L’intellectualité musicale de Wagner

 

(17 mai 2005)

 

François Nicolas

 

 

Programme de travail                                                                                                              2

Journée Wagner avec Alain Badiou                                                                                         2

Le grand art sans totalité.......................................................................................................... 2

La transition sans finalité......................................................................................................... 2

La scission sans résolution........................................................................................................ 2

Le présent de la souffrance et de l’attente................................................................................. 2

La déclaration pour le sujet wagnérien..................................................................................... 2

Mes enjeux                                                                                                                                2

L’œuvre grande........................................................................................................................ 2

Le leitmotiv comme variation-reconnaissance.......................................................................... 2

Le collectif de leimotive............................................................................................................ 3

L’accueil d’un texte.................................................................................................................. 3

Situations tragiques.................................................................................................................. 3

Le développement chez Wagner................................................................................................ 3

Écouter Wagner ?..................................................................................................................... 3

Bilan du 20ème siècle.................................................................................................................. 3

Bilan de l’intellectualité musicale wagnérienne......................................................................... 3

Place des poèmes-livrets dans l’intellectualité musicale de Wagner.......................................... 4

Singularités de l’intellectualité musicale wagnérienne                                                              4

Centre de gravité....................................................................................................................... 4

Son esthétique........................................................................................................................... 4

Son rapport à la politique...................................................................................................... 4

Sa critique................................................................................................................................ 4

La question des poèmes-livrets : « la » singularité de Wagner.................................................. 4

Sa théorie................................................................................................................................. 5

Principe du contemporain..................................................................................................... 5

Théorie érotique de la musique ?........................................................................................... 5

Son rapport à la philosophie.................................................................................................... 5

Sciences ?................................................................................................................................. 6

Schéma..................................................................................................................................... 6

Intellectualité musicale du XIX°, romantique ?......................................................................... 6

Rappel sur la philosophie...................................................................................................... 6

Comparaisons........................................................................................................................... 7

Annexes                                                                                                                                     8

Florilège................................................................................................................................... 8

Poèmes / partitions................................................................................................................. 10

Chronologie 1813-1883......................................................................................................... 11

Lohengrin............................................................................................................................... 13

1. Esquisse de composition (1846)...................................................................................... 14

2. Esquisse orchestrale (12 mai 1847)................................................................................. 15

3. Partition (1° janvier 1848)............................................................................................... 16

[ Réduction piano ]............................................................................................................. 17

 


Programme de travail

Il s’agit d’un programme de travail sur Wagner plutôt que de conclusions.

J’ai pris en effet la décision de consacrer mon cours l’année prochaine à la musique de Wagner, et singulièrement à Parsifal.

Je décale donc d’un an (à 2006-2007) le sujet initialement prévu (la théorie de l’écriture musicale, ou troisième volet du « Écouter, dire, lire la musique »).

Cf. trois séminaires « La musique ne pense pas seule » (dont l’un avec Gilles Dulong) + un cours.

Journée Wagner avec Alain Badiou

Cinq thèmes philosophiques me semblent nous intéresser directement.

Noter : quatre sur cinq sont chevillés à la soustraction d’un « sans »…

Le grand art sans totalité

Attention : cette question (philosophique) du grand art est distincte de ma propre question (musicienne) sur l’œuvre grande. Les deux questions sont cependant articulées…

Il s’agit pour Badiou de la possibilité – plus encore : de la nécessité – d’une grandeur sans totalité, d’une grandeur qui ne soit donc pas celle de l’œuvre d’art totale, d’une grandeur qui puisse rester ébréchée, ouverte (cf. la grande œuvre ouverte décelée par Boucourechliev chez Wagner…).

La transition sans finalité

ou la métamorphose sans téléologie

La scission sans résolution

ou la division non dialectique, non ordonnée à une synthèse résolutive

Le présent de la souffrance et de l’attente

L’idée d’un être-là immanent (de la souffrance et de l’attente) sans transcendance pour le relever

La déclaration pour le sujet wagnérien

Il s’agissait plutôt là, pour Alain Badiou, du sujet-personnage. Mais qu’en est-il alors pour le sujet-œuvre ? Qu’en est-il de la déclaration pour l’œuvre wagnérienne ? Pourrait-on interpréter le poème-livret préexistant comme une telle sorte de déclaration ?

Mes enjeux

Mon idée serait de mettre l’année prochaine cette argumentation philosophique à l’épreuve de l’analyse musicale et de consacrer une année entière aux analyses et interprétations de Wagner en privilégiant Parsifal.

Mes enjeux sont ici musicaux, et assez nombreux.

L’œuvre grande

Cf. mon hypothèse d’une grandeur tenant à la coexistence de différentes échelles non homogènes (comme elles le sont dans la tonalité) et non convergentes.

Échelles ponctuelles (la mesure), locales (le système, ou la page), régionales (petites régions : le groupement de quelques pages –  régions plus vastes : une scène d’opéra), globales.

