Quelques repères sur l’événement « Mai 68 » et ses résonances musicales

Colloque « La musique en mai 68 / Mai 68 dans la musique » - CNR-Paris, 3 et 4 avril 2008

 

François Nicolas

 

Enregistrement et projections (sur Dailymotion)

 

Thèse                                                                                                                                   1

Ma position                                                                                                                      1

Un peu de documentation : des affiches                                                                             2

Un monde différent                                                                                                            4

Le Monde                                                                                                                        4

Le monde capitaliste (États-Unis).......................................................................................... 5

Le monde socialiste (URSS & Chine).................................................................................... 6

Le Tiers-Monde (Vietnam).................................................................................................... 6

La France                                                                                                                        7

Statistiques 1968/2008.......................................................................................................... 7

Rappel : Monde..................................................................................................................... 7

Mais aussi.............................................................................................................................. 7

Et l’idée d’« n autre Monde »…                                                                                      8

Un événement à déplier…                                                                                                  8

Rappels sur la grève.............................................................................................................. 8

Liberté / Égalité..................................................................................................................... 9

Les 4 composantes de l’événement-68                                                                                9

Méthode                                                                                                                           9

Quatre dynamiques subjectives                                                                                       10

Temporalités différentes                                                                                                 10

Rapports entre ces composantes                                                                                     10

Orthogonalité...................................................................................................................... 10

Liens................................................................................................................................... 10

Nouages.............................................................................................................................. 11

Et la musique ?                                                                                                                 11

Le monde-Musique a aussi changé depuis                                                                     11

Parachèvement du jazz........................................................................................................ 11

Saturation du sérialisme....................................................................................................... 12

Transformation de la culture musicale des jeunes................................................................ 12

La musique dans 68 : 4 régions                                                                                     12

68 dans la musique : deux autres régions                                                                      12

Au total, 6 régions musicales concernées                                                                        13

Et les musiciens ?                                                                                                           13

Plan du colloque                                                                                                               13

 

         Thèse

« Mai 68 » est un événement - pas un « fait » -, un événement survenu dans un autre monde que le nôtre aujourd’hui.

Son « contenu » est donc proprement indécidable. On le voit bien au fait que « mai 68 » est présenté tantôt comme « tout » (« tout vient de là »), tantôt comme « rien » (« en vérité, il ne s’y est rien passé d’essentiel ») et qu’on le thématise tantôt comme « passé mort » seulement digne d’être commémoré (« oubliez 68 ! », Cohn-Bendit), tantôt comme foyer toujours vivant qu’il s’agirait alors soit de réactiver (« refaire 68 »), soit d’effacer (Sarkozy).

Ma position

Ma propre position est de m’y intéresser comme événement politique émancipateur.

Certes cet événement est intervenu dans un autre monde que le nôtre aujourd’hui, un ancien monde qui ne reviendra pas. Cependant certaines des affirmations qui ont été posées et activées durant cet événement me semblent aujourd’hui réactivables (soit l’hypothèse que je dirai l’hypothèse-Parsifal, du nom de celui qui entreprend de réactiver un processus ensablé et moribond). C’est précisément la force propre d’un événement que de faire émerger des « idées », des « principes » capables ensuite de survivre à la situation qui les a vu naître.

Quelles affirmations en l’occurence ? Le cœur s’en joue dans un croisement entre deux mots : celui de politique, et celui d’égalité ; soit l’affirmation en France, dans la France « développée » et « démocratique » d’une politique d’égalité.

Mon objectif ici va donc être de montrer en quoi l’affirmation renouvelée de ces deux mots et leur croisement ont bien été aussi au cœur de cet événement.

         Un peu de documentation : des affiches

Examinons, comme entrée en matière, un certain nombre d’affiches de mai 68.

On peut en relever les caractéristiques suivantes :

·       L’affichage à l’époque proposait  des textes à lire car ils portaient des idées.

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·       Un certain nombre de ces affiches étaient affirmatives, et pas seulement contestataires, ou critiques.

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·       Ces affiches affirmaient l’importance de l’alliance étudiants-ouvriers, contre la séparation des espaces (que les syndicats défendaient)…

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·       L’affirmation portait sur une tout autre figure de la démocratie que celle dite « représentative » du parlementarisme.

