils ne m’aident pas. J’ai pas eu cette chance d’être aidé par quelqu’un.

Le Subutex, je pourrais arrêter mais en diminuant. Je suis plus qu’à 2 mg/jour. Cela ne me donne aucun plaisir, mais si j’en prends pas, je ne suis pas bien. Le Subutex, c’est pire que l’héro. Le manque est plus dur : avec l’héro, tu souffres une semaine, et puis c’est terminé. Le Subutex, c’est une bombe à retardement. Avec lui, le manque commence à être grave au bout d’une semaine, et cela peut durer plus de six mois, avec des hauts et des bas : ça va, ça revient ; tu crois que c’est terminé, et puis non. Je l’ai su en lisant un article, à propos de toxs qui étaient partis en Thaïlande, dans un temple bouddhiste, pour décrocher : ils font cela à la dure, avec des herbes. Il paraît que c’est efficace. Ils ont vu que c’était beaucoup plus dur de décrocher du Subutex que de l’héro.

Le Subutex, c’est un médecin qui me l’a donné au début.

Le Samu-toxicomanie ? Je trouve cela bien ; tout ce qu’on peut essayer est bon. Il faudrait continuer la pression sur le gouvernement, surtout pour notre génération : la génération suivante, les jeunes, eux c’est l’ecstasy.

Les Narcotiques Anonymes ? Je connais, mais je n’ai jamais été les voir. Mais j’ai les adresses, par Marmottan. J’ai le papier, avec les horaires. [Il sort le portefeuille de sa poche : le papier des NA y consciencieusement plié.] Chaque fois je me dis : j’y vais, et puis finalement, je le fais pas.

J’ai quitté le Maroc pour la France à 13 ans. Je suis arrivé très vite dans la rue, et là, avec les fréquentations, j’ai été tenté.

Le crack, c’est un piège : dès que tu as fumé une fois, tu es piégé. Tu as le flash, et tu as envie aussitôt d’en reprendre. C’est pas comme ça avec la coke.

B. Saïd, 34 ans

Je fume du shit depuis l’âge de 17 ans. Mais je ne prends de la cocaïne que depuis 1998. Au début, je voulais faire comme tout le monde, à cause de mon travail de barman dans la restauration, à cause du milieu de la nuit. Mais depuis deux ans, ma vie tourne autour de la cocaïne. C’est le centre de ma vie. J’essaye de m’en sortir…

Maintenant, j’en prends pour me sentir bien. Sinon, cela ne va pas…

Je n’ai pas touché à l’héroïne ou au crack. Je ne me considère pas comme un malade mental, ou un délinquant, ni comme une victime, car c’est moi qui l’ai voulu. Personne ne m’a forcé.

Je connais des drogués qui ont arrêté. Certains à cause de la prison. D’autres par eux-mêmes, grâce à des traitements.

J’ai essayé quatre fois de m’arrêter. En 2001, grâce à un voyage au Maroc (2 mois) et au retour en France (1 mois). Après j’ai rencontré un mec, qui m’invite et j’en reprends… En 2002 et 2003, j’ai arrêté 3 fois mais moins longtemps : une semaine à 10 jours…

Comment je pourrais arrêter ? Je croise les doigts, à la naissance de mon enfant dans trois mois. C’est mon premier enfant. J’ai fait la promesse à ma femme. Mais j’ai menti, je suis sûr qu’elle s’en doute…

J’ai essayé le Subutex, cela ne m’a pas réussi. Mon médecin me l’a fourni, mais c’est pour les gens qui prennent de l’héro. Eux peuvent s’arrêter avec la méthadone et le Subutex.

Le Samu-toxicomanie est une bonne idée. Pour les gens, il leur faut un déclic pour s’en sortir. Mais je refuserai de suivre une équipe pour quelques jours, car j’ai un chez moi. Mon but est d’arrêter, mais je ne sais pas comment…

Les Narcotiques Anonymes ? J’en ai vaguement entendu parler. J’aimerai bien les connaître. Comment en sortir vraiment ? L’amour ? J’aime ma femme. Chaque week-end, on sort ensemble. Cela aide… Je me vois mal faire un enfant et chercher toujours de la drogue…

C. Alfredo, 30 ans

[Alfredo ne ressemble guère au cracké habituel. Il a le geste sûr et alerte, la démarche agile et sportive, la parole facile et volubile. Il est habillé avec goût. Peut-être peut-on seulement relever dans son regard un soupçon de trouble qui trahit une prise récente de crack ou d’alcool.]