Exemple immédiat (voir discussion, sur MusiSorbonne, concernant l’érotisme de la musique) : au début de Tristan, chaque phrase du bar est à la fois intérieurement une tension résolue (quoique suspendue) et extérieurement un accroissement de tension (par haussement du ton).

Autre exemple : comment sait-on dès le début que les Passions de Jean-Sébastien Bach seront des œuvres grandes ?

Le leitmotiv comme variation-reconnaissance

L’identité d’un leitmotiv tiendrait moins à son état (à ses caractéristiques instantanées) qu’à un type de transformation, de plasticité. Les transformations d’un leitmotiv « révèleraient » sa structure profonde.

Ainsi le leitmotiv serait l’enjeu de variations, non pas beethoveniennes (développement d’une identité par altération de la chose), non pas schubertiennes (pivotement d’une identité par altération du point de vue sur la chose), mais « reconnaissance » (cf. Erkennung…).

Soit donc une identité qui serait celle d’une métamorphose mais non pas d’un « objet ».

Ceci n’aurait-il d’ailleurs pas à voir avec la vision schopenhauerienne de l’idée musicale ?

Le collectif de leimotive

Le peuple des motifs, leur combinatoire, la géographie de leur réseau :

« C’est dans ces motifs fondamentaux, qui ne sont pas des sentences, mais des éléments d’émotion plastique, que l’intention du poète devient la plus claire, étant réalisée par la sensibilité ; il était donc facile au musicien, exécuteur de l’intention du poète, d’ordonner, en plein accord avec l’intention poétique, ces motifs condensés en éléments mélodiques, de telle manière que, de leur répétition variée et bien déterminée, résultât ainsi, toute seule, la forme musicale unitaire supérieure. » [1]

« un tissu de thèmes fondamentaux qui sont contrastés, complémentés, reformés, séparés et reliés » [2]

L’accueil d’un texte

La musique accueille un texte, un poème (plus qu’elle ne le supporte). Elle est visitée et ainsi fécondée. Cf. une certaine passivité de la musique.

Cf. Duelle…

Situations tragiques

Situations musicales et orchestrales divisées (tragiquement ?) et sans résolution.

L’océan wagnérien : son épaisseur, ses courants en profondeur, ce qui flotte…

Le développement chez Wagner

Lié à tout cela (tissu de Grundthemas, situations singulières, musique fécondée par un texte…), comment caractériser le développement musical chez Wagner ?

Par Durchführung… Déploiement ?

Écouter Wagner ?

Comment écouter la musique de Wagner ? Quel est chez lui le temps musical ?

Bilan du 20ème siècle

Le 20ème siècle s’est-il soustrait à Wagner ?

Ce qui du 20ème siècle ne s’y est pas soustrait n’est-il que la musique de film ?

Bilan de l’intellectualité musicale wagnérienne

Cf. rapport de l’intellectualité musicale à la pensée de l’amour : n’est-ce pas la seule intellectualité musicale à le faire ?

Cf. rapport à la politique : n’est-ce pas, là aussi, le seul cas d’un musicien véritablement militant politique ?

Place des poèmes-livrets dans l’intellectualité musicale de Wagner

L’intérêt que les philosophes portent à Wagner tient pour bonne part à ses livrets-poèmes, lesquels sont articulés à son intellectualité musicale peut-être plus qu’à sa pensée musicale proprement dite.

Quel est le rapport exact entre ses livrets et son intellectualité musicale ?

Singularités de l’intellectualité musicale wagnérienne

Centre de gravité

L’esthétique.

Rappel : le centre de gravité de l’intellectualité musicale était chez Rameau la théorie et chez Boulez la critique.

Son esthétique

Liée de manière privilégiée à la politique.

Son rapport à la politique

Son sérieux

Sa durée : commence en 1830 et dure au moins jusqu’en 1851.

Cela ne se limite pas à la réforme des institutions musicales !

Quand un musicien se soucie de « politique » au titre principal de ce qui arrive aux institutions musicales et aux sociétés musiciennes, c’est le signe qu’il ne s’agit pas là d’intellectualité musicale mais plutôt de défense de ses intérêts spécifiques, bref de corporatisme : il est vrai que le corporatisme musicien a autant de titres à faire valoir que n’importe quel autre corporatisme, mais cette démarche ne saurait alors se parer des vertus de la pensée politique.

Il faut à ce titre rappeler que lorsque Richard Wagner s’est véritablement soucié de politique pour en faire – avec le même sérieux qu’il mettait à faire de la musique –, et non pour la commenter, c’était comme militant révolutionnaire quelconque, dans la Dresde de mai 1849, y risquant sa vie pour inciter les soldats royalistes à désobéir aux ordres, rédigeant et collant des affiches qui se souciaient de la cause commune (et nullement des intérêts particuliers des musiciens).

Cf. Victor Hugo et la politique…

Sa critique

Elle est d’ordre poético-dramatique.

