Valérie
Lozac’h-Legendre
Monsieur Serge July, directeur de Libération
et la rédaction du journal
11, rue Béranger
75003 Paris
Mesdames,
Messieurs,
Nous
avons lu avec grand intérêt l’article intitulé « Prévoir
le temps est vital pour les pays pauvres », paru dans votre journal, le mardi 29 avril 2003.
Considérant
que l’intersection entre l’EPL (Ensemble des Paysans Locaux) et
l’EAMS (Ensemble des Africains Malades du Sida) – à ce jour,
trente millions d’éléments – ne peut être
négligée par les instances internationales, nous suggérons
la création d’un nouvel organisme, l’OMMS (ou WFHWT :
Weather Food Health Without Treatment), qui puisse associer prévisions
météorologiques et prévisions sanitaires.
L’indispensable
travail des experts de l’OMM permettra localement aux paysans locaux
d’optimiser les rendements du mil, qu’ils s’évertuent
de cultiver depuis des siècles sans pouvoir jamais résoudre la
question de la famine par eux-mêmes (Programme Milène F.).
Constatant l’exactitude des prédictions relatives à
l’épidémie du Sida délivrées par les experts
de l’OMS, nous pensons que le cumul des compétences des experts de
l’OMS et de l’OMM serait extrêmement profitable. En effet, on
pourrait prédire aux paysans locaux quelles sont leurs chances
d’être encore vivants au moment de la récolte, ou du moins
d’être physiquement en état de la faire. S’ils
pouvaient être assurés que ces chances sont nulles, ils pourraient
ainsi économiser leurs semences ! A l’échelle
internationale, il faudrait alors envisager la création d’un
nouveau fonds, le CDDWFFSAP (Cereal Democratic Distribution World Found For
Salvation And Peace) – dont le directeur pourrait être
Américain afin d’atténuer les tensions diplomatiques dues
au conflit irakien ‑, chargé de récolter et de
comptabiliser les semences non plantées et d’envisager, à
l’horizon de 2023, la redistribution démocratique de celles-ci.
L’expertise
du temps qu’il fait permettra effectivement une grande avancée
dans la résolution de la famine. En plus de l’utilisation
bienfaitrice de nos gros ordinateurs, il nous appartient de penser humainement
au réconfort qui sera celui du paysan africain à l’instant
de sa fin. Il est bien de permettre au paysan d’économiser ses
forces et son mil, d’organiser sereinement ses obsèques. Et, en
outre, ce paysan d’Afrique aura la salutaire occasion d’être
un acteur de l’aide humanitaire et de contribuer à la paix dans le
monde.
Dans
l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Mesdames,
Messieurs, l’expression de nos salutations distinguées.
Copie
adressée à :
Monsieur
Jean-Marie Colombani, directeur du Monde
et
la rédaction du journal
21
bis, rue Claude Bernard
75005
Paris