Je suis originaire de Guyane. Je suis né à Kourou et je suis venu en métropole à l’âge de 7 ans. J’ai aujourd’hui 30 ans.

Je suis accro au crack depuis un an et demi. Je viens ici m’acheter une galette qui me coûte 30 euros. Avec ça, je peux faire 5/6 cailloux. Mais je ne viens pas souvent. L’avantage avec le crack, c’est qu’on peut gérer sa consommation. Je peux rester plusieurs semaines sans en prendre, faire une coupure pendant trois ou quatre mois. Ca, c’est possible avec le crack. Il n’y a pas une vraie envie de crack. Mais tôt ou tard, ça revient dans la tête. Le crack, ça conditionne. C’est uniquement psychologique. Même pour oublier, c’est encore dans la tête ! Je sais que c’est pire avec l’héro car on n’en sort jamais.

Je suis rentré dans le crack parce que j’ai eu un problème d’emploi et que j’ai fait une mauvaise rencontre. Un copain m’a proposé ça un jour, gratuitement, et depuis je suis dedans. Fallait pas commencer. Mais je sais que tout ça ne mène à rien sinon en prison, un jour ou l’autre.

Durant trois ou quatre ans, j’ai travaillé comme préparateur de commandes dans des magasins d’alimentation. Je me suis marié et j’ai eu deux enfants qui vivent à Aubervilliers. Aujourd’hui, c’est difficile parce que je suis en fin de droit et que ma femme commence à en avoir sacrément marre de moi.

Ma famille est actuellement ma motivation principale. De toute façon ça ne peut plus durer de mener cette vie de con. Je suis sûr que je vais en sortir : d’abord retrouver un job. J’ai fait une demande à l’ANPE et dans des associations à Aubervilliers pour avoir un stage, des formations. J’aimerais bien bosser dans les espaces verts, dans la nature.

Et puis, j’ai un hobby : ce sont les courses de chevaux, le PMU. C’est vrai qu’on y dépense aussi beaucoup de tunes mais au moins ça fait monter l’adrénaline et j’aime ça.

Il y a aussi le sport : courir, faire du foot avec les amis, se défoncer. Ca c’est super !

D. Karim, 38 ans

Je suis venu en France à l’âge de 15 ans. Je ne prends aucune drogue. Si j’ai l’air comme ça c’est parce que j’ai pris 2 rivotryl. Je suis inquiet parce que mon fil est à l’hôpital et ce médicament me calme. Je ne prends pas de crack, c’est de la merde et après ça met des années à disparaître. Mais c’est vrai que ça calme, quand on a des problèmes.

Jusqu’à il y a deux ans j’étais veilleur de nuit puis j’ai perdu mon boulot. C’est pour ça que je reviens dans ce quartier. En fait j’habite en banlieue mais je viens ici parce qu’on rencontre des amis.

Après 15 ans, je pouvais boire 6 à 12 bières par jour et un litre de rhum, mais je contrôlais bien et je pouvais m’arrêter.

Mon père était adjudant-chef aux Invalides. Moi je parle quatre langues – italien, anglais, arabe littéraire – mais je ne trouve pas de travail à cause du racisme. À l’ANPE, il suffit que je donne mon nom…

Pourquoi je prends des produits ? C’est quand je suis déprimé. À ce moment je ne parle pas, je me lève la nuit et je demande de l’aide à Dieu. La dernière fois, en 48 heures j’ai obtenu un billet d’avion… Je prends du rivotryl pour ne pas gueuler, pour me détendre. J’ai beaucoup de dettes, de crédits sur le dos.

Le mois dernier, je suis resté quatre jours dans le coma, à l’hosto. On m’a volé mon portable et mon argent.

Mon fils de 12 ans est à l’hôpital mais j’ai un autre fils de 6 ans. Ma femme est à la maison, elle s’en occupe, elle lui fait faire ses devoirs. Il n’y a pas de télé chez nous.

