Intervenir sur les marchés

Annexes : tracts et affiches

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1) Tract destiné à des lycéens

 

 

FAIRE CAMPAGNE POUR QUE LA FRANCE FOURNISSE LES ANTIVIRAUX POUR TRAITER LE SIDA EN AFRIQUE

 

 

Si une action d’envergure n’est pas entreprise rapidement, sur 5 jeunes gens qui ont aujourd’hui 15 ans au Burkina Faso, il y en a un qui mourra du Sida ; en Afrique du Sud, c’est 1 sur 2 ; au Botswana, tous mourront.

 

Comptez-vous rester les bras croisés ?

 

. La maladie du Sida est due à un virus appelé VIH. Ce virus existe depuis longtemps. Le développement de l’épidémie du Sida depuis 20 ans et ses ravages fantastiques ont des causes économiques et sociales et en dernier ressort politiques. Le Sida se répand là où les gens, qui étaient pauvres, ont été plongés dans l’extrême misère, écrasés et déplacés : donc d’abord en Afrique (28 millions de personnes sont touchées), mais aussi en Inde (plusieurs millions), en Haïti (où le virus, venu des Etats-Unis, atteint 6 à 7 % de la population), en Russie depuis le démantèlement des services sanitaires et sociaux qui a suivi la fin du socialisme.

Le fait que le virus soit originaire d’Afrique (comme beaucoup d’autres et comme l’humanité elle-même) ne doit pas entraîner de confusions à ce sujet. L’Afrique, d’abord meurtrie et ravagée par les chasseurs d’esclaves, puis par les raids coloniaux et leurs soldes, meurt aujourd’hui de l’ordre mondial qui fait l’extrême richesse des uns, l’extrême misère des autres. Les journaux appellent ça, la «mondialisation», on peut l’appeler aussi l’impérialisme.

 

. La maladie Sida est contrôlable par des médicaments. Utilisés par les pays occidentaux depuis 1996, et depuis trois années par le Brésil, ils ont permis de faire chuter la mortalité due au Sida (une maladie toujours mortelle en l’absence de traitement) de plus de 80 %. Une personne séropositive traitée échappe au développement de la maladie et à la mort, elle peut vivre et travailler. De plus, c’est en traitant les gens qu’il est possible de contrôler et juguler l’épidémie.

 

. Techniquement parlant, il est possible, même compte tenu des conditions sanitaires désastreuses qui sévissent dans de nombreuses régions du monde, de traiter les gens où que ce soit. La preuve en a été administrée dans des endroits tels qu’Haïti (un des pays les plus pauvres du monde), l’Afrique du Sud ou le Brésil. Ceci à la condition de fournir gratuitement les médicaments à ceux qui en ont besoin (ce qui est vrai même dans un pays comme la France : les gens ne pourraient pas être traités correctement si les traitements n’étaient pas gratuits).

 

NE PAS FOURNIR CES TRAITEMENTS, et donc, vouer des millions de gens à la mort et laisser sciemment se développer l’épidémie, EST DONC UN CHOIX POLITIQUE FAIT PAR CEUX QUI ONT LA CAPACITE TECHNIQUE ET FINANCIERE DE LES FOURNIR, LES QUELQUES PAYS RICHES DE CE MONDE ET LES INSTANCES INTERNATIONALES QUI NE SONT QUE LEURS AGENTS ET PORTE-PAROLE.  Ceux-ci, ne vous y trompez pas, ont soin de développer aussi, à destination de leur opinion publique, de vous-mêmes, une intense campagne de propagande, faite à la fois de désinformation et d’arguments bidon, pour faire accroire que tout cela est malheureux mais naturel, qu’ils font tout leur possible, que ce n’est pas de leur responsabilité, qu’ils n’ont pas les moyens, etc. Parmi les arguments bidon , citons : celui de la responsabilité des laboratoires

pharmaceutiques (les guerres sont-elles en dernier ressort de la responsabilité des fabricants d’armes et la fourniture d’eau potable de celle des marchands de tuyaux ?), celui de la responsabilité des Africains eux-mêmes (exprimé sous de très nombreuses formes, depuis l’extrême grossièreté américaine : ils baisent trop et ne savent pas lire l’heure, jusqu’à l’extrême délicatesse associative française : c’est aux intéressés à se mobiliser).

 

IL APPARTIENT DONC AUX GENS, A VOUS-MÊME, NOUS TOUS, DE FAIRE PREVALOIR UNE VOLONTE POLITIQUE INVERSE, ASSEZ FORTE POUR OBLIGER UN GOUVERNEMENT A AGIR. TEL EST LE SENS DE LA CAMPAGNE POLITIQUE QUE NOUS VOUS PROPOSONS DE DEVELOPPER.