Elle a Beethoven pour centre de gravité.

La question des poèmes-livrets : « la » singularité de Wagner

Question centrale pour l’intellectualité musicale de Wagner : quel rôle exact jouent ses poèmes-livrets ?

Point à travailler l’année prochaine…

Thèse : la grande singularité de l’intellectualité musicale wagnérienne est d’avoir pour noyau des poèmes-livrets. L’intellectualité musicale pénètre dans l’œuvre musicale.

Wagner invente une place, au cœur de l’œuvre, pour autre « chose » que la musique. L’œuvre musicale est trouée, béante, et c’est à cette condition qu’elle est féconde, c’est-à-dire expressive. Pour Wagner, l’œuvre ne doit pas être « autarcique », ou « absolue » ou « pure » mais fendue, intérieurement creusée, accueillante…

Critiquer une œuvre musicale, c’est prendre mesure (cf. rapport de Wagner à Beethoven) de cette capacité musicale à accueillir.

L’enjeu de la liberté de l’œuvre musicale, c’est sa capacité à la passivité. L’action musicale est surdéterminée par une passivité première ; c’est une passivité active. C’est cela que l’intellectualité musicale doit théoriser.

L’intellectualité musicale a pour répondant un « dire » interne à l’œuvre musicale : le poème-livret. Mais ce « dire » n’est pas, comme l’intellectualité musicale, un « dire la musique » (dire critique, théorique ou esthétique).

Que s’agit-il de dire dans les livrets, si ce n’est pas « dire la musique » ? Je renvoie cette question au cours de l’année prochaine…

Sa théorie

Elle est d’ordre érotique (au sens de la pensée de l’amour, non au sens d’une sensualité particulière – comme l’épistémologique pointe une pensée scientifique, et l’esthétique une pensée artistique).

Principe du contemporain

Pour l’intellectualité musicale, une théorie de la musique contemporaine doit être une théorie contemporaine de la musique.

Deux concrétisations de ce principe :

— pour Rameau, une théorie de la musique tonale doit être une théorie cartésienne de la musique ;

— pour Boulez, une théorie de la musique sérielle doit être une théorie axiomatisée et formalisée de la musique.

Ici cela donne : pour Wagner une théorie de l’œuvre d’art de l’avenir doit être une théorie érotique de la musique.

Attention : l’œuvre d’art de l’avenir, c’est l’œuvre à composer au présent, c’est l’œuvre « contemporaine », c’est l’œuvre wagnérienne à venir que Richard annonce en 1850-1851…

La théorie érotique est contemporaine car elle est romantique.

Théorie érotique de la musique ?

Attention : cela ne veut nullement dire qu’il s’agit pour Wagner de penser une musique érotique, ou érotisée.

Érotique désigne ici (c’est mon mot, non celui de Wagner) une pensée de la différence des sexes. Si on était au 20ème siècle, je convoquerai la psychanalyse. On sait d’ailleurs le rôle très important que joue la catégorie d’inconscient dans l’intellectualité musicale de Wagner…

Théorie en quatre points, dont on trouve le chiffre dans Opéra et drame (1851) [3] :

1) La musique est un organisme, non un monde, ni un langage (comme chez Boulez).

2) Cet organisme est conçu comme sexué et associé alors à la femme : la musique est pour Wagner un organisme féminin.

Elle va donc se constituer face à l’autre sexe. Ainsi la musique doit être, pour Wagner, fécondée.

3) La musique va être fécondable par un texte, par le poème.

4) Le résultat de cette fécondation sera le drame.

La théorie érotique de la musique chez Wagner, c’est donc une conception de la musique comme organisme féminin, fécondable par un poème en sorte d’engendrer un drame.

Son rapport à la philosophie

Comme conception du monde (Weltanschauung : pour Wagner, il n’y a pas de monde de la musique mais une Totalité englobant la musique) et du sujet (cf. éthique).

 

Si l’on retient quatre noms de philosophes – dans l’ordre chronologique de leur influence sur Richard Wagner : Hegel, Feuerbach, Schopenhauer, Nietzsche –, on voit que les deux premiers ne se sont guère philosophiquement souciés de musique.

Pour les rapports de Hegel à la musique, je renvoie au récent Samedi d’Entretemps consacré au livre de Patrick Olivier sur la question.

En ce qui concerne Feuerbach, les références musicales restent générales :

Ainsi dans L’essence du christianisme :

« La musique est le langage du sentiment. » (119) « La musique est un monologue du sentiment. » (125)

« Sans la sensation que serait l’homme ? Elle est la puissance musicale en l’homme. » (187)

« La puissance de la musique religieuse n’est pas la puissance de la religion, mais la puissance de la musique. » (279)

« Une flûte ne produit que des sons de flûte et non point ceux d’un basson ou de la trompette. […] La flûte est un instrument déterminé. Mais représente-toi, si tu le peux, un instrument universel qui réunisse en lui tous les instruments, sans être lui-même un instrument déterminé : tu verras que c’est une contradiction absurde de vouloir obtenir un son déterminé qui n’appartient qu’à un instrument déterminé d’un instrument auquel tu as ôté précisément la caractéristique de tous les instruments déterminés. » (370)

Quand l’intellectualité musicale se soucie de philosophie, ce n’est pas principalement au titre de ce que la philosophie dit de la musique mais plutôt de ce qu’elle dit de l’époque.

