Creuse espérance
Geneviève Lloret
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- Arraché au monde clos du ventre, offrir une résistance
singulière savoir du courage qui va être requis. Repousser
l'épreuve. Est-il possible qu'au moment d'advenir, il ait su de
combien d'angoisse serait labourée sa route ?
- Heurter son destin au regard opaque d'un tout petit garçon et
faire face ou se dissoudre. Faire face. Nulle alternative ; il faut, il
faut bien. Le courage, continuer et mesurer là, que ce dont il s'agit
est justement cela : devoir faire face, ne pas se dérober. Peu nombreux
ceux qui fuient ou capitulent dès les premiers instants. Premier
"courage", universel -
- ignorance.
- Alors tenir jour après jour. Comme il tient le regard perdu.
Perdu déjà...
- Regard obstiné sur un crucifix, dans une chambre du sud de l'Espagne.
Tout juste né. Regard fasciné pour l'homme cloué sur
la croix. Regard exclusif. Rien ne peut distraire de cette contemplation.
Le poser sur le grand lit, dos à cette croix. L'obstination plombe
le regard si jeune d'une telle gravité. Le distraire - toujours
le distraire d'ailleurs, lassitude -.
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- Vois, ses yeux dardent son angoisse. Le fleuve a effacé ses
rives. Qui va les redessiner ?
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- L'homme cloué n'est plus que bois et cuivre... le sait-il ?
Le détacher de cette fixation.
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- Tu ne réponds pas. Tu te trompes, ce n'est rien, n'est-ce
pas ?
- Non tu ne sais pas.
- Tu ne sais pas encore ces rives effondrées.
- Tu ne sais rien encore. Passe. Ne vois pas... pas encore.
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- Plus d'homme sur la croix, même plus de fixation.
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- Vois-tu maintenant ? Sais-tu ?
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- Non, pourquoi saurais-je ? Je ne veux pas.
- Résister à l'aberration. Doucement esquisser un appel...
rien... un vide.
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- Ah tu sais maintenant ?
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- Quoi ? Ces nuits d'urgence ?
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- Elles te font peur ces nuits... les oublier le jour... alors recommencer.
Tu vois maintenant ?
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- Non, il n'y a rien à voir...
- justement.
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- L'homme sur la croix, c'est toi. C'est toi qu'il fixait.
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- Tu parles facilement.
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- Non, je dis : il t'a crucifiée.
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- Tu parles légèrement.
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- Crois-tu vraiment ? Tu l'as bien pensé un peu. Une fois au
moins.
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- Pourquoi veux-tu m'arracher cet aveu ?
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- Un aveu ? Si tu veux. Appelle ça un aveu. Mais je veux dire,
- tu t'es bien pensée sur la croix, toi.
- Crucifiée dans son regard perdu. Tu l'as dit :
- il avait perdu son regard.
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- Oui il n'avait plus de regard ; abandonner.
- Il n'avait pas de regard pour moi.
- Le monde découpé en fixations, toujours détacher
une partie, toujours des bribes, un débris de regard.
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- Oui. Lui n'était peut-être qu'une partie du grand lit,
une partie de la croix suspendue, une partie du sol, son oeil avalant les
découpes du monde. Et toi, tu veux qu'il te regarde. Lui, pas un
regard pour toi - pas plus que pour le reste -. Il n'a de regard pour rien.
- Il te voit, et sait - je ne peux la morceler -.
- Il t'impose,
- tu n'es plus qu'un voile léger à traverser.
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- Assez. Tu veux de belles phrases sur l'insupportable.
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- Comme tu y vas. Je veux le dire, juste...
- le dire.
- Tu le sais d'ailleurs. Tu préférerais taire. Tu es
sur ta croix. La crucifixion. Tu n'as pas répondu. Non ?
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- Tu m'agaces avec ta croix. Tu veux que je dise l'étole noire
jetée sur les épaules.
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- Tu t'y refuses ?
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- Elle est à moi, écharpe intime. Moi seule en connais
l'étoffe. L'espace est là, tu n'y pourras rien, infranchissable.
- Les solitudes ne se passent pas.
- Deux solitudes croisées, étanches, qui se ramassent dans
l'ombre des nuits de veille, dans l'attente d'un regard. Qui se savent.
- Etrangères l'une à l'autre.
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- Tu ne pensais pas cela alors. Tu ne le pouvais pas.
- Perdue,
- tu étais perdue, avec lui.