Rentrer chez moi, arrêter ? C’est quand je veux… c’est dans la tête. Mais j’ai déjà refusé un traitement parce qu’on voulait me donner un remède pour soigner les fous.

Alors je viens ici parce qu’il y a des mais, pour me changer les idées.

J’aime bien bouquiner. Écoutez ça :

« Une hirondelle a deux ailes pour voler

Mais moi j’ai un seul cœur pour t’aimer.

Même si la neige est noire

Et les gourbans (?) sont blancs

Et que mon cœur s’arrête de battre

Je t’aimerai toujours ».

J’ai lu Les Fleurs de mal à 15 ans.

Et ça :

« Une femme sans sourire, c’est comme une fleur sans odeur » V. Hugo

Un de ses copains, qui nous écoute depuis le début, commente :

« Ca c’est important ! À l’école, on nous bassine avec des conneries qui ne nous servent à rien au lieu de nous apprendre des choses comme ça. »

E. Raymond, 39 ans

[Raymond a un physique un peu ingrat : petit, grassouillet, et avec, de surcroît, les stigmates d’une consommation intense de substances diverses qui marquent son visage. Il se déplace lentement d’un pas mal assuré. Il éprouve des difficultés à s’exprimer. Ses yeux sont exorbités et très assombris. Il est sans doute en plein trip ou imbibé d’alcool.]

J’ai 39 ans et je viens des Antilles. Ma femme est allemande et j’ai une petite fille. Toutes deux vivent en Allemagne et ne tiennent pas trop à me voir. Je ne sais d’ailleurs pas si je pourrais les revoir un jour. Pourtant, ce problème de famille est essentiel pour moi et sûrement le plus important dans ma vie. Plus que la came. La came, c’est rien, juste de la saloperie. On est là comme des bêtes. On se dégoûte soi-même.

Là, je sors de taule et les keufs m’ont à l’œil. Avec nous, ils sont très répressifs. Ils veulent nettoyer la place. Pour ça, ils ont souvent des comportements dégueulasses, agressifs et tiennent des propos racistes. Pour eux et pour tous les gens dans la rue, on n’est que de la merde. Jamais un peu de respect. Ca non, jamais !

Je lirai votre papier plus tard. [Il le plie avec précaution et le fourre dans sa poche].

L’idéal serait que la Mairie de Paris mette à notre disposition un immeuble désaffecté, un lieu que les toxs pourraient réhabiliter, où ils pourraient loger et même louer.

Je reviens tout de suite. [On ne le reverra pas].

F. Sarama, 40 ans

Je suis tout seul ici. Ma mère est restée en Afrique. Je dors dehors. J’ai des papiers. Je ne sais pas ce qui m’a poussé dans cette merde-là.

Je suis en France depuis 1983. Depuis 1988, je suis dans cette merde. Je rentre, je sors du pays. Maintenant j’ai un papier, je demande l’aide au logement.

J’aime pas emmerder les habitants. Cela me gêne, les gens qui ne peuvent pas passer à cause des attroupements de toxs.

J’ai été une fois en prison. Quand je suis sorti, j’ai pas eu le courage de trouver une occupation. Je suis resté dehors, je suis retombé.

Le Samu-toxicomanie ? C’est une bonne idée. Ca me fait envie.

Je suis né en 1963. J’ai vraiment réfléchi : comment je vais arrêter ? Il faut quitter Paris, aller loin de toute cette merde. Mais comment quitter ? Qui va venir me chercher ? Je sais pas. Je voudrais quitter pour aller dans un centre pour arrêter la drogue.

C’est ce que je pense dans ma tête, mais j’ai jamais essayé.

G. Abdel, 41 ans

[D’origine ivoirienne, célibataire, carrossier de métier. Il a séjourné plusieurs années en Espagne où il a commencé à se droguer. Il s’est fait attraper pour trafic de drogue et expulser. Il a ensuite regagné la France et à continuer à se droguer en diversifiant les produits. Abdel donne l’impression de quelqu’un qui en a marre de continuer dans cette voie. Actuellement il est sous Subutex depuis environ un an.]

Même ce dernier j’essaye de réduire la dose en prenant de moins en moins, généralement le soir et j’ai même demandé à mon médecin de me prescrire des somnifères pour dormir le plus longtemps possible et ne plus penser à la drogue la journée.