En ce sens, le rapport du musicien pensif à la philosophie est – doit être ! – du même type que son rapport à la politique : l’intellectualité musicale ne résonne (plutôt que raisonne…) véritablement avec la philosophie que lorsque la philosophie concernée ne se présente pas comme une philosophie « de la musique » mais bien comme une philosophie tout court.

Ainsi quand Rameau se rapporte à la philosophie de Descartes, il se réfère moins au Compendium Musicæ [4] qu’aux Regulæ et au Discours de la méthode.

Sciences ?

Rien !! Cf. 19ème siècle : romantisme / positivisme

Schéma

 

La philosophie n’est plus exactement une raisonance , mais plutôt un cadre général, une condition pour penser la musique avec la poésie, l’amour et la politique (d’où l’image d’une direction orthogonale au plan poésie-amour-politique).

Intellectualité musicale du XIX°, romantique ?

Trois traits, peut-être :

·       L’espace du sujet est la nuit (l’inconscient esthétique…), non le jour (la clarté cartésienne : Rameau)

·       L’espace du sujet est la passivité (passivité de la musique). Même l’action de nuit est vue comme l’effet d’une passion.

·       L’espace du sujet est l’art car l’art est le paradigme pour la vérité (contre le positivisme).

Rappel sur la philosophie

 

Comparaisons

 

 

XVIII°

Rameau

XIX°

Wagner

XX°

Boulez

Critique

 

poético-dramatique

Littérature & peinture

Lully / ?

Beethoven / Meyerbeer

Webern & Stravinsky /

Théorie

cartésienne

Philosophie & sciences

érotique

Amour

axiomatique et formalisée

Mathématiques

Esthétique

 

Politique

 

Sans

Autre art ?

Politique

Pensée érotique de l’amour

Sciences [5]

Philosophie

Politique

Pensée érotique de l’amour

Dans la théorie, la musique est vue comme

?

Un organisme

Un langage

 

*


Annexes

Florilège

Sur la politique

« La “dissolution de l’État” que je demandais » [6]

« Dans l’agitation générale de l’année 1849 j’ai lancé un appel L’art et la Révolution. » [7]

« Je croyais en la Révolution. » [8]

« Je ne craignis pas de mettre comme épitaphe, en tête de ce petit traité, la proposition suivante : “Quand l’Art se tut, commencèrent la politique et la philosophie ; maintenant que le politique et le philosophe finissent, l’artiste recommence.” » [9]

« L’emploi fréquent du mot “Communisme” pourrait être du plus grand danger pour l’auteur, s’il allait se présenter aujourd'hui à Paris avec ces écrits artistiques ; car il se range ostensiblement, en face de l’“Égoïsme”, dans cette catégorie éminemment proscrite. Je crois même que le lecteur allemand bénévole, pour qui cette antithèse sera tout de suite évidente, n’aura pas de peine à savoir s’il doit me compter parmi les partisans de la récente “Commune” de Paris. Je ne veux pas nier cependant que je n’aurais pas approfondi avec l’énergie que j’ai déployée ici cette acception (empruntée aux mêmes écrits de Feuerbach avec le même sens), du contraire de l’égoïsme dans le [mot] Communisme, si dans cette notion ne s’était présenté à mon esprit comme principe, un idéal politico-social d’après lequel je comprenais le “Peuple” dans le sens de l’incomparable activité de la primitive communauté préhistorique, et si je ne l’avais jugé rétabli dans la mesure la plus entière comme organisme commun à tous dans l’avenir. » [10]

« La période [qui s’étend] depuis ce moment jusqu’à nos jours est donc l’histoire de l’égoïsme absolu et la fin de cette période marquera la délivrance vers le communisme. [Note de Wagner : Il est dangereux à cause de la police d’employer ce mot : pourtant il n’y en a pas d’autre qui désigne mieux et plus exactement le contraire parfait de l’égoïsme. Celui qui a honte, aujourd'hui, de passer pour égoïste — et personne, certes, ne le veut franchement et sans détour — est bien obligé d’accepter d’être qualifié de communiste.] [11]

« Dans l’Art et la Révolution (1849), j’évitai ce terme : Communisme – de peur, me semblait-il, d’un malentendu grossier de la part de nos frères français souvent encore un peu trop « sensuels » dans la conception de mainte notion ; cependant je l’employai sans scrupule dans mes écrits artistiques ultérieurs destinés d’abord à l’Allemagne. » [12]