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·       L’affirmation politique touchait tous les domaines, pas seulement celui des universités.

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·       L’opposition s’était constituée ouvertement contre les médias et le régime des opinions (sondages, pub, etc.)

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·       Enfin, un thème très important était celui de « continuer »… Cf. partage ultérieur sur « continuer quoi ? » et sur ce que « continuer veut dire »…

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         Un monde différent

Le monde dans lequel « mai 68 » a fait événement est très différent du nôtre, aussi bien le Monde (au sens de notre planète) que la France.

Le Monde

Pour commencer, à l’époque, on considérait qu’il y avait trois Mondes :

Le monde capitaliste (États-Unis)

Le monde capitaliste avait pour emblème les Etats-Unis.

Cf. importance alors du mouvement des Noirs aux USA, selon les trois dimensions suivantes :

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Les Blacks Panthers

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Le free-jazz

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Les sportifs noirs (boxe, athlétisme…)

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Le monde socialiste (URSS & Chine)

Le monde socialiste avait pour emblème politique émancipateur la Chine, opposée à la puissance plus ancienne et bien installée de l’URSS.

Cf. importance de la « révolution » à l’intérieur de la révolution, contre la bureaucratisation des pays socialistes…

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Le Tiers-Monde (Vietnam)

Le Tiers-Monde, dont l’emblème politique était le Vietnam, engagé alors dans une guerre de libération précisément  contre l’emblème du premier monde (les États-Unis).

Ce qui se passait dans le Tiers-Monde (Vietnam, Cuba, Bolivie…) avait des répercussions dans les deux autres mondes.

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La France

La France, aussi, était très différente.

Qu’il suffise, pour en témoigner, de présenter quelques statistiques comparées 1968/2008

Statistiques 1968/2008

 

1968

2008

Comparaison

Population

50 000 000

64 000 000

+ 28%

dont rurale

30%

25%

 

Âge moyen/médian

35/32 ans

40/39 ans

 

Proportion des moins de 20 ans

1/3

1/4

 

15-25 ans

8 000 000

6 500 000

 

Étudiants

700 000

2 250 000

multiplié par 3,2 !

Chômeurs

600 000

2 400 000

multiplié par 3

Étudiants/chômeurs

1,17

0,94

Toujours

autant d’étudiants

que de chômeurs !

L’INSSE, sur son site, ne recense même plus les ouvriers (pourtant 1/4 de la population active !) et se concentre sur le décompte des « immigrés » !

Rappel : Monde

 

1968

2008

Comparaison

Population

3 600 000

6 750 000

multiplié par près de 2

Part de la France

1,4%

<1%

 

Mais aussi

·       Sur les murs : des tags ont remplacé des idées !

   LEAD Technologies Inc. V1.01

aujourd’hui, une esthétisation de l’insignifiant :

·       Des bidonvilles, et début des « cités »…

Et l’idée d’« un autre Monde »…

Pour couronner le tout, le Monde était différent, non seulement parce qu’il y avait « 3 mondes », mais aussi parce qu’il y avait l’idée et la conviction qu’« un autre Monde » était possible et nécessaire, que la situation connue par les uns et par les autres n’était pas inéluctable et que la marche vers « un autre Monde » constituait l’horizon réaliste de toute action politique.

         Un événement à déplier…

Lire pour cela Kristin Ross : Mai 68 et ses vies ultérieures

« Les cibles idéologiques du mouvement de Mai 68 en France étaient en fait au nombre de trois : capitalisme, impérialisme et gaullisme. Comment donc en sommes-nous arrivés, trente ans plus tard, à ce  consensus autour de Mai 68, qui n’est plus perçu que comme une sympathique “révolte de jeunes” aux accents poétiques, ou comme une mutation du style de vie ?

Trois stratégies pour cette réduction :

1) la réduction temporelle au mois de Mai qui tend à effacer la dimension de grève générale et à occulter quinze à vingt ans de radicalisme politique au profit d’un jaillissement spontané et de nulle part ;

2) la réduction géographique au Quartier Latin qui fait tomber le rideau sur les grèves… ;

3) l’internationalisation occultant la critique de l’impérialisme américain et la guerre du Vietnam.