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- Continuer même sans plus savoir quoi. Tenir ce qu'il faut tenir.
- Contenir le débordement.
- Passer chaque jour. Il les passe bien lui, ses deux sécateurs
au fond de leur orbite, occupé à ses découpages. Oui
c'est cela - nous passons nos jours lui à découper, moi à
recoller
- et nos nuits à payer nos jours.
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- Dis-moi. Réponds-moi.
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- Oui. La croix ?
- Non. Jamais.
- Ce n'est pas moi.
- C'est lui.
- C'est lui qu'il fixait.
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- Tu dis cela si doucement !
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- Murmurer le terrible... le regard abandonné là :
- le fils cloué.
- Tu restes silencieuse, pourtant...
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- Bien. Tu dis...
- un peu de vérité.
- Retenue.
- Gardée en secret, pompon aux franges de ton étole.
Bordée d'ajouts inutiles.
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- Je vais t'effacer couleuvre de mon combat.
- Te réduire au silence.
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- Tu traites en ennemie cette voix... creuse espérance. Cet
en plus, trou aléatoire.
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- Je me souviens, tu me soufflais déjà - vois, regarde,
dis - nul n'a raison d'accepter l'inacceptable, verse le seau de son courage.
- Offre sa victoire en partage.
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- Tu le voudrais. Ce que tu as toujours su. Ténu savoir de
l'irréductible encoche d'où se tient toute vie. Rien ne peut
la réduire. Rien qui ne se décide. Les rives ont resurgi.
- Autres.
- Inconnues.
- Un jour.
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- Non... je les ai devinées, un jour.
- Oui.
- Les deux amandes sombres posées, imperceptibles, sur mon regard
qui n'attend plus, ont aboli les sécateurs. Un regard arraché
à l'abandon. Fragile, fugace, venu se ficher au carquois de ma conviction...
l'encoche irréductible, continuer rivée à elle.
- Il a suffi.
- Ce qui a été gagné ne se perdra plus... un après
toujours ouvert. Un possible infini. Les nuits vont adoucir les jours désormais.
Coulisses de sa résistance, théâtre de l'inéluctable
vitalité, envers du silence violent.
- Il est assis, là - ici, ailleurs tout lieu est à lui
- le regard effacé. Il ne peut plus le perdre, je le sais, juste
éprouver son effacement. Ramassé au bout du stylo qui danse,
rythmé, devant les yeux.
- Se glisser dans la danse de l'objet.
- Silencieux.
- Volonté tendue d'être en dehors. L'espace se mesure, inlassablement,
à l'objet au bout des doigts.
- Frontière.
- Il le fait danser assurant l'écart entre ce qui est le corps
et ce qui n'est pas lui. Quelle angoisse agite ce stylo ?
- Cette indifférence... gagner sur elle.
- Nous sommes deux, tenus à distance par ce lac d'angoisse. Il
résiste chaque jour à ce lac qui est le sien et ses jours
sont plus durs que les miens. L'enfant mène son combat.
- De quelle faille obscure coule cette destruction ?
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- Destruction,
- coule,
- faille...
- a coulé la destruction.
- Tu es prise dans sa reconstruction - tu t'y es jetée. Bête
de somme au harnais de son courage, vous avez creusé, des sillons,
dont il t'imposait l'entraxe.
- Elle fut.
- Une fois. Peut-être a-t-il détruit, lui même,
ce qu'il a cru son cétophage. Vidé de son corps, érigé
là.
- Destin affronté.
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- Quelles furent ses langes - de quelle trame a surgi cette implosion
- épinglés de silence.
- Tu es sans pitié.
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- J'appelle pitié le bouclier de sa propre indigence.
- Tu en appelles à mon silence - couvre d'un doux murmure,
berce, mon secret, caresse ma peine, biffe mes larmes, creuse, épargne
moi -
- ton ennemie en vérité.
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- Tu sais mon duel - pourtant.
- Ombre sombre claire - rendre compte.
- L'enfant échappe à la raison, retranché dans sa
citadelle, tournoie, enivre sa mère, enivre le monde.
- Force à l'effraction - Viens me chercher.
- Toi.
- Avance à pas lents. Glisse sur ce lac qui est le mien.
- Efface-le.
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- Ton duel est mon existence.
- Tu n'es pas en pouvoir de me faire taire
- ...l'encoche.
- Tu as glissé et n'es pas encore tombée...
- si je me tais...
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- Oui bien sûr... je sais
- mon alliée en résistance.