« L’importance de la grande époque [de l’histoire] du monde qui commence avec la Révolution française » [13]

« Ce peuple allemand qui, par l’accomplissement de sa Réformation, semble avoir été dispensé de prendre part à la Révolution. » [14]

Sur la philosophie

« L’usage inconsidéré de formules philosophiques nuisait à la clarté de mon expression, surtout auprès de tous ceux qui ne pouvaient ou ne voulaient pas suivre mes idées et mes principes. J’avais tiré de plusieurs traités de Ludwig Feuerbach, qui m’influençait vivement alors, différents termes relatifs à des notions que j’appliquais à des phénomènes artistiques qu’elles ne concernaient pas toujours exactement. Ce faisant, je m’abandonnais sans réflexion critique à la direction d’un écrivain spirituel qui répondait excellemment à mon état d’esprit actuel, car il donnait congé à la philosophie (dans laquelle il croyait n’avoir trouvé qu’une théologie déguisée) et inclinait vers une conception de l’être humain dans laquelle je croyais reconnaître parfaitement l’homme artiste que j’imaginais. Cela produisit une confusion passionnée qui se manifesta par une précipitation et une obscurité dans l’usage des schémas philosophiques. À ce propos, je crois nécessaire de mentionner particulièrement deux expressions auxquelles, j’en ai été frappé depuis, il est facile de donner un sens inexact. [non-arbitraire — voir Schopenhauer — et sensualité]. » [15]

L’intellectualité musicale pour Wagner :

« Bien des motifs m’ont déterminé à m’épancher encore une fois, sous une forme littéraire. Je suis en train de rédiger un écrit qui portera ce titre : L’Essence de l’Opéra. Dans ce travail, je veux m’exprimer carrément sur l’opéra considéré comme genre d’art, et indiquer d’une manière aussi précise que possible ce qu’il y a à faire pour développer, épanouir et mettre en pleine floraison les germes qu’il recèle. J’aurais envie de te dédier cet écrit, parce que j’y proclame l’affranchissement du musicien en tant que musicien. » Lettre à Liszt du 8 octobre 1850

L’intellectualité musicale est prise de conscience musicienne :

« L’inconscient de la nature des choses, dont je suis devenu conscient, et qui m’est devenu conscient comme artiste pensant, parce que j’ai saisi dans son enchaînement ce que les artistes ne saisissaient jusqu’ici isolément. Je n’ai donc rien inventé de nouveau, mais j’ai tout simplement découvert cet enchaînement. » [16]

Circonstances pour l’intellectualité musicale :

« Dans l’artiste, l’énergie créatrice est de sa nature spontanée, instinctive. […] Le choix définitif des moyens d’expression ne suppose pas la réflexion. […] Une réflexion soutenue ne commence à lui devenir une nécessité qu’au moment où il se heurte contre quelque grave obstacle dans l’application des moyens qui lui sont nécessaires pour exprimer ses idées ; je veux dire lorsque les moyens de réaliser ses conceptions lui sont plus difficiles à réunir, ou lui manquent tout à fait. Ce dernier cas est celui où risque de se trouver, plus que tout autre, l’artiste qui a besoin, pour réaliser ses conceptions […] d’un ensemble de forces artistiques vivantes. » [17]

Importance ici de la dimension théorique  (« prouver », « démontrer », « faire dériver », « argumenter »…) pour arriver à la clarté de la conscience :

« Je veux prouver que la musique, comme femme, doit être nécessairement fécondée par le poète, comme homme. […] Je ne pouvais démontrer la nécessité de l’union […]  qu’en tachant de la faire dériver, en m’appuyant sur des arguments irréfutables, de l’état de la poésie dramatique moderne. » Lettre à Liszt du 25 novembre 1850

« Ce que la conception et la production avaient élevé pour moi au-dessus de toute espèce de doute et jusqu’à une certitude immédiate, je me sentais poussé à le traiter comme un problème théorique afin d’arriver à la clarté d’une solution rationnelle et réfléchie ; et pour cela, j’étais forcé de me livrer à la méditation abstraite. Or il n’est rien de plus étranger, de plus pénible à une nature d’artiste, que ce procédé si opposé au procédé qui lui est habituel. » [18]

Raisonances…

« Un résultat solide : c’est que chaque art tend à une extension indéfinie de sa puissance, que cette tendance le conduit finalement à sa limite, et que, cette limite, il ne saurait la franchir sans courir le risque de se perdre dans l’incompréhensible, le bizarre et l’absurde. Arrivé là, il me sembla voir clairement que chaque art demande, dès qu’il est aux limites de sa puissance, à donner la main à l’art voisin ; et, en vue de mon idéal, je trouvai un vif intérêt à suivre cette tendance dans chaque art en particulier : il me parut que je pouvais la démontrer de la manière la plus frappante dans les rapports de la musique à la poésie. » [19]