D’où une promotion de la révolution sexuelle ! “Liberté” a, de façon anachronique, remplacé l’aspiration profonde des années 1960, à savoir l’égalité. »

Rappels sur la grève

Une grève d’ampleur inégalée

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Quantitatifs

 

Population active

dont nombre de paysans

Nombre de grévistes

% de la population active

1936

19 300 000

7 140 000

3 000 000

15,5%

1968

20 000 000

3 000 000

9 000 000

45%

Qualitatifs

Occupations et séquestrations

Lancés par « la base », non par les syndicats des comités de grève…

Et aussi des paysans !

Cf. Nantes (24 mai 1968)

Liberté / Égalité

Et la réactivation d’une vieille ligne de partage idéologico-politique liberté / égalité

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Aurait-il fallu ajouter à la liste de droite l’égalité hommes/femmes ? Oui, si l’on tient compte de ce qui a suivi 68 (les années 70), non si l’on prend en compte spécifiquement Mai 68 pendant lequel – me semble-t-il – l’égalité hommes/femmes fut effective, pratique, sans même faire interrogation (à preuve : aucune affiche, à ma connaissance, ne témoigne d’une telle problématique).

         Les 4 composantes de l’événement-68

De quoi l’événement-68, intervenant dans ce monde, était-il composé ?

Méthode

Il s’agit ici d’analyser cet événement en le décomposant, en quelque sorte en le désingularisant au sens mathématique du terme (désingulariser mathématiquement une singularité d’un monde, c’est, par un changement adéquat de perspectives, la faire éclater en une orthogonalité de régions lisses [1]).

Quatre dynamiques subjectives

Je propose d’analyser mai 68 comme l’entrelacement de quatre dynamiques qui ont temporairement convergé (c’est précisément cette convergence qui a constitué la singularité en question : l’événement-68) :

1.     Une révolte mondiale de la jeunesse

2.     Une grève ouvrière (et salariée)

3.     Un mouvement idéologique libertaire et anarchisant

4.     Une action politique émancipatrice

Donc {révolte, grève, mouvement, action} + {jeunesse, ouvriers, idéologie, politique}.

Temporalités différentes

Ces quatre dimensions de 68 ont des origines différentes et connaîtront des destins divergents. D’où une chronologie diversifiée du jeu de chacun de ces dimensions dans l’événement-68. D’où également une manière différente, pour chacune de ces composantes, de voir 68).

 

Révolte

de la jeunesse

Grève

des ouvriers

Mouvement

idéologique

Action

politique

L’année 1968 commence

le 22 mars

(à Nanterre)

en janvier

(pas à Paris ! : à Redon et Caen)

(déjà commencée : ex. les Situationnistes)

le 21 février

(à Paris : journée Vietnam)

« Mai » commence

le vendredi 3 mai

(la Sorbonne)

après la grève générale du lundi 13 mai

(Nantes, Besançon)

 

le mercredi 1° mai

(manif : affrontements/débats de masse)

La fin intervient le

formellement le dimanche 16 juin

(évacuation de la Sorbonne)

en fait tout début juin (le WE de Pentecôte)

lundi 10 juin

(rentrée Wonder)

(encore continuée)

samedi 15 juin

(enterrement de Gilles Tautin)

Apogée

vendredi 10 mai

(Nuit des barricades)

mardi 28 mai

(9 millions de grévistes)

 

vendredi 7 juin

(Flins)

Rapports entre ces composantes

Orthogonalité

L’orthogonalité (propre aux composantes d’une singularité) se donne essentiellement entre les composantes 3 et 4 (c’est-à-dire entre idéologie libertaire et politique égalitaire).

Comme la mathématique nous l’enseigne, cette orthogonalité dépliée correspond à l’aspérité de la singularité, à son caractère non lisse au regard de la chronologie ordinaire, son aspect « point de rebroussement ». Et « mai 68 » en effet se singularise d’avoir été l’alliage tout à fait imprévisible et éminemment instable entre l’épanouissement d’une idéologie libertaire-libérale et la naissance d’une orientation politique émancipatrice-égalitaire.

