Notre mobilisation n'a cessé de croître
pendant un mois :
· De 80 personnes lors de notre réunion de lancement
le 8 septembre, notre nombre a doublé à chacune
de nos 4 manifestations : 125 le 18 septembre, 250 le 25 septembre,
500 le 2 oc-tobre pour culminer à 1000 le 9 octobre.
· La diversité de la population du quartier s'est
retrouvée dans nos rangs :
- diversité d'âges (des enfants aux personnes âgées),
- diversité de conditions sociales (des classes moyennes
aux gens connaissant les conditions de vie les plus dures : rue
Caillé)
- diversité d'origines géographiques et culturelles
(Mosquée de la rue de Tanger, Centre Culturel Chinois de
la rue Bellot, Église catholique de la rue Lafayette)
· Ayant commencé le travail dans notre quartier
Stalingrad (10°-19°-18°), nous avons depuis coordonné
notre travail avec deux autres quartiers du 18° : Porte de
la Chapelle et Château Rouge.
Le dynamisme de cette mobilisation a été pris en compte par la quasi-totalité des partis politiques qui ont été amenés à se situer par rapport à nos exigences : DL, RPR, MRG, PS, Verts, MDC, PCF.
Aspect le plus important : cette mobilisation a remis la police au travail, en particulier sur le point que nous considérions comme prioritaire : la dissolution des bandes mafieuses organisant le trafic du crack dans les rues de notre quartier. Ceci a été fait. Et ceci a bien eu des effets matériels.
Les municipalités ont réagi de manières
diverses à notre mobilisation :
- quelques élus du 10° (Verts) et 19° (PCF) sont
venus nous rencontrer pour nous exposer leurs manières
de voir et leurs propositions propres ;
- d'autres élus nous ont témoigné de leur
sympathie, certains participant même à nos manifestations
;
- les Maires sont restés à l'écart, celui
du 10° (Tony Dreyfus) se contentant de déclarer que
des renforts de police allaient bientôt arriver
La situation a maintenant changé, grâce à notre mobilisation. Nos objectifs ne sont plus les mêmes. Nos méthodes d'actions doivent aussi changer.
Nos objectifs
1) La police doit continuer son travail de contrôle
de l'espace public.
2) Les municipalités doivent aussi faire leur travail pour
- s'assurer de la continuité du travail policier ;
- rénover les îlots insalubres.
Notre conviction : les pouvoirs publics doivent assécher
le marché du crack par une politique nationale (plutôt
que municipale) de prévention des jeunes et de sevrage
des drogués.
Notre nouvelle méthode
· Suspendre pendant un mois les manifestations dans
notre quartier, le temps d'évaluer les effets de notre
mobilisation et d'accumuler de nouvelles forces. Organiser des
manifestations tournantes dans le Nord de Paris (quartier Château
Rouge pour la nouvelle période).
· Profiter de ce mois pour nouer contact avec de nouvelles
composantes de la population (en particulier africaines), pour
étendre notre impact à des zones géographiques
jusque-là peu atteintes par nos appels, sensibiliser à
notre lutte la jeunesse scolarisée.
· Faire, pendant ce mois, un tour d'horizon des actions
policières et municipales engagées.
· Maintenir une pression sur les municipalités au
moyen d'actions très ciblées nécessitant
moins de personnes qu'une manifestation.
· Nous retrouver dans un mois pour faire le point sur la
situation et examiner la nécessité ou non de reprendre
nos manifestations du mardi soir à Stalingrad.
Nos actions pendant ce mois
1) En collaboration étroite entre les trois quartiers
: avec En-traide 18 (quartier Porte de la Chapelle) et
Droit au calme (quartier Château Rouge)
· Participer aux manifestations organisées le samedi
après-midi tous les quinze jours par Droit au calme
(49, rue des Poissonniers). La prochaine a lieu le samedi 20 octobre
à 14 heures.
· Coordonner des actions pointues et impromptues pour rappeler
fermement nos exigences aux pouvoirs publics et mairies concernées.
Un groupe d'organisation inter-arrondissement a été
constitué qui mobilisera rapidement les gens s'étant
déclarés prêts à participer à
ce type d'action.
· Coordonner nos initiatives en matière d'action
juridique contre les municipalités, services publics et
État français. Deux orientations se dessinent auxquelles
nous allons nous associer : les requêtes auprès du
tribunal administratif qu'impulse Droit au calme, celles
auprès de la Cour Européenne que prépare
Entraide 18.
2) Actions spécifiques à notre quartier Stalingrad
· Sensibiliser à notre mouvement certains lieux
de travail concentrant beaucoup de personnel (Sécurité
Sociale, CAF, Cramif, iBazar) en leur proposant d'organiser,
cas par cas, un rassemblement à la sortie de leur travail.
· Toucher de nouvelles composantes du quartier. La priorité
serait de s'organiser plus étroitement avec les familles
africaines venues ponctuellement dans nos manifestations. Un travail
en direction des jeunes lycéens et des parents d'élèves
va également se mettre en place.
· Réaliser un dossier (tracts, affiches, presse,
photos) pour présenter notre mobilisation auprès
de nouvelles institutions du quartier. L'objectif : si nous devions
reprendre les manifestations en novembre (parce que la police
aurait arrêté son travail ou parce que les municipalités
n'auraient toujours pas fait le leur), que nous puissions, dès
la première fois, frapper fort dans la rue !
· Réaliser un dossier rassemblant toutes les pétitions,
lettres, etc. ayant précédemment circulé
et restées sans autre réponse.
· Nous allons demander personnellement à Messieurs
Dreyfus et Madec un rendez-vous pour qu'ils nous indiquent leur
position de Maire par rapport à notre mobilisation et ses
objectifs.
Nous tiendrons pendant tout ce mois une permanence tous
les mardi soir de 18h30 à 20H au café Le Rallye
(269, rue du Fg-St-Martin).
Nous convoquons d'ores et déjà une réunion
publique samedi 10 novembre 2001 à 14h30 à l'Espace
St-Martin (256, rue du Fg-St-Martin) pour examiner les
résultats de notre action et les suites à donner
à notre mobilisation.