COLLECTIF POLITIQUE SIDA EN AFRIQUE :

LA FRANCE DOIT FOURNIR LES TRAITEMENTS

 

L’EPIDEMIE DU SIDA, C’EST UNE QUESTION POLITIQUE

 

La France peut faire le choix politique de décréter un état d’urgence sanitaire mondial et de fournir les traitements, au moins à ses anciennes colonies.

 

Pourquoi la France n’a-t-elle pas pris cette décision ?

 

Nous posons comme principes que :

-         Il y a un seul monde : exigeons l’accès gratuit aux traitements pour tous.

-         Il y a des pays : l’idée que nous nous faisons de notre pays exige que la France fournisse les traitements. Les pays riches doivent prendre leurs responsabilités ; même un pays pauvre a le droit d’exister.

En conséquence :

-         Nous avons écrit à Jacques Chirac pour lui demander de prendre la décision de fournir les traitements. Dans sa réponse, Jacques Chirac n’envisageait rien d’autre pour notre pays que sa participation au Fonds Mondial pour la Santé (cf. document de travail sur l’aide humanitaire).

-         Nous avons adressé la déclaration aux journaux et aux autres candidats de l’élection présidentielle de 2001. Nous n’avons reçu aucune réponse de la part des candidats à l’élection présidentielle ; aucun journal n’a publié la déclaration.

Ce qui a montré que :

-         Nous ne pouvons attendre ni du Président de la République ni d’aucun décideur potentiel de faire exister la France comme pays dans le monde. Ce que nous avons observé pour l’épidémie du Sida se vérifie pour toute autre question où la politique extérieure de la France devrait exister.

-         Sur l’abandon des Africains malades du Sida, la presse élabore et entretient le consensus. Non seulement la presse ne peut pas être le lieu où faire exister la campagne, mais nous devons encore poursuivre le décapage de son discours      (cf. brochures sur la presse).

 

Pour qui la France existe-t-elle ?

 

Nous posons comme principes que :

-         Notre politique se fonde sur des principes et s’adresse à tous.

-         C’est l’affaire des gens de ne pas consentir à la mort de 30 000 000 de Noirs.

-         C’est l’affaire des gens de penser la situation de leur pays dans le monde.

En conséquence :

-         Nous nous adressons aux gens.

-         Nous cherchons à constituer l’espace politique de la question de l’épidémie du Sida en Afrique.

-         Nous sommes intervenus sur un marché, dans un lycée, une faculté, à la sortie d’un métro, sur un marché aux puces.

Ce qui a montré que :

-         Ce sont les gens qui voient qu’il y a un pays.

-         Loin des décideurs, mais plus proches d’une conscience, les gens capables de penser au pays, de s’en soucier, voient qu’il y a un monde.

-         Entre le Collectif et les gens se libère l’espace politique de la question de l’épidémie du Sida en Afrique.

-         Le travail de constitution d’une force politique pour que la France fournisse les traitements ne peut pas se faire partout. Certains endroits sont essentiellement soumis au consensus, à l’abandon de toute responsabilité et à la préservation du confort.

 

Pays et monde, ça marche ensemble, mais c’est grand : que faire ?

 

Nous posons comme principes que :

-         L’épidémie du Sida peut être vaincue.

-         Penser l’épidémie du Sida en Afrique est le point à partir duquel reconnaître l’existence politique des pays et des gens.

-         Traiter une question, c’est en traiter plusieurs ; un principe est quelque chose de juste en soi-même et valable pour tous.

-         Il existe des lieux où nos principes peuvent prendre force.

En conséquence :

-         Notre stratégie est de travailler dans un lieu où nos principes peuvent décider de plusieurs questions politiques.

-         La politique actuelle qui est d’attaquer le droit des gens et de mettre fin aux responsabilités de l’Etat, en dehors de la police, nous montre que le gouvernement ne fait exister le pays ni à l’intérieur ni à l’extérieur.

-         Ici, nous cherchons ceux dont la pensée soutienne nos principes.

-         Ici, nous voulons constituer avec vous le lieu où faire exister une autre politique du pays quant à l’épidémie du Sida en Afrique.

Nous vous proposons :

-         D’écrire vos propres déclarations sur la situation.

-         D’organiser des réunions politiques et des réunions techniques sur l’épidémie.

-         De nous indiquer les endroits où nous pourrions venir discuter de la campagne (foyers, associations, cercles d’amis, etc.).

-         De faire connaître le travail du Collectif dans votre entourage personnel ou professionnel.

-         De coller les affiches de la campagne.

-         De signer et faire signer la déclaration : « La France doit fournir les traitements ».

-         D’intervenir avec nous.

-         De devenir militants du Collectif.

 

Notre pays peut fournir les traitements. Notre pays doit le faire.

 

Nous voulons constituer des forces locales pour parvenir à ce que la décision politique de décréter un état d’urgence sanitaire mondial soit prise, au plus tard lors du débat entre les candidats à la prochaine élection présidentielle.

 

Octobre 2003

 

 

Réunions publiques tous les premiers vendredis du mois à 20 h 30 :  AGECA, 177, rue de Charonne, 75011 PARIS. Métro : Alexandre Dumas (ligne 2).

Site Internet : http://www.entretemps.asso.fr/sida. Adresse : campagne.sida@noos.fr

Les lieux d’intervention figurent sur : http://groupes.wanadoo.fr/groups/collectifpolitiquesidaenafrique