Poésie : philosophie ou musique

« [Dans Opéra et Drame, mon] objet était une recherche attentive des rapports que la poésie soutient avec la musique. » [20]

« [Devant la prodigieuse popularité de la musique], il ne restait à la poésie que deux voies pour se développer : il fallait qu’elle passât d’une manière complète dans l’abstraction, de la pure combinaison des idées, de la représentation du monde au moyen des logiques de la pensée : or cette œuvre est celle de la philosophie et non de la poésie ; ou bien elle devait se fondre intimement avec la musique. […] La poésie reconnaîtra que sa secrète et profonde aspiration est de se résoudre finalement dans la musique. » [21]

Poésie & musique :

« Il faut que le poète construise son poème de manière qu’il pénètre jusque dans les fibres les plus fines du tissu musical et que l’idée qu’il exprime se résolve entièrement dans le sentiment. » [22]

« Cette intime fusion de la musique et de la poésie dans le drame » [23]

« Une égale et réciproque pénétration de la musique et de la poésie » [24]

La musique, organisme…

« La musique est un organisme reproducteur (Beethoven s’en est servi, on peut dire, pour donner de la vie à la mélodie), conséquemment un organisme féminin. […] Exposition de la nature du drame, depuis Shakespeare jusqu’à nos jours ; conclusion : le sens politique est un organisme procréateur et le but poétique la semence fertilisante qui croit seulement avec l’Amour et qui est le stimulant de la fructification de l’organisme féminin qui doit, à son tour, faire engendrer la semence reçue dans l’Amour. » Lettre à Uhlig de décembre 1850

Passivité musicienne :

« Les moments d’expression égalisateurs de l’orchestre ne doivent jamais être déterminés par le caprice du musicien, mais seulement par l’intention du poète. » [25]

« C’est dans ces motifs fondamentaux, qui ne sont pas des sentences, mais des éléments d’émotion plastique, que l’intention du poète devient la plus claire, étant réalisée par la sensibilité ; il était donc facile au musicien, exécuteur de l’intention du poète, d’ordonner, en plein accord avec l’intention poétique, ces motifs condensés en éléments mélodiques, de telle manière que, de leur répétition variée et bien déterminée, résultât ainsi, toute seule, la forme musicale unitaire supérieure. » [26]

Poèmes / partitions

2 + 3 = 5 étapes :

·       Livret : ébauche en prose / poème en vers

·       Musique : ébauche de composition / ébauche d’orchestration / partition (voir annexe suivante sur Lohengrin)

13 opéras

Fin du poème

Fin de la partition

Écart

1. Les Fées

janvier 1833

janvier 1834

1 an

2. L’interdiction d’aimer

octobre 1834

printemps 1836

1 an et 2 trim.

3. Rienzi

août 1838

novembre 1840

2 ans et 1 trim.

4. Le Vaisseau fantôme

mai 1841

novembre 1841

2 trim.

[ La Cène des Apôtres : 1843 ]

5. Tannhäuser

avril 1843

avril 1845

2 ans

6. Lohengrin

novembre 1845

avril 1848

2 ans et 2 trim.

 

7. L’Or du Rhin

novembre 1852 (4)

septembre 1854

2 ans

8. La Walkyrie

juillet 1852 (3)

mars 1856

3 ans et 3 trim.

9. Tristan et Isolde

septembre 1857

août 1859

2 ans

10. Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg

janvier 1862

octobre 1867

5 ans et 3 trim.

11. Siegfried

juin 1851 (2)

février 1871

19 ans et 3 trim.

12. Le Crépuscule des Dieux

novembre 1848 (1)

novembre 1874

27 ans !

13. Parsifal

avril 1877

janvier 1882

4 ans et 3 trim.

 

 


Chronologie 1813-1883

[ Karl Marx : 1818-1883 ]


Œuvres

Poèmes

Écrits

Autres

Musique

Philosophie &…

Politique


1827

 

 

 

 

Mort de Beethoven

 

 

1827

1828

 

 

 

 

Mort de Schubert

Naissance de Tolstoï

 

1828

1829

Wagner décide de devenir musicien

 

 

 

 

1829

1830

 

 

 

 

 

 

Révolution en France

Émeutes en Allemagne [27]

1830

1831

Cours avec Theodor Weinlig

 

 

 

 

1831

1832

Symphonie en ut majeur

 

 

 

 

Mort de Goethe

 

1832

1833

Les Fées

 

 

 

Naissance de Brahms

 

 

1833

1834

L’interdiction d’aimer

Premier article : L’Opéra allemand

Neue Zeitschrift für Musik [28]

Rencontre Minna Planer

 

 

 

1834

1835

La Défense d’aimer

 

 

 

 

 

 

1835

1836

 

Épouse Minna

 

 

 

1836

1837

 

Rienzi

 

Naissance de Cosima

 

 

 

1837

1838

Rienzi

 

 

 

 

 

1838

1839

 