Personnellement je ne dors pas dehors, je squat un logement dans un immeuble insalubre, que le propriétaire m’a demandé de quitter pour le louer à d’autres personnes. J’essaye de rester propre pour qu’on ne dise pas que je suis un « clochard ». Au début je ne prenais pas soin de moi, je sentais mauvais mais maintenant j’arrive à gérer ma vie de toxicomane.

J’ai fait plusieurs tentatives pour arrêter la drogue. Pour ça, j’ai une grande volonté mais je n’avais pas le courage de prendre la décision d’arrêter et c’est le cas de la plupart des toxs. Ma dernière décision a été prise en janvier 2003 lorsque la préfecture de police m’a donné un titre de séjour pour des raisons de santé. Malheureusement ils ne m’ont pas autorisé à travailler et m’ont demandé d’apporter un contrat de travail, ce qui est impossible puisque personne ne voudra faire travailler quelqu’un sans autorisation et c’est un cercle vicieux. Actuellement je vis de la revente des médicaments de substitution. Je me rappelle quand je me droguais : si j’avais de l’argent dans poche et donc le choix entre la drogue ou manger, je prenais la première même si j’avais très faim.

H. Sadek, la trentaine

[À part son visage très pâle, ce jeune homme bien habillé ne laisse rien apparaître de sa toxicomanie malgré ces dix ans de drogue derrière lui. D’après lui il souffre de troubles psychiatriques. Il est sous traitement.]

Je fais attention à mon allure. C’est très important pour moi vis-à-vis de ma famille, mes amis et mon entourage. Pour vous parler franchement, c’est un camouflage, ça m’aide à cacher ma toxicomanie.

Je n’ai besoin de personne pour m’en sortir. En fait, ça ne dépend que de moi. Le jour où je le déciderai, je le ferai sans aucune difficulté. Et en plus pourquoi m’en sortir, pourquoi faire ? Je n’ai pas de travail, pas d’enfants ; si je dois partir, ça sera seul comme en ce moment.

L’idée du Samu-toxicomanie ? C’est très bien pour les gens qui n’ont pas de logement ou qui n’arrivent pas à prendre une décision. À mon avis il y aura beaucoup de travail vu le nombre de nouveaux toxs qui arrivent dans le quartier mais je pense qu’il faudrait installer un mobil-home ouvert 20 heures sur 24 au cas où une personne voudrait parler à quelqu’un. Pour mon cas, je vis une solitude profonde qui n’arrange pas mes problèmes psychiatriques. C’est pour cela que j’ai envie de parler aux gens même je dois raconter ou écouter n’importe quoi.

Excusez-moi, on m’appelle. À bientôt !

I. Louis, 34 ans

J’ai commencé à 13 ans au hachisch, à 14 ans, je suis passé à l’héroïne,  je sniffais et à 18 ans, un soir de Noël, j’ai commencé à me shooter. Je suis sorti de l’héroïne depuis 1997.

Je suis SDF depuis 2 ans. Des jeunes lascars m’ont cramé mon duvet en me traitant de sale toxico, c’était dans le Val d’Oise ; c’est pour ça que je suis revenu à Paname.

Ici, je prends du crack de temps en temps mais je suis sous Subutex. Le Subutex, c’est « la came de l’État », c’est de la merde, on est encore plus accro, mais eux, ils sont tranquilles.

J’ai fait tous les centres d’accueil et de désintoxication. Y a pas de structures adaptées. Marmottan, c’est pas mal, dommage que ça ne dure que 10 jours. Pour décrocher du Subbu, il faudrait des séjours de deux à trois semaines, et au moins deux ou trois mois de post-cure.

Quand on tombe là-dedans, c’est souvent parce que la famille vous lâche, on a besoin d’être entouré. De temps en temps, je vais aux NA [Narcotiques Anonymes]. Mais j’aime pas trop la prière : « Bonjour, je m’appelle untel et je suis dépendant ». Je vais pas là-bas pour pleurer, je veux juste décrocher. Ce qu’ils font, c’est du bourrage de crâne. Pour sortir de cette merde, la volonté ne suffit pas.

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