Liens

Ces quatre composantes ont obscurément convergé durant l’événement-68, se « liant » (temporairement !) de la manière suivante :

·       Entre 1 et 2 sous la modalité du rôle particulier des jeunes ouvriers pour déclencher la grève de 68 aux lendemains du 13 mai (voir chronologie)

·       Entre d’un côté 1 et 3, de l’autre 1 et 4, la jeunesse constituant la base de masse des deux orientations orthogonales 3 et 4

·       Entre 2 et 3, sous la modalité de la liberté à l’usine (dans un premier temps sous forme de résurgence de l’anarcho-syndicalisme, mais en suite en se monnayant sous forme d’une nouvelle liberté syndicale garantie par une loi le 27 décembre 1968 sur la section syndicale d’entreprise),

·       Et bien sûr entre 2 et 4, la politique d’égalité ayant alors eu comme principal terrain d’épreuve un rapport d’égalité étudiants-ouvriers que seule la politique pouvait assurer.

Nouages

On pourrait d’ailleurs soutenir qu’il y eut, en vérité, un double nouage :

·       Un nouage direct entre idéologie libertaire et révolte jeune (1 & 3)

·       Un nouage borroméen entre action politique, révolte jeune et grève ouvrière (1, 2 & 4) : la politique d’égalité n’a existé en 68 qu’à rapprocher jeunes et ouvriers ; les ouvriers ne se sont « liés » à la politique en 68 que via la médiation des jeunes militants ; et les jeunes ne se sont véritablement politisés en 68 qu’à s’intéresser à la situation des ouvriers (et non plus seulement à leurs problèmes d’université).

         Et la musique ?

Le monde-Musique a aussi changé depuis

A minima, trois traits en attestent.

Parachèvement du jazz

Le Jazz a parachevé sa trajectoire avec le free-jazz, celle qui va d’une culture afro-américaine (gospel-blues) jusqu’à l’art musical contemporain. Les années 70 verront les musiciens post-free-jazz se fondre dans la musique contemporaine (Anthony Braxton [2]…) ou dans « les musiques du monde », le jazz traditionnel proprement dit devenant progressivement une discipline académique de conservatoire (d’abord dans des écoles spécialisées - IACP, CIM… - puis dans des classes spécialisées au sein des conservatoires) – voir ici le disque Facing you de Keith Jarrett…

Emblème du basculement progressif hors du jazz dans « la musique contemporaine » : l’album de Braxton de 1969 « Instant Composers Pool » [3] où le musicien ne se dit plus improvisateur mais se ranger dans la catégorie des « compositeurs instantanés ». Noter aussi sa manière, depuis 1968, de numéroter ses « compositions », comme tout compositeur le fait pour ses opus, et non plus comme dans les standards…

Saturation du sérialisme

En musique contemporaine, le sérialisme a saturé sa trajectoire dans les années 60. Les années 70 verront un passage à de nouvelles orientations compositionnelles (cf. promotion du « Timbre »…).

Les années 60 ont vu, en vérité, le point de vue des grands compositeurs « sériels » basculer :

·       Boulez (qui embrasse une carrière internationale de chef à partir de 1964 et va progressivement adopter une nouvelle attitude à l’égard du thématisme),

·       Stockhausen (qui en 1968 se convertit à la musique des astres…),

·       Berio (qui, avec Sinfonia de 1968, lance la problématique post-moderne),

·       Pousseur (qui va s’appuyer sur Rameau pour faire un retour à une conception plus traditionnelle de l’harmonie)

·       etc.

Transformation de la culture musicale des jeunes

Enfin, dans des régions du monde-Musique que je pratique moins, qu’il suffise de rappeler l’émergence postérieure de la musique punk, des musiques techno et jusqu’au rap pour prendre mesure du bouleversement de la culture musicale des jeunes intervenu depuis les années 60.

La musique dans 68 : 4 régions

Qu’est-ce qui, dans le monde de la musique tel qu’il existait en 68, a été « concerné » par l’événement politico-idéologique ?

Hypothèses d’investigation : on peut – sous réserve d’inventaire plus précis, ce qui est précisément l’objectif de ce colloque -, distinguer quatre régions musicales ayant joué un rôle dans 68 :

·       La musique pop-rock & les musiques des peuples du monde dans la révolte de la jeunesse

·       Le free-jazz & les chansons révolutionnaires dans l’action politique de l’époque

68 dans la musique : deux autres régions

 À la suite de l’événement, deux autres régions musicales vont intervenir, cette fois pour inscrire 68 dans la musique (et non plus l’inverse) :

·       D’un côté les variétés (pour traiter 68 sur le mode cynique [4] en sorte de promouvoir la marchandisation de la musique – ce qu’on appelle sa « démocratisation » : quand le prix des marchandises baisse, le capitalisme est censé se « démocratiser »…)

·       De l’autre la musique contemporaine qui, comme on le verra cet après-midi, s’est ensuite occupé d’inscrire mai 68 dans le monde de la musique. Je parlerai tout à l’heure de cette irruption très singulière des voix de 68 au sein même d’une vaste œuvre musicale et pour la clôturer : le Requiem pour un jeune poète  de Bernd Alois Zimmermann.