 

[ septembre 1839

Paris

avril 1842 ]

Automne 1840 : Rencontre Liszt [29]

 

 

 

1839

1840

Le Vaisseau fantôme

Une visite à Beethoven

 

 

 

1840

1841

Le Vaisseau fantôme

 

 

 

 

1841

1842

 

Tannhäuser

 

 

 

 

1842

1843

La cène… [30]

Tannhäuser

 

 

 

 

 

 

 

1843

1844

 

 

 

 

Naissance de Nietzsche

 

1844

1845

Lohengrin

 

 

 

 

 

1845

1846

Lohengrin

 

La IX° Symphonie

 

 

 

 

1846

1847

 

 

 

 

 

1847

1848

Le Crépuscule des dieux

 

Amitié avec Liszt

 

[31]

Mouvements en Allemagne

Rencontre de Bakounine

1848

1849

 

 

L’Art et la Révolution

L’Œuvre d’art de l’avenir

 

 

Lecture de Feuerbach [32]

Dédicace [33]

Révolution à Dresde (mai)

Exil [34] à Zurich

Lecture de Proudhon

1849

1850

Opéra et drame

Le judaïsme dans la musique

 

 

 

[ Février-avril : France ]

1850

1851

Siegfried

Une communication à mes amis

Annonce de la Tétralogie

 

 

 

1851

1852

La Walkyrie

L’Or du Rhin

 

Rencontre Mathilde Wesendonck

 

 

 

1852

1853

L’Or du Rhin

 

 

Rencontre de Cosima (16 ans)

 

 

 

1853

1854

 

 

 

Lecture de Schopenhauer [35]

 

1854

1855

La Walkyrie

 

 

 

 

 

1855

1856

 

 

Mort de Schumann [36]

Naissance de Freud

 

1856

1857

Siegfried (I)

Tristan et Isolde

 

Cf. Mathilde Wesendonk…

 

 

 

1857

1858

Tristan et Isolde

 

 

 

 

 

1858

1859

 

 

 

 

 

1859

1860

 

Lettre sur la musique

 

Naissance de Mahler

Mort de Schopenhauer

 

1860

1861

Les Maîtres chanteurs

 

Scandale de Tannhäuser à Paris (mars)

 

 

 

1861

1862

Les Maîtres Chanteurs

 

Séparation définitive d’avec Minna

 

 

 

1862

1863

 

 

Cosima : déclaration [37]

 

 

 

1863

1864

 

Louis II de Bavière (mai…)

 

 

 

1864

1865

Début de Ma Vie

Naissance d’Isolde

Wagner doit quitter la Bavière en décembre

 

 

 

1865

1866

 

Mort de Minna

Tribschen

 

 

 

1866

1867

 

Naissance d’Eva

 

 

 

1867

1868

 

 

 

 

Rencontre Nietzsche [38]

(novembre)

 

1868

1869

Siegfried (II)

Sur l’art de diriger l’orchestre

Début du journal de Cosima

Naissance de Siegfried

 

Nietzsche à

Tribschen…

 

1869

1870

Beethoven

Mariage avec Cosima

 

Guerre franco-allemande

1870

1871

 

Choix de Bayreuth

 

Empire allemand

1871

1872

Le Crépuscule des Dieux

 

Première pierre

 

 

 

1872

1873

 

 

 

 

 

1873

1874

 

 

Naissance de Schoenberg

 

 

1874

1875

 

 

 

 

 

 

1875

1876

 

Premier festival

 

Nietzsche :

Richard Wagner à Bayreuth

Dernière  rencontre

 

1876

1877

Parsifal

Parsifal

 

 

 

Nietzsche s’éloigne…

 

1877

1878

 

 

 

 

Nietzsche :

Humain, trop humain

 

1878

1879

[39]

 

 

 

 

1879

1880

 

 

 

 

Rencontre Gobineau

1880

1881

 

 

 

Mort de Dostoïevsky [40]

 

1881

1882

 

 

 

Deuxième festival de Bayreuth

Naissance de Stravinsky

 

 

1882

1883

Wagner meurt le 13 février (Marx meurt le 14 mars)

1883

1886

 

 

 

Troisième festival de Bayreuth

Mort de Liszt [41]

 

 

1886

1888

 

 

 

 

 

Nietzsche :

Le cas Wagner

Nietzsche contre Wagner

 

1888

1889

 

 

 

 

 

Folie de Nietzsche [42]

 

1889

1930

Mort de Cosima (le 1° avril) et de Siegfried (le 4 août)

1930

 

Lohengrin

Début de l’acte I

 

1. Esquisse de composition. 1846

2. Esquisse orchestrale. 12 mai 1847

3. Partition. 1° janvier 1848

Cf. Wagner. Une étude documentaire (réalisée par Herbert Barth, Dietrich Mack, Egon Voss - Gallimard 1976)

+ réduction piano


1. Esquisse de composition (1846)

 

Une seule ligne mélodique + accompagnement de basses :

AppleMark

 


2. Esquisse orchestrale (12 mai 1847)

 

Esquisse étoffée :

 


3. Partition (1° janvier 1848)

 

AppleMark


[ Réduction piano ]

 

 



[1] Opéra et Drame (II. 238)

[2] Über die Anwendung der Musik auf das Drama : Wagner affirme que « la nouvelle forme de musique dramatique doit arborer l’unité d’un mouvement symphonique. […] Cette unité procure alors à l’œuvre entière un tissu de thèmes fondamentaux qui sont contrastés, complémentés, reformés, séparés et reliés comme dans un mouvement symphonique ».

