Communiqué d’Alain Badiou

(mai 2007)

Les éditions Gallimard viennent de publier, sous la houlette de Philippe Sollers, un opuscule du nommé Eric Marty titré : « Une querelle avec Alain Badiou, philosophe ». Ce n’est pas parce qu’un tout petit personnage vous cherche querelle qu’on est sommé de lui donner satisfaction.

De fait, Alain Badiou, constatant l’obstination que met le sycophante Eric Marty à chercher agressivement chez les autres les miettes d’une force intellectuelle qui lui fait défaut, déclare ne pas avoir à sa disposition de quoi guérir le dit sycophante de cette pulsion envieuse, tout en éprouvant, pour les souffrances qu’elle provoque chez qui en est atteint, la plus naturelle compassion. Si Eric Marty se tourne vers Sarkozy et son équipe, il pourra trouver un emploi thérapeutique de terrassier pour la rude tâche, au vrai sans espoir, que l’aboyeur de Neuilly annonce être celle de son règne : en finir avec Mai 68.

Alain Badiou ne saurait en dire davantage sans avoir la pénible conviction de perdre son temps.

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