Au total, 6 régions musicales concernées

Au total, le monde-Musique aurait donc été concerné par mai 68 par six de ses « régions », les quatre premières ayant joué un rôle dans 68, les deux dernières s’étant plutôt soucié d’inscrire 68 dans la musique :

1)    Le pop-rock,

2)    Les musiques des peuples du monde

3)    Le free-jazz

4)    Les chansons révolutionnaires et militantes

 

5)    Les variétés

6)    La musique contemporaine.

Et les musiciens ?

Quant aux musiciens concernés, pas seulement par la musique qu’ils font ou faisaient mais également par leurs institutions, leurs sociétés, etc., un des enjeux de ce colloque est précisément de documenter ce point.

D’où le plan de ce colloque.

         Plan du colloque

·       Deux introductions (sur l’événement 68 lui-même ; sur quelque thèmes idéologiques dans la musique d’alors)

·       Deux séances de mémoire musicienne vivante des événements

·       Deux communications sur les institutions musicales dans la tempête de mai 68 (le CNSM ; les orchestres et festivals)

·       Deux blocs de communications :

o      L’un sur la musique contemporaine

o      L’autre sur les musique dites « non classiques »

·       Deux concerts enfin.

 

Jeudi

Vendredi

Introduction

Mai 68

Musique

Les institutions musicales

dans la tempête de mai 68

CNSM

Concerts & festivals

Mémoire-érosion

1

2

 

Musique contemporaine

Autres musiques

Concert

Spirales

CNR

 

–––––



[1] Théorème d’Hironaka (1964).

Cf. cinquième leçon (15 mars 2008) d’Yves André (Singularités) de l’école mamuphi (Ens-Ircam) de mathématiques pour musiciens et autres non-mathématiciens

[2] Il enregistre en 1968 « 3 Compositions of New Jazz »

     1. {Comp. 6 E}     (Braxton)      [20:03]

     2. {Comp. 6 D}     (Braxton)      [12:57]

     3. The Bell (Smith)    [10:31]

Anthony Braxton, Leroy Jenkins, Leo Smith,Muhal Richard Abrams

1968 – March 27 (#1)

1968 – April 10 (#2, 3)

Chicago, IL (USA)

Puis, l’année suivante, le premier disque pour saxophone seul, avec des dédicaces à Cecil Taylor et John Cage : « For Alto »

     1. {Comp. 8 A} (dedicated to Jack Gell)     (Braxton)      [0:43]

     2. {Comp. 8 F} (dedicated to Cecil Taylor)      (Braxton)      [9:30]

     3. {Comp. 8 H} (dedicated to Murray de Pillars)   (Braxton)      [4:17]

     4. {Comp. 8 (A/B) Blues} /  {Comp. 8 E} (dedicated to John Cage)    (Braxton)      [5:18]

     5. {Comp. 8 D} (dedicated to Ann and Peter Allen)    (Braxton)      [12:54]

     6. {Comp. 8 C} (dedicated to Susan Axelrod) (Braxton)      [10:24]

     7. {Comp. 8 G} (dedicated to Kenny McKenny)    (Braxton)      [10:06]

     8. {Comp. 8 B} (dedicated to Leroy Jenkins)   (Braxton)      [19:47]

Anthony Braxton (as)

1969, Parkway Community Center - Chicago, IL (USA)

[3] « Instant Composers Pool »

Willem Breuker (bcl), Anthony Braxton (cbcl), Gunter Hampel (vib), Jeanne Lee (voc), Arjen Gorter (b), Steve McCall (perc)

1969 – July 8, André Van de Water Studios - Nederhorst den Berg (Netherlands)

[4] Jacques Dutronc, Évariste, Antoine…