 

. Ce que le Brésil peut, la France doit le pouvoir. La France a les moyens de fournir les traitements aux pays d’Afrique (au moins les pays francophones) touchés par l’épidémie.

. La France le doit, tant par sa situation de pays riche que par ses responsabilités et engagements anciens et actuels sur le continent africain.

. Nous qui vivons ici, nous avons à agir ici, et non pas à attendre que d’autres aient fait ceci ou cela ailleurs. Nous avons à agir sur notre propre gouvernement pour lui prescrire de faire ce qui doit être fait. En le faisant, nous intervenons aussi sur ce pays où nous vivons.

 

Intervenir politiquement est une décision libre. Vous en avez, comme tout un chacun, la liberté : car chacun peut décider d’écrire un papier, de coller une affiche, d’appeler une réunion, de convoquer amis et camarades, d’organiser une manifestation, etc. C’est une décision libre et riche de conséquences, et c’est parfaitement possible. En la matière, l’argument qu’on est petit, ou peu nombreux, ne vaut pas. La politique consiste toujours à la fois à voir grand et agir en un point. Et si on porte une vérité, même si on est peu nombreux, on sera des milliers.

 

Vous avez bien des choses à décider. Et par exemple, celle-ci : acceptez-vous que la division de l’humanité entre hommes et sous-hommes, proposée à grand bruit par Hitler, l’emporte aujourd’hui tranquillement et s’impose comme une loi naturelle du monde, pendant que vous piquerez du nez dans votre assiette ? Ou voulez-vous vous bagarrer pour imposer le point de vue que tout homme compte et que chaque vie en vaut une autre ? C’est bien ce qui est en jeu dans l’affaire du traitement du Sida. Nous sommes ici pour en parler.

 

 

Initiative de campagne politique : la France doit fournir les traitements

 

 

                                            2) Nouvelle affiche

 

 

28 000 000 d’Africains sont malades du Sida.

3 000 000 meurent chaque année. Au Botswana, tous les jeunes gens qui ont aujourd’hui 15 ans mourront.

 

La politique d’aide humanitaire est-elle adéquate ?

 

Un autre choix est possible : participez au développement de la campagne «La France doit fournir les traitements».

 

 

3) Nouveau tract

 

          SIDA EN AFRIQUE : LA FRANCE DOIT FOURNIR LES TRAITEMENTS

 

 

La situation :

 

 

. L’accès au traitement dans les pays riches a permis de renverser le pronostic mortel et de juguler l’épidémie.

. En Afrique, 28 millions de personnes sont atteintes ; 3 millions de personnes meurent chaque année.

. En Afrique, quelques milliers de personnes sélectionnées sont ou vont être traités grâce à la politique philanthropique des pays riches.

. Il a été prouvé que les personnes peuvent être traitées avec succès où que ce soit dans le monde.

. En produisant des copies génériques des médicaments, le Brésil et la Thaïlande ont fait chuter le coût du traitement (à environ 30 euros par mois).

 

 

Nos tâches :

 

. Prendre la mesure de l’échelle actuelle de l’épidémie en Afrique et dans le monde.

. Développer l’idée que toute vie compte et que la situation peut parfaitement être traitée dans son ensemble.

. S’interroger sur l’inadéquation des politiques d’aide.

. Montrer qu’il s’agit d’une question politique essentielle et que seul l’engagement des pays comme tels peut permettre de transformer réellement la situation.

 

Il faut développer une campagne d’opinion pour que notre pays décide :

-       de déclarer qu’il y a un état d’urgence sanitaire mondial,

-       de prendre, en conséquence, ses responsabilités en fournissant gratuitement les traitements aux pays d’Afrique touchés par l’épidémie.

 

Nous vous appelons, là où vous êtes, à former un groupe pour le développement de cette campagne.

 

 

Initiative de campagne politique : la France doit fournir les traitements

 

 

Site internet : http://www.entretemps.asso.fr/Sida

Adresse : campagne.sida@noos.fr

 

 

Page 2 : Texte de la déclaration..

 

 

Intervenir politiquement est une décision libre

 

 

. Pourquoi l’épidémie du Sida continue-t-elle à se propager en Afrique ?

 

. La question centrale est-elle celle du coût des traitements ?

 

. Les actions humanitaires sont-elles adéquates ?

 

. Pourquoi les initiatives internationales et celles du Fonds Mondial pour la Santé ne     traitent-elles pas l’épidémie ?

 

. Notre pays peut-il faire le choix politique de fournir les traitements ?