- Ma résistance que d'empêcher l'action des sécateurs.
- Non, tout ne se découpe pas,
- non je ne peux le laisser faire,
- non je ne me laisserais pas couler dans ce lac ;
- gagner un Oui
- et ce long flot libérateur,
- arraché au coeur ténu.
- Les objets ne dansent plus devant les yeux, ils valsent à l'occasion,
vague rappel, juste un peu, pour éprouver l'absentement - vois,
je peux encore le faire - et, butant sur l'enfant, je le regarde, étrange
étranger, me montrer ses victoires, ses pouvoirs d'ange terrestre
; je le regarde déchirer l'angoisse et m'en jeter les lambeaux.
- Je les ramasse et les jette et les brûle, petits paquets qui
se consument, petits tas de cendres et
- souffler.
- En faire un grand brasier
- et...
- nous danserions ensemble.
- Pas de nous. Deux... à se regarder,
- et chacun sa victoire.
- Il n'y aura pas de nous mais cette distance claire,
- l'espace du tiret.
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- Tu l'as gagné, porté en étendard. Tu n'auras
pas cédé, jusqu'à aujourd'hui du moins. Tu n'étais
pas seule.
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- Pourquoi me parles-tu d'eux ? Maintenant ?
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- Tu as eu cette chance : les deux bords tenus - l'homme et l'amie.
Rappelle-toi,
- tu n'étais pas seule.
- ... chacun sa victoire et la sienne plus arrachée.
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- Au vide.
- Cette manie des "et", difficile liaison - sèche juxtaposition.
- Ses bords fins et mats dessinent des courbes familières, à
moi, ces lignes catalanes que je veux y voir, pourtant si éloignés
de moi, des mêmes bords fins et mats.
- Il ne me ressemble pas.
- Je le regarde, le suis parfois, me cabre et devant son front clair
qui soutient, me penche vers son mystère pour l'envelopper, lui,
touchée de sa résistance. Il en impose.
- Et l'îlot de son portrait flotte dans ma solitude souveraine.
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- Il fut une menace. Tu voudrais la recouvrir.
- Elle reste. Telle
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- Le vers de Celan la contient, seul : "un moignon de mère".
- Jamais à vingt ans nous n'irons déjeuner ensemble. Il
me reste à jamais inabordable.
- Jamais je n'accosterai à ses rives pour me reposer à
ses phrases.
- Ses éclats de silence que je ramasse, me blessent les doigts
; coupent en pans que je rapièce, infatigable ; mes rêves
d'un fils aîné.
- L'enfant lumineux irradie d'ombre
- claire
- l'étendue qui nous sépare et me cloue.
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- Ah tiens clouée !
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- Je te vois venir avec tes clous. A ton horizon bientôt, la croix
va se dresser, et tu me colleras dessus sans procès.
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- Doucement...
- Tu as appris à aimer le clair-obscur.
- Rends grâce à ce trait, d'union - le claquement du
clair l'emporte. Toujours.
- Tu le lui dois.
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- Bien d'autres encore.
- L'obstination.
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- Contre toute attente, d'un enfant qui ne chemine sur aucune route,
apparente. Il s'arrête à un bord que tu ne pourras atteindre.
- Tu le sais.
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- Que connais-tu du bord qu'il ignore lui même ? Que je veux ignorer...
encore.
- Le temps du futur antérieur n'est pas venu.
- J'en déciderai.
- Seule.
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- Le sel qui se dépose sur ta joue dessine le suaire qui enveloppe
tes rêves.
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- Ou la vaste étendue du possible infini... que j'explore. Encore.
- Se rappeler - ce collier dont chaque perle porte un nom, Berlinski,
Ealet, Carré, Wassen, Tauber, Kowalski - qui est là - sans
fermoir - toujours ouvert.
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- La joue enflée de la nuit éponge, assèche tout.
Tu déposes de l'or sur ses paupières.
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- Et je m'éloigne.
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- De ce que tu voudrais rendre compte. N'est-ce pas ?
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- De lui.
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- Pas tant de lui, tu le ravales dans ton ventre vide - mère
moignon -.
- Pleurez.
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- Toujours cette douceur avec moi.
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- Ne reviens pas là dessus.
- Cet autre dont tu voudrais parler reste : un fils.
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- Cruelle.
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- Je continue, cruelle donc.
- Fils, et toi mère, tu l'emportes sur lui.
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- A quelle étrangeté m'a-t-il forcée ? Quelle est
cette déraison ?
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