Bruno Blanche

Valérie Lozac’h-Legendre

Jean-Christophe Legendre

 

15, rue de Chaumont

75019 Paris

 

Membres du Collectif politique Sida en Afrique

Comité d’Enquête sur le nouveau Colonialisme

                                                                                                                                     

 

Paris, le 30 avril 2003.

 

 

Monsieur Serge July, directeur de Libération

et la rédaction du journal

 

11, rue Béranger

75003 Paris

                                             

 

Mesdames, Messieurs,

Nous avons lu avec grand intérêt l’article intitulé « Prévoir le temps est vital pour les pays pauvres », paru dans votre journal, le mardi 29 avril 2003.

 

Considérant que l’intersection entre l’EPL (Ensemble des Paysans Locaux) et l’EAMS (Ensemble des Africains Malades du Sida) – à ce jour, trente millions d’éléments – ne peut être négligée par les instances internationales, nous suggérons la création d’un nouvel organisme, l’OMMS (ou WFHWT : Weather Food Health Without Treatment), qui puisse associer prévisions météorologiques et prévisions sanitaires.

 

L’indispensable travail des experts de l’OMM permettra localement aux paysans locaux d’optimiser les rendements du mil, qu’ils s’évertuent de cultiver depuis des siècles sans pouvoir jamais résoudre la question de la famine par eux-mêmes (Programme Milène F.). Constatant l’exactitude des prédictions relatives à l’épidémie du Sida délivrées par les experts de l’OMS, nous pensons que le cumul des compétences des experts de l’OMS et de l’OMM serait extrêmement profitable. En effet, on pourrait prédire aux paysans locaux quelles sont leurs chances d’être encore vivants au moment de la récolte, ou du moins d’être physiquement en état de la faire. S’ils pouvaient être assurés que ces chances sont nulles, ils pourraient ainsi économiser leurs semences ! A l’échelle internationale, il faudrait alors envisager la création d’un nouveau fonds, le CDDWFFSAP (Cereal Democratic Distribution World Found For Salvation And Peace) – dont le directeur pourrait être Américain afin d’atténuer les tensions diplomatiques dues au conflit irakien ‑, chargé de récolter et de comptabiliser les semences non plantées et d’envisager, à l’horizon de 2023, la redistribution démocratique de celles-ci.

 

L’expertise du temps qu’il fait permettra effectivement une grande avancée dans la résolution de la famine. En plus de l’utilisation bienfaitrice de nos gros ordinateurs, il nous appartient de penser humainement au réconfort qui sera celui du paysan africain à l’instant de sa fin. Il est bien de permettre au paysan d’économiser ses forces et son mil, d’organiser sereinement ses obsèques. Et, en outre, ce paysan d’Afrique aura la salutaire occasion d’être un acteur de l’aide humanitaire et de contribuer à la paix dans le monde.

 

Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de nos salutations distinguées.

 

 

 

Copie adressée à :

Monsieur Jean-Marie Colombani, directeur du Monde

et la rédaction du journal

21 bis, rue Claude Bernard

75005 Paris