AFFICHE 1

- La situation de guerre en Irak et l'isolement croissant de la superpuissance américaine engagent à penser la situation dans le monde et les situations du monde.

- S'opposer à la puissance et à la guerre américaines nécessite qu'on ait soi-même une position propre.

- Nous proposons de nous situer en posant les principes suivants :
Il y a un seul monde.
Il y a des pays.
Il y a des gens.

- Du point de vue des gens, l'épidémie du Sida est une question centrale aujourd'hui.
Sur cette question, nous pouvons et devons assumer qu'il y a un monde et y faire exister notre propre pays en nous mobilisant et en développant la bataille politique sur le mot d'ordre : Sida en Afrique : la France doit fournir les traitements.

 

AFFICHE 2

C'est l'affaire des gens :
- de ne pas se rallier au discours unanime et consensuel de l'aide humanitaire,
- de ne pas consentir à la mort de 29 400 000 Noirs.
Le Sida en Afrique :
- c'est une question politique ;
- c'est un état d'urgence sanitaire mondial.

Chacun est amené à se prononcer pour savoir si notre pays doit fournir les traitements.

Collectif Politique Sida en Afrique

 

Intervenir dans les rues, auprès des gens, avec affiches et tracts ­ comme l'ont fait par exemple dans les années 60 les Comités Vietnam de Base - est la proposition que nous vous faisons : que nous faisons « aux gens », justement. Sur le site, en cliquant sur « interventions », vous trouverez les tracts et affiches que nous avons déjà écrits, la liste des lieux où les quelques gens que nous sommes nous-mêmes intervenons actuellement. Nous vous proposons de vous joindre à ce travail et d'allonger ainsi la liste des lieux (marchés, sorties de lycées, d'usines, de magasins, de métros), des affiches, des tracts et des textes. Chacun peut aussi proposer une occasion ou un lieu, donner son point de vue, et, bien sûr, venir à notre réunion du deuxième vendredi de chaque mois.

Mais l'essentiel est ce travail d'adresse « des gens aux gens ». Certes, il n'y a pas en France un groupe ni donc un lieu particulier qui serait le « support naturel » de la bataille politique pour les antiviraux en Afrique. Et pourquoi faudrait-il qu'il en soit ainsi ? Est-ce que c'est « aux noirs » de s'occuper du Sida en Afrique et aux Irakiens de s'occuper de la guerre américaine ? Nous faisons le pari de constituer la bataille politique pour que la France fournisse les antiviraux en Afrique parce qu'elle est juste et parce qu'elle peut être menée, et il n'y a pas besoin pour cela d'un attribut particulier (être noir ? être soi-même atteint par le virus ? être « une personnalité » ??? Non, vraiment pas !!!). Il y a besoin seulement d'être quelqu'un qui le décide.

Et nos interventions précisément, jusqu'à présent, rencontrent cette question : y a-t-il quelqu'un ici ? Peut-on, veut-on être « quelqu'un » ? On peut dire qu'il s'agit d'une réelle enquête sur « l'état de la France » (depuis, voir texte sur le site, celui qui dit : « ce n'est pas à moi de te dire ce que je pense » jusqu'au vieil ouvrier qui reprend le mot « peuple » mais se demande s'il y a ici un peuple ou seulement des fantômes). Ce qui nous montre qu'il y a, entre la situation des gens sur le continent africain et la situation mentale des gens ici, un lien direct.

« Enquêter sur un problème, c'est le résoudre ». Intervenir transforme la situation.

 

DECLARATION INITIALE

 

Le Collectif Politique Sida en Afrique considère que la question de l'accès aux traitements pour l'ensemble des personnes atteintes par le Sida est une question politique majeure de notre temps, et se fixe pour tâche de travailler à construire et mener la bataille politique qui a pour enjeu : l'accès gratuit aux traitements antiviraux et aux soins pour tous ceux qui en ont besoin (c'est-à-dire qui ont une indication médicale à ce traitement), sans conditions et maintenant.

Nous appelons à signer la déclaration suivante :

 

Nous soussignés,

Considérant que la gravité exceptionnelle de l'épidémie du Sida, qui atteint des millions d'individus dans le monde et menace de destruction physique des peuples entiers, rend nécessaire, dès lors que cette maladie est contrôlable par des traitements éprouvés dans les pays occidentaux, une mobilisation et une intervention exceptionnelles,

demandons,

en conséquence de la déclaration adressée au nom de la France par Jacques Chirac aux délégués de la XIII Conférence Internationale sur le Sida tenue en juillet 2000 à Durban, selon laquelle la France ne peut accepter que perdure la situation actuelle d'inégalité dans l'accès aux traitements,

que notre pays engage dès à présent pour son compte la production de médicaments antiviraux, afin de les mettre gratuitement, avec la logistique nécessaire, à la disposition des organismes de santé et des médecins des pays concernés par l'épidémie, notamment ceux des anciennes colonies et possessions françaises.

Naturellement cet appel à tenir les engagements français n'exclut en rien la lutte dans tous les pays d'Afrique et du monde : il est aussi un appel à ce que de toutes parts elle soit menée.


Premières listes de signatures

Liste complète


Pour signer ou répondre :

campagne.sida@noos.fr

ou bien écrire à:

C.S.A. (Campagne Sida en Afrique)
27, rue Saint-Ambroise
75011 PARIS