COLLECTIF POLITIQUE SIDA EN AFRIQUE :

LA FRANCE DOIT FOURNIR LES TRAITEMENTS

 

LE GOUVERNEMENT SUD-AFRICAIN

A DECIDE DE FOURNIR GRATUITEMENT

LES TRAITEMENTS AUX MALADES DU SIDA

 

 

 

Fournir gratuitement les traitements aux malades du sida est une décision politique.

 

En Afrique du Sud, cette décision a été prise par le gouvernement après une longue campagne politique menée par des militants, notamment des militants du TAC (Treatment Action Campaign), qui demandaient que leur pays fournisse les traitements aux malades du sida.

 

La question des brevets était réglée depuis longtemps. Il s’agissait, pour le gouvernement sud-africain, de mettre en œuvre le principe suivant : tous les malades du sida peuvent être soignés gratuitement.

 

Des experts américains ont pris part à l’élaboration du projet sud-africain. La participation à la lutte contre le sida dans le monde, et, en particulier en Afrique, sera très certainement l’un des enjeux de la prochaine élection présidentielle américaine.

 

Pourquoi la France ne déciderait-elle pas de faire de la question du sida, l’un des enjeux de la prochaine campagne présidentielle ? Pourquoi la France ne jouerait-elle pas un rôle de premier plan dans le monde ? Pourquoi la France ne serait-elle pas le pays qui fournit gratuitement les traitements aux Africains malades du sida, au moins dans ses anciennes colonies ? 

 

En France, la presse minimise l’importance de la décision prise par le gouvernement sud-africain. Cela va même jusqu’à l’hostilité affichée ‑ probablement parce que ce sont des experts américains qui ont travaillé à la mise en œuvre du projet.

 

Ailleurs, la presse se fait l’écho de l’enthousiasme et de la liesse déclenchés par la décision du gouvernement  sud-africain. La BBC et le San Francisco Chronicle, le 20 novembre dernier, rapportaient, sur leurs sites Internet, des propos de Zackie Achmat, président du TAC : « J’ai dansé toute la matinée. Je suis un homme noir qui n’a pas le sens du rythme donc c’était très difficile pour moi. C’est réellement une énorme victoire. » ; « Je pense que les conséquences de l’épidémie sur notre société font qu’il est impossible de ne pas soigner les gens. Moralement et économiquement et socialement, c’est la chose juste à faire. » (BBC). « S’ils font cela, ce sera le plus grand programme de médicaments antirétroviraux dans le monde. » (San Francisco Chronicle).

 

Les Africains ont accueilli la nouvelle avec une joie bien compréhensible. Ici, en France, tout le monde devrait se réjouir de la nouvelle situation en Afrique du Sud. En effet, l’Afrique du Sud démontre en Afrique ce que le Brésil et la Thaïlande démontrent en Amérique du Sud et en Asie : la possibilité de soigner tous les malades du sida est rendue effective par une décision politique. A chaque fois que, par décision politique et par principe, tous les malades du sida sont soignés, c’est une victoire contre tous ceux qui ont décidé que la question du sida n’était pas une question politique, qu’il était impossible de traiter tous les malades du sida, que seuls quelques malades sélectionnés pouvaient être soignés.

 

Nous cherchons à constituer des forces locales pour que la décision politique de décréter un état d’urgence sanitaire mondial soit prise, au plus tard, lors du débat entre les candidats à la prochaine élection présidentielle.

Nous militons pour que la France fournisse les traitements aux Africains malades du sida, au moins dans ses anciennes colonies.

 

 

 

Réunions publiques tous les premiers vendredis du mois à 20 h 30 : AGECA, 177, rue de Charonne, 75011 Paris. Métro : Alexandre Dumas (ligne 2). Prochaine réunion : le vendredi 5 décembre 2003.

Boîte postale : Campagne sida en Afrique, c/o AGECA service boîte postale, 177, rue de Charonne, 75011 Paris.

Site Internet : http://www.entretemps.asso.fr/sida. Adresse : campagne.sida@noos.fr.

Les lieux d’intervention figurent sur : http://groupes.wanadoo.fr/groups/collectifpolitiquesidaenafrique.