 

 

Intervenir politiquement est une décision libre

 

 

Site internet : http://www.entretemps.asso.fr/Sida

Adresse : campagne.sida@noos.fr

 

 

4) Troisième tract

 

 

                                COLLECTIF POLITIQUE SIDA EN AFRIQUE

 

LA FRANCE DOIT FOURNIR LES TRAITEMENTS

 

 

. Si on pose que toute vie compte, il est possible de faire face à la situation et de traiter les gens avec succès.

. L’accès gratuit aux traitements antiviraux et aux soins pour tous, sans conditions et maintenant est l’enjeu de notre bataille politique.

. Notre pays pourrait faire le choix politique de décréter un état d’urgence sanitaire mondial et de fournir les traitements.

. Notre collectif politique est fondé sur les principes suivants :

-       Toute vie compte.

-       Il y a un seul monde.

-       Il est possible de penser la situation dans son ensemble.

-       L’engagement des pays est décisif.

-       C’est l’affaire des gens de ne pas consentir à ce que 28 000 000 d’Africains meurent du Sida.

 

En conséquence : nous combattons la politique d’aide humanitaire dont l’objet est de nous soumettre à un discours unanime et consensuel. Ce discours est articulé sur les thèses suivantes :

. Toute vie ne compte pas.

La politique d’aide humanitaire soutient des actions impliquant la sélection des malades qui ont accès aux traitements.

. Traiter la situation est impossible.

Les instances internationales ne se donnent jamais pour but de traiter tous les malades. Leurs actions ponctuelles empêchent de mesurer et de penser la situation.

. Les pays riches ne sont pas responsables.

L’implication financière des pays devient l’objet du discours. Les polémiques sur les proportions et la nature de l’aide évitent de penser la responsabilité.

. Il y a deux mondes.

La politique d’aide humanitaire justifie, par des arguments «culturels», qu’ici on se soigne et que là-bas on meure. C’est en soutenant ces inégalités que l’on peut consentir à la mort de     28 000 000 de Noirs.

 

 

Collectif politique Sida en Afrique : la France doit fournir les traitements

 

 

Site internet : http://www.entretemps.asso.fr/Sida

Adresse : campagne.sida@noos.fr

 

 

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COLLECTIF POLITIQUE SIDA EN AFRIQUE

 

LA FRANCE DOIT FOURNIR LES TRAITEMENTS

 

 

La situation

 

 

. L’accès au traitement dans les pays riches a permis de renverser le pronostic mortel et de juguler l’épidémie.

. En Afrique, 28 millions de personnes sont atteintes ; 3 millions de personnes meurent chaque année.

. En Afrique, quelques milliers de personnes sélectionnées sont ou vont être traités grâce à la politique philanthropique des pays riches.

. Il a été prouvé que les personnes peuvent être traitées avec succès où que ce soit dans le monde.

. En produisant des copies génériques des médicaments, le Brésil et la Thaïlande ont fait chuter le coût du traitement (à environ 30 euros par mois).

. C’est l’action de groupes militants qui a permis à certains pays (Brésil, Thaïlande, Costa Rica, Afrique du Sud) de s’engager dans une lutte efficace contre l’épidémie.

. Sur les 200 000 personnes ayant accès aux traitements dans les pays en voie de développement, 100 000 sont brésiliennes.

 

 

Nos tâches

 

 

. Prendre la mesure de l’échelle actuelle de l’épidémie en Afrique et dans le monde.

. Développer l’idée que toute vie compte et que la situation peut parfaitement être traitée dans son ensemble.

. S’interroger sur l’inadéquation des politiques d’aide.

. Montrer qu’il s’agit d’une question politique essentielle et que seul l’engagement des pays comme tels peut permettre de transformer réellement la situation.

 

Il faut développer une campagne d’opinion pour que notre pays décide :

-       de déclarer qu’il y a un état d’urgence sanitaire mondial,

-       de prendre, en conséquence, ses responsabilités en fournissant gratuitement les traitements aux pays d’Afrique touchés par l’épidémie.

 

Nous vous appelons, là où vous êtes, à former un groupe pour le développement de cette campagne.

 

 

Collectif politique Sida en Afrique : la France doit fournir les traitements

 

 

Site internet : http://www.entretemps.asso.fr/Sida

Adresse : campagne.sida@noos.fr

 

 

5) Troisième affiche

 

 

Collectif politique Sida en Afrique

 

 

Toute vie compte.     /     Toute vie ne compte pas.

 

Il est possible de traiter tous les malades.     /     Il est impossible de traiter tous les malades.

 

Prendre la mesure de la situation.     /     Mesurer les dons.

 

Il y a un monde.     /     Il y a deux mondes.

 

La France doit fournir les traitements.     /     Les pays ne sont pas responsables.