Dennoch muß die neue Form der dramatischen Musik, um wiederum als Musik ein Kunstwerk zu bilden, die Einheit des Symphoniesatzes aufweisen, und dieß erreicht sie, wenn sie, im innigsten Zusammenhange mit demselben, über das ganze Drama sich erstreckt, nicht nur über einzelne kleinere, willkürlich herausgehobene Theile desselben.  Diese Einheit giebt sich dann in einem das ganze Kunstwerk durchziehenden Gewebe von Grundthemen, welche sich, ähnlich wie im Symphoniesatze, gegenüber stehen, ergänzen, neu gestalten, trennen und verbinden:  nur daß hier die ausgeführte und aufgeführte dramatische Handlung die Gesetze der Scheidungen und Verbindungen giebt“.

Richard WAGNER, Gesammelte Schriften und Dichtungen, volume IX, Leipzig, Walter Tiemann, 1907, p. 185.

[3] On peut penser que Wagner, après sa lecture de Schopenhauer, modifiera sa théorie de la musique et que son Beethoven (1871) exposerait alors une seconde théorie wagnérienne de la musique, qui ne serait plus érotique mais « schopenhauerienne »…

[4] lequel, au demeurant, est moins pris par Rameau comme livre de philosophie que comme livre scientifique.

[5] Noter qu’au titre des « disciplines » de pensée évitées, l’intellectualité musicale de Wagner est complémentaire des deux autres intellectualités musicales.

[6] Opéra et Drame, I.48

[7] Introduction aux tomes III et IV (1872), p. 2

[8] Introduction aux tomes III et IV (1872), p. 2

[9] Introduction aux tomes III et IV (1872), p. 3

[10] Introduction aux tomes III et IV (1872), p. 5

[11] L’Œuvre d’art de l’avenir, p. 193

[12] Introduction aux tomes III et IV (1872), p. 5-6

[13] Introduction aux tomes III et IV (1872), p. 7

[14] Introduction aux tomes III et IV (1872), p. 7

[15] Introduction aux tomes III et IV (1872), p. 3

[16] Opéra et Drame, II.245

[17] « Musique de l’avenir », Lettre sur la musique. À Frédéric Villot (15 septembre 1860) VI. p. 179

[18] « Musique de l’avenir », Lettre sur la musique. À Frédéric Villot (15 septembre 1860) VI. p. 214

[19] « Musique de l’avenir », Lettre sur la musique. À Frédéric Villot (15 septembre 1860) VI. p. 196

[20] « Musique de l’avenir », Lettre sur la musique. À Frédéric Villot (15 septembre 1860) VI. p. 198

[21] « Musique de l’avenir », Lettre sur la musique. À Frédéric Villot (15 septembre 1860) VI. p. 212

[22] « Musique de l’avenir », Lettre sur la musique. À Frédéric Villot (15 septembre 1860) VI. p. 212-3

[23] « Musique de l’avenir », Lettre sur la musique. À Frédéric Villot (15 septembre 1860) VI. p. 214

[24] « Musique de l’avenir », Lettre sur la musique. À Frédéric Villot (15 septembre 1860) VI. p. 219

[25] Opéra et Drame, II.236

[26] Opéra et Drame, II.238

[27] Wagner participa aux émeutes de septembre 1830 à Leipzig : « Ce jour marqua pour moi le début de l’histoire et je pris pleinement parti pour la Révolution. » (Ma vie)

[28] Revue fondée par Schumann (né en 1810)

[29] né en octobre 1811

[30] La Cène des Apôtres, ou la Pentecôte : 1200 chanteurs !

[31] Lecture de Hegel : Cours de philosophie de l’histoire

[32] Réflexions sur la mort et l’immortalité

[33] de L’Œuvre d’art de l’avenir

[34] Il ne reviendra en Allemagne qu’à partir de 1860, à la suite de l’amnistie partielle de juillet.

[35] Le Monde comme volonté et comme représentation [1819]

[36] né en 1810

[37] 28 novembre. Puis juillet 1864…

[38] né en 1844

[39] Voulons-nous espérer ?

De l’art poétique et de la composition musicale

[40] né en 1821

[41] né en 1811

[42] Crise du 3 janvier (Turin). Meurt en 1900